Forum Bouddhiste Dhamma

Bon, pisske c'est bientôt la Rentrée ::mr yellow:: , je me suis dis que c'était le moment.
Comme d'autres pratiquants m'ont donné envie d'apprendre des textes, un p'tit peu, juste ce qui me semble utile et nécessaire à ma pratique. J'ai peut-être trouvé un truc pour m'y aidé. Oui, parce que la mémoire c'est pas trop ça ( on va ire que c'est la vieillesse, la bonne excuse ::mr yellow:: ) mais ! ma mémoire a aussi ses petites préférences. Si c'est pour les sutta, c'est naze, j'en doute... En revanche j'apprends et retiens bien plus facilement depuis enfant, les chansons et les poèmes ( comme quoi les concerts de salle de bain et le karaoké ça sert ) Donc, je me suis dis que pour les Versets du Dhammapada, au moins, ça pourrait aller, comme ça, je les aurais toujours en moi et où que ce soit, dans n'importe quelle situation. Ils pourraient alors ressortir de ma petite tête spontanément, en cas de besoin.
Donc ! disposant d'un petit cadre trépied 10/15 cm, très pratique pour glisser un feuillet et la lecture verticale. Je peux y mettre chaque matin, quelques versets écrits au préalable, sur l'autel ( qui prend forme )et les réciter un petit nombre de fois, quotidiennement.
Et même une fois, en tête " les méditer " le reste de la journée. Je peux utiliser cette façon pour apprendre aussi les prières, les chants. Bon, on verra si c'est fructueux.
Ne rigolez pas merci. ::mr yellow:: C'est sérieux. Et le premier qui m'embête j'le tape. mais nooon, il y a déjà ma récitation pour assommer. ::mr yellow:: <<metta>>

Avez-vous de la mémoire ? quelle sorte de mémoire ?
Quels sont vos "trucs" pour la faciliter ?
Apprenez-vous par coeur des suttas ou des textes ?
Cela vous sert-il dans le quotidien ?

Bon courage aux enfants, aux parents et aux enseignants.

Katly a écrit :(...) Avez-vous de la mémoire ? quelle sorte de mémoire ?
Quels sont vos "trucs" pour la faciliter ?
Apprenez-vous par coeur des suttas ou des textes ?
Cela vous sert-il dans le quotidien ?

Je n’apprends rien par cœur, surtout pas !
Souvent je retiens bien certaines choses, mais quand cela m’intéresse, donc je n’ai vraiment aucun truc si ce n’est ça.
Et quand quelque chose me barbe, hé bien ma tête n’en veut pas, je ne le mémorise pas (ou très difficilement).
<<metta>>
EDIT: par contre je peux parfois prendre des notes et les relire.

Pour moi, la mémoire c'est pas du par coeur, mais c'est par le coeur qu'elle passe..(vraiment bizarre la ronde des mots…)

En plus, lorsque je lis un texte j'essaie de le lire un peu comme une poésie, sinon, mon regard parcourt une suite de signes incompréhensibles qui se juxtapose dans une danse opaque et trop lointaine..pour me rapprocher des mots, il faut que je les ressente: en fait, il m'arrive de lire dix fois un texte que je trouve beau, tellement j'ai soif ! (soif de sa musicalité étrange qui fait vibrer les mots selon leurs disposition, leur contexte ou leur thème, ou que sais-je...…chaque respiration compte, chaque longueur de ligne, sonorité, virgule, point ou silence…)

Bon, quelquefois j'ai l'attitude inverse: je parcours une suite de signes complètement surprenants et j'essaie d'y goûter doucement, d'habituer mes pupilles (non, pas mes papilles), et peu à peu, souvent, cela fonctionne…(pas pour tout, j'ai déjà essayé de lire une bible économique, et j'ai pas dépassé la première ligne…j'ai feuilleté le book et perçu sa forme, ses graphiques et tableaux, et le sens m'a échappé complètement…le livre a glissé de mes doigts et je me suis sentie complètement anorexique. Je suis certaine que l'anorexie peut être vaincue, mais là, je manquais vraiment trop de motivation…)

Les nouveaux mots me font une impression étrange: je voyage…de belles rencontres aussi. C'est comme découvrir un nouveau parfum.

Pour les textes du Dhamma, ça a été tout un poème: au début, les toutes premières fois, une résistance vis à vis des répétitions des suttas…une envie terrible de sauter les lignes, et puis, si je forçais trop, une irrésistible envie de m'assoupir…
Les choses ont bien changé.
Il y a eu l'étape où je n'ai plus ressenti de fatigue ni de résistance.
Puis l'étape où j'ai apprécié leur musicalité particulière, et surtout, la répétitivité de certains mots et expressions: je me laissais guider…
Puis finalement, l'étape où la forme a fait partie de moi et ne me posait plus de problème…
Il y avait comme une reconnaissance là...

Mais le par coeur, non, ce n'est pas trop mon truc…

D'ailleurs, lorsque j'apprends une nouvelle chanson, le rythme vient au secours de ma mémoire…sur le rythme, les mots viennent se coller et se précipiter…

C'est compliqué la mémoire car elle est souvent très sélective…mais au final, quels sont les mots qui nous traversent ? Pas tous ces mots dits sans modération…surtout, ceux que nous avons pris le temps de peser, de regarder, d'écouter véritablement, et quelque fois entre deux silences et deux hésitations…ceux qui ont vraiment frappés à notre porte sont ceux qui nous ont inspiré un émerveillement et un respect immense, ceux qui, on ne sait trop pourquoi, ont vibré et résonné dans notre silence…alors on était certainement en position d'écoute totale…

La mémoire, c'est peut-être aussi une attitude...?!

Merci pour votre mémoire du coeur, drôle, belle et sensible. love_3
J'ai remarqué, je mémorise beaucoup plus les visages avec qui je vis, à moins que furtivement quelque chose m'est frappé, comme la lumière, on dit le visage est comme un livre ouvert...


A bientôt

Katly a écrit :Avez-vous de la mémoire ? quelle sorte de mémoire ?
Quels sont vos "trucs" pour la faciliter ?
Apprenez-vous par coeur des suttas ou des textes ?
Cela vous sert-il dans le quotidien ?

Oui, j'ai de la mémoire, une forme qui combine de façon assez équilibrée visuel et auditif.
Pour faciliter l'apprentissage, j'ai recours au recopiage manuel, et à la répétition mentale. Et surtout à l'entraînement quotidien : la mémoire s'améliore quand on la fait régulièrement fonctionner.
Oui, j'apprends par coeur des suttas et d'autres textes (pas seulement bouddhistes), tous les jours.
Et cela me sert, énormément : pas pour le plaisir de la récitation, quoique ce plaisir soit indéniable, mais parce que la mémorisation conduit à une forme d'imprégnation incomparable, qui a des répercussions directes sur l'état d'esprit et sur l'action au quotidien. A ceux qui n'y croient pas, je conseille d'essayer, pour se faire un avis.

Flocon a écrit :

Oui, j'ai de la mémoire, une forme qui combine de façon assez équilibrée visuel et auditif.

Ce n'est pas mon cas. ma mémoire est kinesthésique. Si la chose déclenche une sensation en moi, ou bien être appliqué pratiquement, je la mémorise, sinon c'est oublié.

Il y a des choses intéressantes dans la Programmation Neuro Linguistique (titre ronflant). Le système VAKO : Visuel, auditif, kinesthésique. Il est dit que pour bien mémoriser ou pour communiquer quelque chose les trois canaux de perception doivent être activés. Il y a des applications pour les commerciaux, les enseignants, etc.

Oui, j'apprends par coeur des suttas et d'autres textes (pas seulement bouddhistes), tous les jours.
Et cela me sert, énormément : pas pour le plaisir de la récitation, quoique ce plaisir soit indéniable, mais parce que la mémorisation conduit à une forme d'imprégnation incomparable, qui a des répercussions directes sur l'état d'esprit et sur l'action au quotidien. A ceux qui n'y croient pas, je conseille d'essayer, pour se faire un avis.

je devrais aussi, demain, peut être, sinon ce sera après demain...ou bien la semaine prochaine...peut être...(Un bel exemple du coté obscur de la Force!)

On peut reprocher plein de choses à Mitterand sauf d'avoir fini gâteux. Il avait l'habitude de mémoriser chaque jour un court poème, ça l'air d'avoir eu des répercussions positives sur ses capacités intellectuelles.

JP Belmondo avait fait plein de films, puis il a monté une pièce de théâtre et il disait qu'il avait perdu sa mémoire, qu'il avait fallu qu'il s'entraine à nouveau à mémoriser son texte. Il comparait la mémoire à un muscle qu'il fallait exercer pour le développer. Finalement il est arrivé à tout mémoriser. Maintenant un truc a pété dans sa tête et il souffre en plus du handicap de la vieillesse. Il n'est plus Bébel, mais il a été Bébel. (A bout de souffle, Léon Morin prêtre)

Merci Flocon, je pense qu'imprégnation et mémoire du coeur vont bien ensemble.
Oui Jean, on profite de cette capacité de mémoire comme elle est, elle change. Certainement, une parole ayant déclenché le bien-être ou le contraire, on s'en souvient, notre être a cette intelligence naturelle, et en tire leçon de sagesse. Ma mémoire immédiate est un peu endommagée, je passe d'un instant à l'autre, en ayant presque oublié l'instant précédent, les traces s'effacent, c'est fréquent. Quelle tri a été fait ? Mais le couplet d'une chanson de variété apprise à six ans peut ressortir comme par magie. cela a ses avantages et inconvénients. La dépression m'avait apprise que les "flash" du passé ne reviennent que parce qu'on en a besoin, après, hop, une fois résolus, terminé, cela s'évanouit et c'est le présent. Vue claire, compréhension, lâcher-prise, pardon, patience, compassion, font leur travail. Cela est un peu similaire avec le rêve ou le cauchemar. Les éléphant symbole de force, et de délicatesse, ont l'air tout vieux, mais ont excellente mémoire.
Mon fils me reprochait d'oublier des choses des courses, alors c'est devenu un exercice en chantant.

Apprendre un poème par jour, pourquoi pas ?
Mais des suttas, hum...Flocon est courageuse et volontaire vraiment ! Bravo ...
Je crois aussi que mon esprit se vide tout seul bien souvent, et c'est le même mouvement que Katly: parfois les traces s'effacent et ce qui remonte dans l'instant est parfois surprenant...des tris s'opèrent tout seuls, oui... des choses remontent avec une acuité qui me dépasse: je regarde...et parfois aussi, il y a comme un blanc: en général, il n'y a rien à faire, je regarde le train passer...
Souvent ce sont des flashs et des bribes qui reviennent, des images, des odeurs, des bruits, et d'autre fois des éclairages inédits qui m'offrent une nouvelle compréhension sur les choses...parfois je me dis qu'il faudrait les noter, mais au final je ne m'y résolu pas: pourquoi retenir les choses ? Je crois que c'est un mouvement sans fin, alors je n'ai pas cette volonté là...de toute les façons, les choses ne sont vraies que dans l'instant. Dans l'instant elles sont totales et puis elles s'évanouissent...se transforment...épousent d'autres formes...quelquefois quand même je les écris, mais ce que j'écris n'est jamais vrai que dans l'instant...
Je crois que je me reconnais bien dans les mots de Katly:

Vue claire, compréhension, lâcher-prise, pardon, patience, compassion, font leur travail. Cela est un peu similaire avec le rêve ou le cauchemar.

Et c'est déjà beaucoup car plus mon esprit se vide et plus la place est libre pour tout cela...

C’est un topic intéressant !
Parfois je lis les réflexions des autres sur le forum et je me dis: Longchen tu ne te poses certainement pas les bonnes questions !

Bon sinon, par rapport à la mémoire, et en lisant les différents posts, je suis probablement doté d’une mémoire de type sélectif, un peu comme pour le tri sélectif des ordures ménagères, je plaisante à moitié, je pense vraiment qu’il y a de ça en moi, une mémoire avec le tri sélectif intégré!
<<metta>>

"Le tri sélectif", "la bonne gadoue et le compostage", " deux trois éclairs de vies antérieures", " l'effaceur de gros nuages", " une paillette de bonne étoile", "une bonne averse musicale" pour imprégner tout ça, moi j'dis, la nature est bien faite.