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Vigilance naturelle en lieu inconnu
Publié : 18 septembre 2012, 22:59
par Katly
Être dans un lieu urbain inconnu, nous mets-il dans un état de vigilance naturelle ? Une vigilance détendue, une présence naturelle dans l'instant... Je n'avais pas connu ça de façon aussi complète et constante. Pas la moindre angoisse, ou de l'anxiété exagérée, à peine un stress normal, passager ou juste légèrement oppressée par la foule, pas davantage. Dans le moment présent.

ça rend heureux

sauf de voir d'autres souffrir tant.
Re: Vigilance naturelle en lieu inconnu
Publié : 19 septembre 2012, 18:00
par Sourire
Cet été, à cause de certaine expo que mon père voulait voir et qui ce jour-là était fermée, nous nous sommes retrouvés mes parents et moi, à nous promener sur le port, en regardant les goélands qui viennent se percher sur les bateaux et les cormorans sur le haut des bâtiments de l'ancienne gare maritime. On regardait les taches de lumières dans l'eau de la fin d'après-midi, j'ai pris une gaufre... Il y avait beaucoup de monde, comme souvent quand il fait beau, à cet endroit. Il y avait même des enfants qui pêchaient à la ligne.
Et puis, alors que nous allions repasser le pont pour retourner vers le parking, j'aperçois un SDF blotti sous un buisson des plate-bandes, à l'abri du soleil.
Re: Vigilance naturelle en lieu inconnu
Publié : 19 septembre 2012, 20:40
par Katly
Tu as eu de l'attention dans un environnement agréable, en bonne compagnie. Tu as remarqué cet homme blotti, chose que d'autres promeneurs comme toi, n'ont même pas vu, ou probablement pas avec le même regard.
Il y a vraiment une perception accrue, du contraste des choses et des êtres, de la souffrance, du stress sur les visages, les regards, dans l'allure des corps aussi mais cela me frustre et me rend triste, parce que je ne peux le plus souvent, pas agir, je ne peux rien sur le moment pour aider ne serait-ce qu'un tout petit peu. Ou bien je ne trouve pas le bon moyen assez correct ou malin de le faire.
Dans un train de retour, tard, il y avait un homme assez jeune à côté de moi, côté fenêtre, il s'est mis aussitôt à jouer à un jeu de pocker, avec ses écouteurs je crois, sur son portable tout le long du voyage, ses doigts couraient sur le clavier pour déplacer les cartes, il gigotait de façon étriquée, regards rapides, poussait des soupirs stressés, poursuivant son but de gagner. Le train et le temps défilant...
J'avais envie de lui demander simplement où il allait ? s'il gagnait ? et ce qu'il en ferait s'il y avait de l'argent ?
Mais bon, je me suis abstenue, j'ai continué à lire un peu " Sur les traces de Siddharta".