Forum Bouddhiste Dhamma

Reconnaitre le bien que nous ont fait certaines personnes.

S'ils sont vivants, on peut les remercier, cultiver de bonnes relations avec eux.

S'ils sont morts, on peut prier à leur intention ou on peut penser à eux en pensant : "Puissiez-vous être heureux" et leur envoyant de l'affection. Chacun à sa manière, avec son ressenti. Si on pratique le Bouddhisme Tibétain on peut accompagner cette pensée en visualisant le Bindu du coeur rayonnant dans les 10 directions, à l'infini une lumière d'affection.

C'est un enseignement Tibétain que les gens, qu'ils soient dans le bardo, en gestation, enfants, adultes, vieillards, agonisants dans une autre vie bénéficieront de cette pensée, de cette affection, sous la forme d une énergie chaleureuse qui les boostera d'une manière ou d'une autre.

Au lieu d'un bindu rayonnant au coeur on peut visualiser le rayonnement de l'ensemble syllabe-germe/mantra au coeur tout en le récitant.

Pour le pratiquant s'il observe le processus à l'intérieur de lui en utilisant sa conscience claire et alerte, il peut prendre conscience que :

L'affection ouvre le coeur tout en le rendant chaleureux (ou on pourrait dire que le coeur laisse tomber toutes les émotions perturbantes positives et négatives et retrouve son état de repos de bonté chaleureuse et de paix)

Le fait de visualiser le rayonnement ouvre l'esprit, le rend plus spacieux, plus vaste.

La paix chaleureuse engendre le calme qui envahi le corps

L'ensemble Corps, Coeur, Esprit est concerné : Calme du corps, chaleur bienveillante et paisible du coeur, esprit vaste.

On peut commencer la session de méditation/contemplation.

Pour maintenir cet état il y a, entre autres, deux manières possibles

La première : le ressenti de cet état peut être l'objet de méditation (On le quitte, on y revient, l'esprit repose dessus, puis le mental intervient, on le quitte, etc)

La seconde : on peut utiliser la visualisation du bindu en chantant la syllabe germe (HA ou HUNG) à voix haute ou silencieusement ou la visualisation de la syllabe germe et du mantra tournant et rayonnant également à voix haute ou silencieusement

On peut aussi utiliser alternativement l'une ou l'autre des méthodes dans une même session de méditation en passant plus de temps sur l'une ou l'autre en fonction de sa situation. Plus de temps passé sur la méditation sur le ressenti que sur la récitation du mantra ou inversement. L'une pouvant amener à l'autre.

et Bien évidemment Tong Len

Inspirer noir les souffrances éventuelles de la personne et expirer, rayonner blanc vers la personne comme dans la pratique du bindu ou du mantra.

Encore une situation ou Tong Len est utile.

Dans le BT la reconnaissance vis à vis de tous les êtres après la prise de conscience que ceux-ci ont été nos mères successives à travers les millénaires est le point départ des pratiques de développement de la compassion. On peut partir d'une méditation de reconnaissance envers une personne pour arriver à une méditation de reconnaissance envers tous les êtres ce qui renforce le déploiement de la conscience, l'esprit vaste.

Il est possible que la reconnaissance en tant que porte vers la méditation soit une des raisons d'existence du culte traditionnel des ancêtres.

Expérimenter de la reconnaissance pour quelqu'un peut être une bonne introduction à une partie de jambes croisées en lotus

Une partie de jambes croisées en lotus = Session de méditation

Oui, je sais, comme d'habitude, c'est pas très fin, mais bon....

Jean a écrit :C'est un enseignement Tibétain que les gens, qu'ils soient dans le bardo, en gestation, enfants, adultes, vieillards, agonisants dans une autre vie bénéficieront de cette pensée, de cette affection, sous la forme d une énergie chaleureuse qui les boostera d'une manière ou d'une autre.

Juste une question, Jean.
Si on cultive de la haine envers les gens, est-ce que cette haine les atteindra aussi où qu'ils soient ? Est-ce qu'il y a une mise en garde de ce genre dans les enseignements tibétains ?

La dominante dans les enseignements semble être que l'amour, la compassion, rayonnent vers tous les êtres, mais que la haine brûle son auteur.

<<metta>> merci pour ces mots, il y a un parfum que je retrouve dedans...alors comme c'est un parfum, je ne sais pas décrire...mais c'est là

Je ne sais pas si la haine peut avoir un effet direct à distance. humain à humain. Mais il est fait mention de mauvais esprits qui ont une influence néfaste comme produire des maladies.

La compassion est la meilleure protection, le meilleur refuge. C'est une dimension où ils ne peuvent atteindre la personne puisqu'ils n'y ont pas accès.

C'est une question à poser à un Lama.

je ne sais pas pas si le post à avoir avec ce que je vais exprimer....
Ma mère est toujours là ...
mais sa maladie l'a entraînée ailleurs....
Je là remercie de ce que je suis ...
Et pourtant... j'arrive parfois de lui en vouloir de ce qu'elle est devenue....

Gab a écrit : Et pourtant... j'arrive parfois de lui en vouloir de ce qu'elle est devenue....

Classique...
Nos parents sont des Géants qui déçoivent parfois l'enfant qui est en nous...
Cette déception est totalement irrationnelle. Comme 95% de nos réactions.

A peine disons 5% de nos ressentis, sont produits consciemment, par notre personnalité de surface.
95% de ce que nous faisons, pensons, ressentons, surgit de notre inconscient à partir d'engrammes, de traces karmiques, de conditionnements...
Nous sommes des étrangers à nous-mêmes... Nous nageons régulièrement dans l'incompréhension de nos propres réactions...

La méditation va nous aider à abaisser le seuil de notre personnalité consciente et à passer la barre des 5%.
Nous allons enrichir notre vision du monde avec tout ce savoir accumulé en nous. D'abord 5%, puis 15, 20, 30, 50%
Le monde pétille, notre regard chavire, les gens brillent d'une lumière intérieure quand nous les regardons...
La logique joue à cache cache avec la raison... La compassion est notre lumière intérieure....

Objectif 100% de personnalité consciente. On appelle ça l'éveil... Plus d'engrammes... La fluidité totale de l'action et de la réaction, sans heurts, sans kystes... Les réponses justes surgissent du tréfonds de l'être... En direct de la vacuité...

Comment se poser sur le chiffre 4 quand celui ci-rapetisse au fur et à mesure qu'on s'approche de lui ?

ted a écrit :

Gab a écrit : Et pourtant... j'arrive parfois de lui en vouloir de ce qu'elle est devenue....

Classique...
Nos parents sont des Géants qui déçoivent parfois l'enfant qui est en nous...
Cette déception est totalement irrationnelle. Comme 95% de nos réactions.

...

A peine disons 5% de nos ressentis, sont produits consciemment, par notre personnalité de surface.
95% de ce que nous faisons, pensons, ressentons, surgit de notre inconscient à partir d'engrammes, de traces karmiques, de conditionnements...
Nous sommes des étrangers à nous-mêmes... Nous nageons régulièrement dans l'incompréhension de nos propres réactions...

La méditation va nous aider à abaisser le seuil de notre personnalité consciente et à passer la barre des 5%.
Nous allons enrichir notre vision du monde avec tout ce savoir accumulé en nous. D'abord 5%, puis 15, 20, 30, 50%
Le monde pétille, notre regard chavire, les gens brillent d'une lumière intérieure quand nous les regardons...
La logique joue à cache cache avec la raison... La compassion est notre lumière intérieure....

Objectif 100% de personnalité consciente. On appelle ça l'éveil... Plus d'engrammes... La fluidité totale de l'action et de la réaction, sans heurts, sans kystes... Les réponses justes surgissent du tréfonds de l'être... En direct de la vacuité...

Comment se poser sur le chiffre 4 quand celui ci-rapetisse au fur et à mesure qu'on s'approche de lui ?

<<metta>>

Pour ma part j'ai longtemps été "bienveillant" envers les humains, les femmes quand je sympathisais avec certaines etc;
Mais j'ai réalisé qu'être "sympa, honnete", (naturellement), ne donnait presque aucun retour positif, mais au contraire "le mépris, indifférence", voire irrespect de certaines femmes, solitude des années etc;
Bref j'ai vu que l'honneteté ne "payait" pas , ou très rarement;
par contre le "trop bon, trop con" est souvent vérifié;
Les gens, hommes ou femmes, "mauvais(es), égoistes", profiteur(ses) ou sans gene etc, trouvant facilement ce qu'ils veulent (fric, postes dans leur travail, "relations", sexe ou pseudo amours etc)
alors que les gens honnetes, réservés, etc, se retrouvant toujours ou souvent seuls, sans boulot "mérité" malgrès leur efforts méritants etc;
Bref, j'ai donc réalisé que la bienveillance-justice-amour n'etait pas de ce monde (mais ca on le savait !), où le "oeil pour oeil, dents pour dents" était bien plus courant;
Mais sans aller vers la méchanceté gratuite comme ceux qui "trouvent ce qu'ils veulent", je pense que le mieux est d'aller au delà de ces dualités, "bon ou méchant", reconnaissance ou haine, etc; il faut transcender la dualité de ces intentions;
et seulement être "dans le vrai", objectif, franc-parler, libre, sans intention bonne ou mauvaise, juste dire clairement, et être soi même;
Sans tomber ni dans l'hypocrisie des "grenouilles de bénitiers religieux, pécheurs et curétailles",
ni dans la haine et la malveillance;
Juste dire sa vérité et développer son propre sens de la justice et de la clairvoyance;
même si on doit rester seul, ignoré de tous, ou exclu etc, il faut continuer à marcher, comme Siddharta dans sa foret,
comme un lion dans la savane
On est soi-même son propre sauveur

Jean a écrit :Je ne sais pas si la haine peut avoir un effet direct à distance. humain à humain. Mais il est fait mention de mauvais esprits qui ont une influence néfaste comme produire des maladies.

La compassion est la meilleure protection, le meilleur refuge. C'est une dimension où ils ne peuvent atteindre la personne puisqu'ils n'y ont pas accès.

En fait, c'était pour savoir si nos pensées négatives n'étaient pas une source de souffrance directe pour les autres.
Parfois, je rentre dans certains endroits, et je ressens une pression, un champ lourd, pesant de négativités, qui flotte dans l'air de façon presque palpable.
Ce champ essaie de nous phagocyter, de nous former à son image.

Il est difficile de garder une flamme lumineuse et claire quand on est oppressé d'un coup par cette pression ténébreuse.
Mais en fait, il est facile de garder une flamme lumineuse et claire quand on est oppressé d'un coup par cette pression ténébreuse.
C'est difficile et c'est facile en même temps.

Notre petite flamme, si frêle, peut éclairer les ténèbres. Il nous suffit de nous recentrer sur nous-mêmes et de rayonner sans relâche le don de la lumière. Sans crainte. De façon désintéressée et tranquille. Soyons notre propre lumière. Et faisons là rayonner autour de nous.
De la reconnaissance pour ceux qui le méritent.
De la compassion, pour ceux qui sont négatifs.
flower_333

Freelion a écrit :Pour ma part j'ai longtemps été "bienveillant" envers les humains, les femmes quand je sympathisais avec certaines etc;
Mais j'ai réalisé qu'être "sympa, honnete", (naturellement), ne donnait presque aucun retour positif, mais au contraire "le mépris, indifférence", voire irrespect de certaines femmes, solitude des années etc;
Bref j'ai vu que l'honneteté ne "payait" pas , ou très rarement;
par contre le "trop bon, trop con" est souvent vérifié;
(...)

Je serais tenté de "dissider". Mon expérience perso est autre, mais aussi, elle correspond avec ce que j'ai entendu et lu ailleurs, dans le cadre de la théorie des jeux.

Il faut être bienveillant, mais certainement pas inconsistant. Lorsqu'on s'aperçoit que des gens nous prennent pour un sot, précisément parce qu'on est gentil, il faut sans attendre faire de même avec eux. Ceux et celles qui réussissent sur le long terme (et je n'emploie pas ici le verbe "réussir" dans le sens néo-libéral - cette réussite peut être d'ordre affectif, artistique ou social, peu importe) alternent le chaud et le froid. Gentil avec ceux et celles qui le sont, capables de montrer du mépris envers qui en montre, de l'agressivité envers qui en montre, ainsi de suite, dans un va-et-vient pédagogique visant à montrer à l'interlocuteur que la coopération rapporte davantage que les rapports de force.

L'étude liée à la théorie des jeux montre que les malhonnêtes peuvent donner l'impression de gagner dans un premier temps, parce qu'ils éliminent vite les trop gentils, les "trop bons, trop cons" susmentionnés, mais que sur la longue durée, ceux qui l'emportent sont toujours ceux qui vont alterner le chaud et le froid, afin de contraindre leur interlocuteur à voir qu'il a davantage intérêt à être correct que le contraire.