Je suis bien heureux que le bouddhisme t'ai apporté cela ainsi que cette vidéo et la rencontre de certaines personnes. Nous avons tous une histoire personnelle avec le bouddhisme, c'est intéressant.
Pour certains dépressifs, ils sont courageux de s'écarter jour après jour de la tentation si forte de la mort. Parfois, ne pas mourir est une preuve de grand courage. Cela dépend d'où l'on part. Les maladies psychologiques ne se voient pas, elles sont donc souvent niées, incomprises etc. Je connais des personnes dans mon entourage qui sont rejetés de la société, elles ont des bras et des jambes mais pas d'amour à recevoir, une solitude profonde, elles ne comprennent pas les autres et les autres ne les comprennent pas. Les journées se dessinent à l'encre blanche sur une toile blanche et ce trait se prolonge dans leur vie, dans leur vision de l'avenir et le point final noir peut devenir leur seul espoir d'échapper à cet enfer. En disant cela je pense à tous les handicapés mentaux mais aussi les personnes âgées. Le pire, je crois, ce n'est pas de devoir se battre pour réussir, mais c'est de n'avoir plus rien qui justifie que nous devons nous battre et de n'attendre ainsi plus que la mort pour enfin nous délivrer. Beaucoup de gens sont dans cet état d'esprit, beaucoup de personnes n'existent plus car personne ne les voit ou ne se soucie d'elle. C'est leur vie intérieure qui s'éteint jour après jour, et, pourtant, si l'on ne plonge pas profondément notre regard dans le leur on ne le verra pas, on ne verra pas le vide dans leur yeux, l'absence de vie et d'espoir. On dit que tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir, mais quand il n'y a plus de vie il y a quoi ?
Je ne dis pas ça pour discréditer tes propos ou les diminuer mais c'est quelque chose qui me touche profondément, aussi parce que je le connais ou l'ai connu.
