Une petite voie en moi...

Syou

Bonjour,

Je crois être au meilleur endroit pour parler de cela. Après vous avoir lu attentivement, je pose enfin mes paquets pour déballer une partie de mon ressenti. Après je repartirai dans mes songes, probablement...

Cela fait très longtemps qu'une voix intérieure me mène vers des chemins différents, parfois totalement inattendus, mais, avec le recul, je me dis que j'ai fait le bon choix, même si c'est souvent dur à assumer. Cette voix semble m'indiquer une voie. Apparemment elle semble hors du commun puisque je deviens de plus en plus en décalage vis-à-vis du monde actuel - tel que je le connais.

En ce moment je vis dans un appartement non loin de la ville de Rennes. Il se trouve dans une ville que j'adore. J'avais quelques critères sans trop espérer les retrouver dans mon futur appartement - un logement social que je ne choisi pas à l'avance puisqu'il m'a été proposé - et, en vérité, il est bien mieux que je l'espérais, bien que je n'ai failli pas le prendre. Tout cela est étrange ! C'est un appartement neuf, il est parfait, beau, trop beau même... Mais, une petite voix en moi me dit qu'il va bientôt falloir partir. Je réfléchie, je réfléchie... Cela fait des années que je réfléchie. Je sais qu'un jour j'aurais de dures décisions à prendre. J'écoute cette voix, elle m'a toujours indiqué le bon chemin, je lui suis fidèle !

J'ai alors quitté mon emploi. Cette petite voix me le dictait, disons que je le ressentais comme cela - bien sûr aucune voix ne me parle. ;)

Je suis en train de vendre des choses que je possède, de plus en plus de choses. Je réduis ma vie à un minimum qui s'accentue de jour en jour.

Disons que je suis très malheureux dans ma vie : je ne vais pas vous le cacher, c'est le cas. Mais je connais des moments de plénitudes, des moments de joies pour ne pas dire des moments grandes satisfactions, mais pas de bonheur non. Cette voix m'indique une lumière, je la suis, c'est tout. Au fond de moi je sais qu'un jour je quitterai tout. D'ailleurs, il y a un moment de cela, j'ai prévenu mes proches en leur disant " ne soyez pas surpris si un jour je vous quitte pour devenir moine ! Je ne dis pas que je le ferai, je dis juste qu'il ne faudra pas en être surpris si ça arrive. "

Dans la vie que je mène, le malheur avec ses souffrances il m'est impossible de m'appuyer sur ce que je possède pour m'aider : cela ne change rien du tout. C'est là que je trouve mes joies dans ce que je ne possède pas, ou ce qui a peu de valeur ( financière ) : ma plante, le ciel ( les étoiles, les nuages ), les oiseaux, le silence, un sourire, un regard, un arbre, une odeur, faire la vaisselle, la cuisine... Mes plus grandes joies sont dans ce qui ne s'achète pas, mais, quand je pense aller vers le bonheur c'est quand l'amour s'exprime enfin : pour moi, pour autrui surtout. C'est pour cela que je suis sûr que ma vie ce fera pour l'amour ou ne se fera pas.

Ce qui compte le plus dans ma vie ? Le bonheur des autres, la paix, le silence et le temps, la réflexion, la Pleine conscience, méditation ( en quelques sortes vu que je ne la pratique pas comme il se doit ), le partage, l'aide, la liberté... Tout le reste c'est, en grande partie, du superflue et je me sens terriblement alourdi par ce superflu et, un jour, je voudrais être libre de pouvoir m''en débarrasser, être libre, tout simplement.

Merci à tous de m'avoir lu.

FleurDeLotus
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bagadou
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Bon chemin SYOU ! flower_333
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mayadevi

Comme je me suis retrouvée, dans ton texte, merci d'avoir oser mettre des mots sur ton ressenti, cela m'a aidée à voir plus clair dans mes pensées et mes rêves! Comme j'aimerais être aussi forte, comme j'aimerais oser moi aussi!
Tant de rêves et de projet non réalisé et le temps qui passe......
Comme le disait une grande dame "J'ai pleuré plus d'une fois amèrement, ayant la sensation profonde de la vie qui s'écoulait, de mes jours de jeunesse qui passaient vides, sans intérêt, sans joie. Je comprenais que je gâchais un temps qui ne reviendrait jamais, que je perdais des heures qui auraient pu être belles."
Merci merci merci!!!!
ardjopa

Hugh Syou !

Pour donner mon avis à ton message, que je "reconnais" vu que j'ai toujours eu une vision de mon chemin et de la vie assez proche de ça, je te répondrai que tu as raison d'essayer de simplifier et d'alléger ta vie, tes possessions et d'aller vers tes rêves, ce qui te convient réellement (la vie est courte, notre vie "nous appartient", en tous cas pour notre bref passage ici-bas, autant essayer de faire ce que l'on veut, sans faire beaucoup de compromis avec "les autres", avec un système s'il ne nous convient pas, etc)

Cela dit, si comme moi tu aimes avant tout la liberté, je te conseillerais de te "méfier" de la vie monacale (dans son sens classique) et qu'il vaut mieux d'ici là que tu fasses un essai, de cette vie, en commençant par quelques entretiens, enseignements, voire retraites, ou stages, pour voir si cela "te parle" et te convient, car je ne crois pas d'après mes experiences et échanges dans ce domaine, que ce soit la "liberté", tel qu'on la voit en général en occident; Elle comporte elle aussi ses concessions, sacrifices, renoncements, compromis (surtout en vie communautaire ) ;A la limite, tu peux peut-être trouver un intermédiaire entre ta vie "laique classique" qui ne te corresponds pas trop ou plus, et la vie de moine complet, qui a ses exigences aussi; Asi Dhamma (ascète bouddhiste) qui était moine (bhikkhu theravada) occidental, semble avoir trouvé (pour l'instant) un intermédiaire qui semble moins exigent à vivre et avec plus de liberté, plus indépendant vis à vis des monastères, institutions etc;
Et si vraiment tu cherches la liberté "naturelle", tu as l'option méditant indépendant "hors religion" en ermitage, l'option pelerin - vagabond (certains sadhus, sannyasins en inde vivent comme ça à leur façon), à tes risques et périls pour en vivre au jour le jour ;-) , mais la vie elle-même est une chose alléatoire, éphémère, incertaine, et rien ne protège de dukkha, de la mort, pas même les palais en or ou le titre de prince ;-) et c'est aussi une chance possible vers cette liberté absolue ou simplement naturelle
Bonne chance

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Syou

Ardjopa,

Tu m'as bien compris. Quand j'avais dit que je pouvais devenir moine, moi-même je n'avais pas vraiment saisi mes propos. C'était juste une façon de dire que je voulais que la vie spirituelle, l'amour allaient être des valeurs fondamentales de ma vie à venir.
Je le crois aussi qu'être moine ne correspond pas à la liberté que je rêve d'avoir, mais libre à chacun de choisir cette voie. Pour ma part, je ne quitte pas un système pour me retrouver dans un autre... aussi profond soit-il. Un jour, peut-être. Aujourd'hui il me reste beaucoup de choses à découvrir, en moi, dans le monde. Mes action se feraient plus par solidarité, aide humanitaire des choses comme ça.

Merci d'avoir apporté des précisions. jap_8
Syou

Le chemin est long et la tâche est dure...

Bon jour à tous,

Nous ne nous connaissons pas, et sans doute est-ce mieux ainsi. Souvent l'amour - enfin ce que l'on nomme ainsi - est lié d'attachements, d'attentes et tout ce qui peut entraîner les conflits. L'esprit que je possède est en proie aux doutes, à la souffrances sous toutes ses formes, c'est pour cela qu'il m'est si difficile d'agir vers les autres... On doit commencer par soi : je ne suis qu'au début de mon existence à 28 ans.

Les troubles qui m'affectent ont leurs symptômes. Un des symptômes les plus difficile à gérer est l'égocentrisme, ensuite vient l'inconstance, la fatigue, la difficulté à comprendre autrui dans toute sa largeur. Ce premier s'exprime par une difficulté à élargir mon point de vue vers l'autre. Cela se constate rapidement, et pourtant j'y travaille beaucoup... Cela se voit aussi par cette utilisation du " je " et du " moi " exagérée. Que faire ? Au fil du temps j'apprends à m'accepter tel que je suis, avec mes qualités et mes nombreux défauts. Au moins, j'évite de feinter, mentir, manquer d'honnêteté.

Quand je suis entré dans le bouddhisme, j'entends quand j'ai lu pour la première fois sur le bouddhisme j'ai tout de suite compris que cela me correspondait tout à fait et que ma vie allait suivre un chemin proche des engagements - ou idées - bouddhistes. Mais il est difficile de se placer vraiment, être sûr de soi, de ses décisions, alors je vais et viens dans une direction puis dans une autre, semblant revenir sans cesse sur mes paroles : le doute est ainsi. Mais sur le long terme j'avance. Toutefois, ma vie manque d'accomplissement, il y a ce que je dois faire et ce que je dois défaire. Y a comme cette impression de manquer de temps, que le temps passe trop vite, pourtant, ce n'est pas faute de tout faire pour le ralentir. J'adore avoir la sensation que le temps s'arrête, que le temps m'appartient, que j'ai tout mon temps. Là où beaucoup de gens diraient que ma vie est triste et d'une monotonie à mourir, je la vois pure, vraie, authentique.

Bonne nuit.

FleurDeLotus
ardjopa

Le chemin est long et la tâche est dure...
Le chemin est long aussi longtemps que l'on s'imagine le but au loin,
le but est le chemin dit le bouddha gautama, le but est déjà là, un éternel présent sans cesse renouvellé, il est ce présent, qui seul existe. Le tracé que chacun pose dessus,est comme une suite de pas innombrables sur un sol immuable et unique, il n'a à mon sens pour seul but, que de finalement revenir à soi, à ce qui est
La tache est dure, tant que l'on ne réalise pas que celui qui l'effectue n'existe pas en réalité

Souvent l'amour - enfin ce que l'on nomme ainsi - est lié d'attachements, d'attentes et tout ce qui peut entraîner les conflits. L'esprit que je possède est en proie aux doutes, à la souffrances sous toutes ses formes, c'est pour cela qu'il m'est si difficile d'agir vers les autres... On doit commencer par soi : je ne suis qu'au début de mon existence à 28 ans.
Avec quelques printemps de plus, je te dirais que l'amour, comme le reste,la paix, l'essentiel, cela ne dépend que de soi, ne rien attendre des autres, c'est déjà le début de l'amour, alors que celui qui désire, la passion, l'attente, l'attachement, va à l'encontre de l'amour; Lorsqu'il n'y a plus d'attente en soi, on est véritablement prêt à être en unité avec la réalité, avec l'univers, la vie; Donc prêt à se connaitre, à connaitre la réalité, et les autres êtres; Cette connaissance, compréhension, est le début de la compassion, de l'amour; Sans elle, il n'y a pas d'amour véritable; Espèrer que quelqu'un nous aime, c'est comme être un roi amnésique, qui part mendier en tendant la main partout et cherchant en vain, oubliant et négligeant l'or de sa vraie nature; Quand on attend même plus d'être aimé, alors on est vraiment prêt à aimer, à aider, et donc à être aimé, mais cela devient facultatif, car paradoxalement, l'amour ne peut que se donner, par définition; et celui qui donne reçoit plus que celui qui reçoit seulement;

Les troubles qui m'affectent ont leurs symptômes. Un des symptômes les plus difficile à gérer est l'égocentrisme, ensuite vient l'inconstance, la fatigue, la difficulté à comprendre autrui dans toute sa largeur. Ce premier s'exprime par une difficulté à élargir mon point de vue vers l'autre. Cela se constate rapidement, et pourtant j'y travaille beaucoup... Cela se voit aussi par cette utilisation du " je " et du " moi " exagérée. Que faire ? Au fil du temps j'apprends à m'accepter tel que je suis, avec mes qualités et mes nombreux défauts. Au moins, j'évite de feinter, mentir, manquer d'honnêteté.
Les peurs, les doutes, la fatigue, les douleurs, etc, sont bien souvent elles aussi liées à trop d'attentes, de désirs, mais lorsque l'on réalise que ce "je", ce" moi" qui désire, qui attend, n'a aucune réalité concrete, lorsqu'on attend plus rien, que l'on lache l'affaire, tout est résolu spontanément, naturellement, tout est trouvé, sans chercher, tout est atteint sans effort

Mais il est difficile de se placer vraiment, être sûr de soi, de ses décisions, alors je vais et viens dans une direction puis dans une autre, semblant revenir sans cesse sur mes paroles : le doute est ainsi.

Lorsque tu ne "croiras plus en "toi", (c'est à dire) en ce "soi" qui n'est qu'un leurre, une illusion, un fantome, tu seras alors vraiment sur de "toi", sur de ce que tu es et n'es pas; La peur est interieure, et quand tu auras trouver la force de la regarder en face, elle s'évanouira comme un masque qui tombe, comme un voleur qui est découvert en flagrant délit et qui s'enfuit; et lorsqu'il n'y a plus de "masque" entre "soi et le monde", entre soi et les autres, alors la véritable fête peut commencer

Bonne route, ici et maintenant ;-)
Syou

Le chemin est long aussi longtemps que l'on s'imagine le but au loin,
le but est le chemin dit le bouddha gautama, le but est déjà là, un éternel présent sans cesse renouvellé, il est ce présent, qui seul existe. Le tracé que chacun pose dessus,est comme une suite de pas innombrables sur un sol immuable et unique, il n'a à mon sens pour seul but, que de finalement revenir à soi, à ce qui est
La tache est dure, tant que l'on ne réalise pas que celui qui l'effectue n'existe pas en réalité
Oui le but est déjà là. Alors, après quoi tu coures ? Quelle est la voie en toi qui te guide vers un ailleurs ?
Avec quelques printemps de plus, je te dirais que l'amour, comme le reste,la paix, l'essentiel, cela ne dépend que de soi, ne rien attendre des autres, c'est déjà le début de l'amour, alors que celui qui désire, la passion, l'attente, l'attachement, va à l'encontre de l'amour; Lorsqu'il n'y a plus d'attente en soi, on est véritablement prêt à être en unité avec la réalité, avec l'univers, la vie; Donc prêt à se connaitre, à connaitre la réalité, et les autres êtres; Cette connaissance, compréhension, est le début de la compassion, de l'amour; Sans elle, il n'y a pas d'amour véritable; Espèrer que quelqu'un nous aime, c'est comme être un roi amnésique, qui part mendier en tendant la main partout et cherchant en vain, oubliant et négligeant l'or de sa vraie nature; Quand on attend même plus d'être aimé, alors on est vraiment prêt à aimer, à aider, et donc à être aimé, mais cela devient facultatif, car paradoxalement, l'amour ne peut que se donner, par définition; et celui qui donne reçoit plus que celui qui reçoit seulement;
Très joliment dit ! C'est cela que je cherche : la capacité d'aimer vraiment comme tu le décris.

Dans ce que tu dis, j'en avais une petite conscience, mais cela est encore en travaux. Je vois que tu es bien avancé dans ton travail intérieur.

Merci.:)
Ponthus

Bonjour,

C'est rassurant de lire ces lignes, de constater que nous sommes au moins quelques-uns à mener cette quête personnelle d'authencité et d'exigeance.
Et je suis d'autant plus sensible à ce message que je suis moi-même originaire d'une petite ville près de Rennes. Et, bizarrement, ce post m'a attirée... Il n'y a pas de hasard... :D

Je crois que ce cheminement personnel est nécessairement difficile dans notre société actuelle qui laisse peu de place à ce goût pour la simplicité et l'essence humaine. D'où ce sentiment de décalage peut-être, vis-à-vis des "autres, qui conduit à envisager une sorte de vie monastique, un choix en tout cas différent des modes de vie qu'on nous propose, une prise de conscience de la futilité de ces modes de vie et de l'insatisfaction qu'ils générent lorsqu'on a soif d'"autre chose". Mais, pour ma part, même si l'éventualité de partir vivre d'une manière plus épurée, plus concentrée sur ce qui me paraît essentiel, m'a parfois effleurée, j'ai pu lire et constater ici ou là que je risquais encore d'être fort déçue par une telle expérience. Il n'y pas que des "saints" dans les monastères, loin de là, et on y côtoie souvent des personnes dont le niveau spirituel et moral est bien loin d'ateeindre ce qu'on pouvait espérer. Ou bien des personnes finalement assez désespérées, noyées dans un mal-être auquel elles n'ont pas trouvé de solutions. Pour ma part, je pense que prendre conscience de notre refus d'une société basée sur des valeurs qui sont avant tout consuméristes et matérialistes, doit se traduire par une implication différente mais réelle dans cette société. Vivre simplement, être responsable et exigeant vis-à-vis de soi-même, c'est un choix, certes rare, mais qu'on peut assumer et expliquer. Et je pense que les perosnnes capables de le comprendre et de l'envier sont finalement plus nombreuses qu'on le peut le croire, car, finalement, quand on creuse un peu, qui trouve réellement le bonheur dans des relations superficielles ou dans des préoccuparions purement égoïstes ? Notre pays est celui où la consommation d'anxyolitiques et d'antidépresseurs est la plus élevée...

J'aurais pu écrire la denière phrase de ton message, sur ce qui compte le plus dans ta vie... A bientôt 40 ans, et après les tours et détours que la vie m'a fait faire, je reviens à la même certitudes. Il n'y a pas d'autre sens à donner à la vie. Garde bien en toi cet idéal et suis-le toujours. Ecoute bien cette petite voix qui est en toi, un peu comme le petit Gemini Cricket de Pinocchio, la voix de ta conscience, car ce'st elle qui, à la fin de ta vie, te murmurera que ton existence valait la peine d'être vécue. Tu seras certainement un peu plus solitaire que la moyennne des gens, mais tes vrais amis seront certainement des gens de grande valeur humaine, qui ne te décevront pas et que tu ne décevras pas non plus. Quant à l'amour, oui, il est difficile de trouver le ou la partenaire qui partage ce même idéal et qui le met en pratique au jour le jour, mais après tout, l'amour, c'est ce qu'on donne, ce qu'on apporte aux autres, pas forcément à une seule personne, mais à ceux qui croisent notre route et qui font un bout de chemin avec nous... Enfin, c'est un vaste sujet et je comprends tes attentes, mais je ne peux malheureusement pas beaucoup te rassurer sur ce point... :cry:
ardjopa

Oui le but est déjà là. Alors, après quoi tu coures ? Quelle est la voie en toi qui te guide vers un ailleurs ?
Pour te répondre, je ne cours après rien d'extérieur vraiment, je crois que chaque être suit un chemin unique et singulier, celui qui lui convient, d'autant plus s'il sait s'écouter, ne pas forcer sa nature, comme tu dis c'est en écoutant sa voie/voix interieure, que l'on poursuit naturellement notre itinéraire, ce que dans le bouddhisme on appelle parfois karma; L'important n'est pas de s'attacher au karma, ni de s'y opposer, c'est plutot "suivre son coeur", sa vraie nature, naturellement, si possible; Bien sûr cela demande un certain "courage", lacher prise et observation, une vision globale de ce que l'on est, de ce qui est; Si tu passes des mois à faire un boulot ou une activité, ou dans une situation que tu détestes en réalité, peut-être n'as tu pas encore eu la vigilance, le "recul lucide", de te "poser", de voir ta situation, et d'essayer de la changer, en harmonie avec ce qui te corresponds vraiment; Mais ici ou ailleurs, par ce chemin ou celui-là, cela n'a à mon sens pas autant d'importance que le "pelerin lui-même"; Ici ou ailleurs, on emmène que soi, partout et toujours, c'est ce "soi" qu'il faut élucider, connaitre;
Rester ou partir ne devrait pas je crois être de l'ordre du désir, de l'envie, ou de la fuite, du refus,
C'est plutot trouver la place, le sentier, qui nous convient le mieux dans un espace-temps donné, un truc comme : quand l'oiseau ou l'ours a passé l'hiver dans son nid/tanière, tot ou tard il sera temps pour lui de s'envoler, quand le voyageur ou l'ermite est prêt, il sait que c'est le moment de partir, mais aussi naturellement que le fruit ou la feuille tombe de l'arbre
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