Ardjopa
Il est symptomatique qu'aucune contribution ne soit parvenue suite à la parution de cet article.
Quand l'incompréhension règne parce que ce sont instaurées des règles limitatives de liberté à l'initiative de quelques-uns qui font dire à la Charte ce qu'elle ne dit pas, il ne peut en être autrement,
Quand l'ironie prévaut face aux expérimentations rapportées de bonne foi par ceux qui les ont effectuées alors que d'autres se font gloire de n'avoir aucune expérience, il ne peut en être autrement,
Quand l'échange d'arguments vire à la confrontation d'égos et que faute d'argumentation précise on tronque le vérité des faits, il ne peut en être autrement
Quand le manque de pertinence des arguments éventuels devient trop flagrant au point de répondre par la reproduction de dessins imbéciles sans aucun lien avec le sujet traité mais avec le secret désir de vexer l'interlocuteur, il ne peut en être autrement,
Quand l'ensemble de ces constatations amène à la conclusion qu'une procédure d'oubli a du se mettre en branle, il convient d'interpeller et de s'interpeller sur la cause de cet oubli... et il pourra en être autrement.
Si, comme tu le préconises, on accepte au moins mentalement, au mieux par sa pratique, de remonter à la source il est possible de s'apercevoir – je prends plein de précautions oratoires pour ne vexer personne – que certes l'ignorance est départ et aboutissement de la Production conditionnelle mais que la cause première, en fait transcendentale, est le refus de la Liberté-harmonie-sagesse que l'on peut nommer de différentes manières en fonction des traditions religieuses ou philosophiques auxquelles on se réfère.
Il est également exact qu'à la naissance l'individu est « jeté » dans un monde déjà existant avec des valeurs et des ordres constitués qui le maintiennent dans ce cadre pré-établi et au pire l'empêche d'en sortir. A partir de cet empêchement « accepté » l'ignorance prend tout son sens et génère alors ce que DOGEN appellera l'enchevêtrement des lianes.
Il va falloir certes accepter de refuser la tranquillité apparente des lois, règlements, charte pour, à chaque instant, retrouver l'élan vital fondateur que rien ne conditionne et qui cependant conditionne tout, non pas en terme d'empêchements comme l'enchevêtrement, mais en tant que condition de possibilité d'être-là comme l'entend l'école des Sarvastivadin.
