Bah oui, c'est encore une question d'identité!!
Sexuelle ou pas.
Bon, je vais être décevant, mais je suis moi aussi super conditionné à fond méga tradition conservateur.
En fait, à la limite, le mariage homo, tout ça, je m'en fous un peu.
Ce qui me gène c'est tout le tapage autour qui m'a l'air une grande démarche de séduction éminemment politique, qui ne résoudra aucun problème de discrimination, voire même les aggravera.
Car quand une classe glousse, face à ce qui concerne l'homosexualité, peut-être que la question qui se pose, c'est la représentation de celle-ci??
et peut-être en allant plus loin, la question c'est même la sexualité tout court...où nous sommes dans un monde où l'on est saturé de stimulations visuelles, et en même temps dans des tabous du contact qui n'ont jamais été aussi forts.
Personnellement, mon père est homosexuel. J'ai mis dix ans à arriver à l'admettre et le nommer, après la mort de ma mère.
après, en fait, ce qui compte le plus pour moi, est qu'il soit heureux. Cela me gènerait considérablement plus s'il collectionnait les partenaires, avait des comportements de sexualité consommatrice. Mais cela n'est pas le cas.
Je dis ça car l'homosexualité revendiquée de façon criarde, me fait suer.
J'ai connu quelqu'un comme ça, qui est responsable de dojo.
Quand j'ai suivi le maître avec qui je pratiquais, il a jeté son dévolu sur moi. Comme je n'ai pas répondu à ses avances, il m'a harcelé dans le dojo pendant plus de deux ans, utilisant sa connaissance du cadre, des règles, pour me planter au moindre accroc. C'était infernal, c'était tout sauf du bouddhisme. et c'est quelqu'un qui se plaint de la discrimination.
Or, la discrimination, il me l'a faite vivre, je peux comprendre ce qu'une femme vit avec le harcèlement sexuel. Et quand on se comporte ainsi, la revendication est un problème de soi à soi : il s'agit de quelqu'un qui veut qu'on l'accepte comme il est, car il ne s'accepte en fait pas lui-même.
Voilà pourquoi tout ça me gène.
Les discriminations sont le problème, pas l'homoxexualité, qui n'est qu'un support parmi d'autre aux discriminations. A braquer le projecteur dessus, à mon avis on renforce le problème.
Et c'est comme l'adoption : ça me gène considérablement, car il me semble qu'on nie une chose fondamentale : la filiation ne peut se faire sans un père ni une mère. J'ai l'impression que tout le monde veut nier ce fait, et il me semble que concernant ce point, on ne mesure pas les conséquences que cela pourra avoir sur le développement psychique de l'enfant adopté dans ces conditions. Après, peut-être suis-je vieux jeu, mais bon, j'ai tendance à me conformer à la nature, même si l'homosexualité est une de ses expressions. Et puis j'ai lu un peu Didier Dumas, ça influence!
En tous cas concernant l'adoption par un couple homosexuel, oui, j'ai le sentiment qu'on considère l'enfant à adopter comme une objet de désir, mais un objet de désir qui ne passe plus par une gestation dans un corps de femme. Ou alors de façon "objectale". Utilitaire. N'est-ce pas un signe majeur de notre société matérialiste, une volonté d'affirmer de la toute-puissance?? N'est-ce pas encore placer la femme en tant qu'objet d'une façon subtile et détournée??
Ce sont des question que ça me pose.
Voilà, maintenant vous pouvez me taxer de droitiste.
faudra quand même que je prenne une carte d"électeur un jour!
Mais je pense que cela méritait d'être posé.
Une journée particulière
Bon, clairement, le fil dérive, mais ce n'est pas grave.
Ce qui est sans doute intéressant à constater, c'est qu'à partir d'un post sur la lutte contre la discrimination envers les homosexuels, chacun en est venu à parler de ses rapports intimes avec l'homosexualité, des passions et des angoisses que le phénomène suscite en lui/elle. Ce n'était pas mon but en postant, mais c'est révélateur, sans doute, des difficultés rencontrés par les homos, en France : ils éveillent chez les autres, à leur corps défendant, des émotions douloureuses et conflictuelles qui se répercutent parfois lourdement dans les relations sociales et entraînent des conduites discriminantes.
La gestion de ces émotions appartient évidemment à chacun ; toutes sont respectables, si certains comportements qu'elles peuvent entraîner ne le sont pas.
Néanmoins, je crois que la réponse de Ted donnait un point de vue bouddhiste essentiel sur la question : la pratique peut, et doit, aider à déconstruire ces émotions afin de pouvoir les dépasser, cesser de s'y identifier et agir de façon appropriée, sans en être l'otage ou pire, la marionnette. C'est difficile, mais il me semble que c'est possible. Bon courage à tous.
En tout cas, il n'y a pas eu d'homophobie ordinaire à mon séminaire d'hier : c'est une nouvelle réconfortante, non?
En revanche, on a dit plein de mal des Pères de l'Eglise, comme quoi...

Ce qui est sans doute intéressant à constater, c'est qu'à partir d'un post sur la lutte contre la discrimination envers les homosexuels, chacun en est venu à parler de ses rapports intimes avec l'homosexualité, des passions et des angoisses que le phénomène suscite en lui/elle. Ce n'était pas mon but en postant, mais c'est révélateur, sans doute, des difficultés rencontrés par les homos, en France : ils éveillent chez les autres, à leur corps défendant, des émotions douloureuses et conflictuelles qui se répercutent parfois lourdement dans les relations sociales et entraînent des conduites discriminantes.
La gestion de ces émotions appartient évidemment à chacun ; toutes sont respectables, si certains comportements qu'elles peuvent entraîner ne le sont pas.
Néanmoins, je crois que la réponse de Ted donnait un point de vue bouddhiste essentiel sur la question : la pratique peut, et doit, aider à déconstruire ces émotions afin de pouvoir les dépasser, cesser de s'y identifier et agir de façon appropriée, sans en être l'otage ou pire, la marionnette. C'est difficile, mais il me semble que c'est possible. Bon courage à tous.

En tout cas, il n'y a pas eu d'homophobie ordinaire à mon séminaire d'hier : c'est une nouvelle réconfortante, non?



Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Juste pour rectifier certaines choses ( le reste m'importe peu): des études menées sur des enfants adoptés par des couples homosexuels et suivi jusqu'à la grande adolescence (18/20 anns) ont prouvé que d'une part que ca n'en fesait pas des gays ( l'échantillon me semble il est le même qu'un "panel" d'enfants d'hétérosexuels) et qu'ils ne présentaient aucune différences comportementales ou psychiques différentes d'enfants adoptés ou nés de parents hétérosexuels.lausm a écrit : Et c'est comme l'adoption : ça me gène considérablement, car il me semble qu'on nie une chose fondamentale : la filiation ne peut se faire sans un père ni une mère. J'ai l'impression que tout le monde veut nier ce fait, et il me semble que concernant ce point, on ne mesure pas les conséquences que cela pourra avoir sur le développement psychique de l'enfant adopté dans ces conditions. Après, peut-être suis-je vieux jeu, mais bon, j'ai tendance à me conformer à la nature, même si l'homosexualité est une de ses expressions. Et puis j'ai lu un peu Didier Dumas, ça influence!
En tous cas concernant l'adoption par un couple homosexuel, oui, j'ai le sentiment qu'on considère l'enfant à adopter comme une objet de désir, mais un objet de désir qui ne passe plus par une gestation dans un corps de femme. Ou alors de façon "objectale". Utilitaire. N'est-ce pas un signe majeur de notre société matérialiste, une volonté d'affirmer de la toute-puissance?? N'est-ce pas encore placer la femme en tant qu'objet d'une façon subtile et détournée??
Ce sont des question que ça me pose.
Voilà, maintenant vous pouvez me taxer de droitiste.
faudra quand même que je prenne une carte d"électeur un jour!
Mais je pense que cela méritait d'être posé.
Conditionner la femme à seule procréatrice c'est la renforcer dans son rôle d'objet par sa fonction or ouvrir l'adoption et la filation à tous c'est au contraire détruire cette caractéristique. De toute manière qu'on soit pour ou contre refuser l'adoption à une personne ou un couple sous réserve de son orientation sexuelle est une discrimination au même titre que refuser un emploi ( et croyez moi je viens des RH alors la discrimination dans son ensemble je la connais très très bien !)
Bon j'sais pas si je dérive désolé Flocon ... mais je tenais à rétablir une vérité (drôle de France quand même ...)
Edit: pour revenir à l'idée de Ted et ce que dit Flocon oui il faut déconstruire ! dommage que je n'ai plus en tête exactement l'anecdote d'Ajahn Chah avec le buffle qui explique que quand on a compris la vacuité on réalise que le genre (homme/femme) n'existe pas.
Dernière modification par Lupka le 22 mai 2012, 11:06, modifié 1 fois.
Si hors = or (orthographe)Lupka a écrit :Conditionner la femme à seule procréatrice c'est la renforcer dans son rôle d'objet par sa fonction hors ouvrir l'adoption et la filation à tous c'est au contraire détruire cette caractéristique.

sinon = comprends pas
Lupka a écrit :De toute manière qu'on soit pour ou contre refuser l'adoption à une personne ou un couple sous réserve de son orientation sexuelle est une discrimination au même titre que refuser un emploi

Il s'agit simplement de remettre dans un contexte juridique: c'est une discrimination ... je ne cherche en aucun cas à comparer un travail et un enfant mais mettre en évidence une faille juridique reconnue par plusieurs états européens passons ...ardjopa a écrit :Je réponds à ça, car quand je trouve des choses pas tout à fait justes, je ne résiste pazs toujours à ne pas répondreLupka a écrit:De toute manière qu'on soit pour ou contre refuser l'adoption à une personne ou un couple sous réserve de son orientation sexuelle est une discrimination au même titre que refuser un emploi![]()
Comparer le "droit à adopter", au droit "d'avoir un emploi", ça me semble limite, car un emploi n'est pas un être vivant, contrairement aux enfants;
Hors sujet (au même titre que Lausm) ... on parle de la discrimination envers les homosexuels et pas le " désir d'enfant " est il un désir égoiste ou non ...ardjopa a écrit :D'abord je rejoins lausm sur diverses choses; entre autre sur le fait que, on a beau dire, l'adoption, comme le désir d'enfants en général, est souvent et avant tout un Désir égoiste, et dans une société de consommation, chacun ou beaucoup "veulent leur part", parfois même comme ils veulent une "barraque, une voiture", ou plus simplement comme ils veulent une femme, ou "mec", etc... !
Or, un enfant, n'est pas un "caprice", ni un "dû", ou ne doit pas être un désir personnel, c'est un être vivant, comme tous les autres; et derrière le désir d'enfants (souvent biologique, ou instinctif, comme dans pas mal d'espèces), se cachent des interets personnels, alors que l'interet ne devrait être que pour le ou les futurs gamins;
Soit le discours revendicatif des homosexuels est mal formulé ... soit certaines personnes passent à côté: il ne s'agit pas de revendiquer un droit à la propriété mais le droit à avoir une filiation, à construire une famille, transmettre un patrimoine,donner de l'amour a un enfant et lui offrir une vie descente et épanouissante lui proposer une famille quoi ! bref aux même droits que les hétérosexuels. J'ai jamais vu la communauté gay dire " on veux avoir des gosses parce que c'est bien d'avoir des gosses, ca fait beau dans le salon ! (je caricature à l'extreme) " m'enfin je remarque qu'en France dès qu'on ouvre sa gueule c'est revendicatif donc mal vu ...ardjopa a écrit :Mais qu'on en fasse une revendication, comme le droit à avoir son iphone ou son "droit de fumer",ou à copuler avec n'importe qui, là ça me semble aller un peu trop loin dans l'égoisme, et les interets personnels;
T'es smicard tu crêves la faim ? ta gueule ...
T'es chomeur tu veux du taf ? ta gueule ...
T'es noir et t'es victime de racisme ? ta gueule ...
Mouais ... on est mal barrés bande de braillards qu'on est
Pays d'immobilisme qui disait ?

Personnellement le suis hétéro, mais je suis à l'aise avec les homos. Pas tous, pas de généralisation.
Comment être autrement, mes influences étant la Beat Generation. Ginsberg, Burroughs, Kerouac, Neal Cassady, Richard Alpert (Baba Ramdas) étaient soit homosexuels, soit bisexuels. Certains d'entre eux ont joué un grand rôle dans la propagation du Dharma en occident.
J'ai travaillé comme vendeur dans une librairie dont les deux patronnes étaient lesbiennes. Ce sont deux personnes qui m'ont donné le coup de main dont j'avais besoin quand ça n'allait pas dans ma vie. Reconnaissance éternelle à ces deux dames.
J'ai eu des amis homosexuels, ça ne m'a posé aucun problème. La manière dont ils s'envoyaient en l'air ne m’intéressait pas. C'était leur vie. Et c'étaient des personnes sympathiques, intelligentes, simples, honnêtes. Que demander de plus?
Si il y a une maladie, c'est l'homophobie, pas l'homosexualité.
J'ai rencontré des moines qui étaient chastes mais homosexuels. Mais pour certain d'entre eux, leur période de moine a été profitable. Ils se sont faits moines pour essayer d'échapper à leur homosexualité, ça n'a pas marché. Mais leur période moine leur a permis de s'accepter. Ils ont renoncé à leur statut de moine et sont redevenus laïcs.
Évidemment leur belle histoire ne se termine pas par "Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants".
la sexualité est quelque chose d'important mais les gens ne sont pas en train de copuler 24 heures sur 24! Ce n'est pas leur sexualité qui les défini.
La morale établie peut être une telle abomination! Mépriser, critiquer, injurier, tuer en ayant bonne conscience!
Welcome to the samsara!
Comment être autrement, mes influences étant la Beat Generation. Ginsberg, Burroughs, Kerouac, Neal Cassady, Richard Alpert (Baba Ramdas) étaient soit homosexuels, soit bisexuels. Certains d'entre eux ont joué un grand rôle dans la propagation du Dharma en occident.
J'ai travaillé comme vendeur dans une librairie dont les deux patronnes étaient lesbiennes. Ce sont deux personnes qui m'ont donné le coup de main dont j'avais besoin quand ça n'allait pas dans ma vie. Reconnaissance éternelle à ces deux dames.
J'ai eu des amis homosexuels, ça ne m'a posé aucun problème. La manière dont ils s'envoyaient en l'air ne m’intéressait pas. C'était leur vie. Et c'étaient des personnes sympathiques, intelligentes, simples, honnêtes. Que demander de plus?
Si il y a une maladie, c'est l'homophobie, pas l'homosexualité.
J'ai rencontré des moines qui étaient chastes mais homosexuels. Mais pour certain d'entre eux, leur période de moine a été profitable. Ils se sont faits moines pour essayer d'échapper à leur homosexualité, ça n'a pas marché. Mais leur période moine leur a permis de s'accepter. Ils ont renoncé à leur statut de moine et sont redevenus laïcs.
Évidemment leur belle histoire ne se termine pas par "Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants".
la sexualité est quelque chose d'important mais les gens ne sont pas en train de copuler 24 heures sur 24! Ce n'est pas leur sexualité qui les défini.
La morale établie peut être une telle abomination! Mépriser, critiquer, injurier, tuer en ayant bonne conscience!
Welcome to the samsara!
Renoncer ou refuser d'avoir une sexualité avec une personne du sexe opposé, pourquoi pas ? Chacun est libre. Ok.Lupka a écrit :on parle de la discrimination envers les homosexuels et pas le " désir d'enfant " est il un désir égoiste ou non ...
Mais dans le même temps, vouloir obtenir les fruits de la sexualité avec une personne opposée (enfant).
Est-ce que ce n'est pas vouloir en même temps le beurre et l'argent du beurre ?
Si l'homosexualité est dans la nature, comme on le lit souvent, l'absence de procréation est aussi une de ses caractéristiques naturelles.
Pourquoi parler alors de discrimination ? Je ne comprends pas très bien...
Je ne crois pas qu'on naisse hétéro ou homo, mais qu'on le devient.Lupka a écrit :Depuis quand on refuse son hétérosexualité ? j'avoue être profondément choqué là ... On né et on est homosexuel, on ne refuse/renonce à rienj'vais en choquer surement certains mais paraitrait même que ca serait génétique ( la nature quoi ! )
Il y a d'ailleurs un homo très célèbre aux US, qui a écrit un ouvrage en ce sens (mais son nom m'échappe).
De même que le fameux "instinct maternel" n'existe pas, mais est inculqué par la société.
Sinon, l'argument de l'adoption par un couple stérile hétéro ne tient pas la comparaison à mon avis.
Puisqu'il s'agit de pallier à une défaillance naturelle au départ.
Tu ne vas pas te faire rembourser des places de concert si tu n'as pas acheté un billet auparavant ?

Donc l'adoption par des couples homosexuels peut me sembler valable, de même qu'un enfant peut être élevé par une famille d'accueil, par exemple.
Mais prétendre qu'il y a discrimination au départ, non.
Edit : Lupka, si je dis des conneries, faut pas hésiter à me le dire. Ca servira à tout le monde.