Fiat Lux !
Publié : 13 mars 2012, 14:11
Lama Khyenno ! Lama Khyenno ! Lama Khyenno !
Ah, la nuit est à moi, je l’éclaire a giorno
Pour chanter à nouveau les plus hautes louanges
Des démons égarés qui sont aussi des anges.
Chacun sait l’étouffant sentiment d’abandon
Qui peut s’insinuer jusqu’à la déraison
Dans la vie où le coeur va de heurts en grimaces
Comme un voilier perdu dans la Mer des Sargasses.
Et ce vaisseau fantôme effondré par la peur,
Sans pouvoir s’échapper de l’horrible torpeur,
Peut ainsi connaître l’angoissante pénombre
Dans laquelle, éventré, il s’engouffre et puis sombre.
Fiat Lux !, pour tous ceux dont l’espoir n’est plus là ;
Pour ceux qui naviguent de Charybde en Scylla !
Fiat Lux !, pour tous ceux qui n’ont pas de refuge ;
Et pour ceux qui s’abîment dans l’amer déluge !
Namo Gourou ! Namo Gourou ! Namo Gourou !
Les Déités paisibles ou bien en courroux
Unissent leurs qualités incommensurables
Et guident ainsi tous les êtres misérables.
Car on sait aussi bien que les puissants Seigneurs
Aux éclats si sublimes et sans supérieurs
Peuvent déployer leurs ailes iridescentes
Pour bénir toutes les formes évanescentes.
L’énergie infinie de leur rire enfantin
- Souffle d’un primordial miroir adamantin -
A toujours le pouvoir, quand elle en est priée,
D’élever tout le monde au seuil de l’Empyrée.
Gloire aux Maîtres ! Namo Guru ! Lama Khyenno !
Ah, l’espace est à moi, je l’éclaire a giorno !
Fiat Lux !, pour les deux côtés, face ou bien pile,
D’un seul et même esprit, mon refuge et mon île !
