Sadhu, le film (Gael métroz)
Publié : 04 mai 2013, 20:29
Pour ceux qui s'interessent aux "yogis renonçants" errants ou ermites (plutot coté hindouisme ici) comme il y a des ermites ou ascètes bouddhistes,un film documentaire interessant, sur le chemin d'un sadhu particulier, en transition dans sa vie;
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http://www.sadhu-lefilm.com/Suraj Baba est un sâdhu, un saint homme hindou. Il a renoncé aux biens terrestres en se retirant vivre dans une grotte à 3000 mètres au cœur de l’Himalaya.Après huit ans d’isolement et de méditations, il prend le risque de s’exposer à nouveau au monde.Pendant la Kumbha Mela qui réunit tous les 12 ans plus de 70 millions de pèlerins, Suraj décide de rejoindre les autres sâdhus, avant de confirmer ses vœux de renonçant par un pèlerinage de plusieurs mois. Au fil de son périple initiatique, le mysticisme indien est balayé par la sincérité de ce sage. Un sage qui ne veut plus l’être.
Gael métroz / Durant les trois mois qu’il a effectué à rechercher le personnage principal du film SÂDHU sa fascination pour ces ascètes est devenue affection. Après avoir cherché le sâdhu trop idéal, il a rencontré Suraj Baba qui détruisit en lui le mythe du sâdhu, de l’ascète désincarné, du saint homme tel que le considèrent aussi bon nombre d’Indiens.
Avec ses lunettes et son grand intérêt pour l’art occidental (musique rock, philosophies platoniciennes, livre de Hermann Hesse à St Exupéry) ce qui a plu à Gaël est que Suraj n’apparaissait pas de prime abord comme l’archétype du sâdhu. C’était là sa grande force et son grand tourment puisqu’il devait créer son propre chemin entre occident et orient, entre société de consommation et dépouillement, entre vie familiale aisée et solitude austère, entre réussir dans la vie et réussir sa vie. Assimilant ces apparents contraires, il désamorce nos clichés sur ce que l’on nomme généralement «l’orient» ou «la spiritualité orientale». Sa quête initiatique ne l’emmène justement pas à choisir entre la solitude ou le monde, entre son passé au sein de la société et l’austérité de son présent. Il cherche plutôt à concilier les deux, à être «à la fois dans et hors du monde».
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