kum a écrit :ted a écrit :Si tu as un moment de répit, c'est juste du bon karma que tu expérimentes. Et ça peut durer quelques milliers d'années parfois. Mais après, tu vas pleurer.
Ah les grandes abstractions invérifiables et la culpabilité induite. Qu’en sais tu si le bonheur est du bon karma ? Qu’en sais tu si on pleure après des milliers d’années ? Tu as déjà pu vérifier tout cela ?
On va loin, dans cette direction, si on ne fait pas gaffe.
Exemples :
- Qu'est ce qui prouve que Gautama a trouvé l'éveil ?
-Qu'est ce qui prouve qu'Ananda n'a pas tout inventé ?
Bé, il faut allier deux choses :
- 1) La démarche de vérification à faire par soi même. C'est indispensable : on ne croit pas sur parole. Il n'y a pas de dogme.
2) La foi raisonnée en l'enseignement (saddha) qui permet d'accepter de suivre le chemin au moins jusqu'aux étapes de vérification.
C'est comme un flic qui te demandes si tu as tes papiers. Si tu lui réponds "oui", il va te croire juste suffisamment ce qu'il faut pour te poser la question suivante, qui sera : "Montrez-les moi, svp".
Je ne peux pas te parler de ce que j'ai pu vérifier, car ça ne se fait pas trop. Et c'est trop personnel. Mais on peut parler de ce qu'il y a possibilité de vérifier. Et développer saddha.
kum a écrit : On peut trouver le bonheur dans ce que j’ai décrit parce qu’un aspect de la conscience est félicité. Plus la conscience est purifiée, plus le bonheur apparaît et il peut être ressenti dans tous les aspects de la vie et dans tout ce que j’ai décrit ci-dessus et que toi, tu considères comme dukka.
Il y a l'agrégat des sensations. Celles ci sont agréables, désagréables, ou neutres. Un bon karma engendre des sensations agréables.
Un mauvais karma, des sensations désagréables.
Un karma neutre, des sensations neutres.
Cela dit, il existe des états de joie sans objets qui apparaissent au fil de la pratique et qui sont très proches d'un sentiment de grande félicité. Ces états sont formidablement motivants et sont interprétés par certains pratiquants comme le signe que leur pratique commence à porter ses fruits.
Mais je suis persuadé que :
- si on s'arrête là sur le chemin, et qu'on se dit que le bouddhisme, c'est sympa, que ça nous apporte pleins de petits bonheurs et que "la vie est belle",
- si on s'arrête là sans chercher à se detacher de ces états plaisants, d'aller par delà, et au delà du par delà, vers l'éveil,
et bien, ces états plaisants retomberont, comme un vtt après un saut. Car ils sont produits, même subtilement.
Mais je ne veux pas te gacher ton plaisir et donner l'impression de te culpabiliser. D'ailleurs, cette étape de bonheur "égoïste"
semble un point de passage obligé vers l'éveil.