Le rôle du désir dans la quête spirituelle ?
Parmi ceux qui ont déjà beaucoup réfléchi au rôle du désir, il y a Schopenhaueur et Spinoza. Et chacun parvint à une réponse opposée.
Oui, effectivement, bien des personnes peuvent s'interroger là dessus, certaines peuvent même désirer ardemment réussir à se contenter d'une vie simple et à parvenir à trouver le goût de ce qu'elles ont déjà à leur disposition dont la quête insensée du toujours plus, toujours mieux leur nient l'accès. Certaines y parviennent.Zopa a écrit :Oui, tu as raison, Jules. Je ressens effectivement le besoin de réhabiliter le désir parce qu'il m'a semblé être souvent déprécié dans le bouddhisme.
Comme je l'ai dit, Définir essentiellement le désir comme une impulsion obscure, un manque, une privation, un piège pour les sens, une cause d'insatisfaction et de désespoir ...et ne pas parler du désir comme d' une énergie de vie qui mettrait en mouvement l'individu vers une action créatrice ... me semble résulter d'une vision partielle et pessimiste.
Et je pense que ce genre de questionnement sur le désir, même s'il est le mien en ce moment et que je ne dispose pas encore des réponses, a été ou sera celui de toute personne à un moment ou à un autre.
La méditation...n'est-ce pas un exemple superbe d'un contentement à notre disposition ? Juste assis, simplement, sans rien chercher, simplement être heureux de goûter au silence, heureux sans même le savoir, sans chercher à l'être, sans exaltation ; juste la paix.
Chacun choisit les réponses qui lui conviennent le mieux.Zopa a écrit :Comme je l'ai dit, Définir essentiellement le désir comme une impulsion obscure, un manque, une privation, un piège pour les sens, une cause d'insatisfaction et de désespoir ...et ne pas parler du désir comme d' une énergie de vie qui mettrait en mouvement l'individu vers une action créatrice ... me semble résulter d'une vision partielle et pessimiste.
Et je pense que ce genre de questionnement sur le désir, même s'il est le mien en ce moment et que je ne dispose pas encore des réponses, a été ou sera celui de toute personne à un moment ou à un autre.
Il est certain que la façon dont le bouddhisme traite la soif dévorante dans un premier temps, puis le désir au sens large dans un deuxième temps, ne convient peut être pas à tout le monde. Mais de là à parler de pessimisme... C'est dommage... <<metta>> C'est une conclusion qui découle des analyses superficielles de l'enseignement bouddhiste . Le mieux, c'est de le pratiquer un peu, pour vérifier. Ne pas rester au niveau des concepts philosophiques.
Cette absence de désirs impérieux qui s'ouvre sur une grande paix, on peut l'expérimenter en prenant de l'âge. On est beaucoup plus dans l'acceptation. On ne cherche plus à changer le monde mais à se changer soi-même. On ne projette pas l'image qu'on donnera de soi dans 10 ans... Le désir se manifeste moins, parce qu'une harmonie se met en place qui anticipe les désirs. Les souhaits sont exaucés avant d'avoir été émis. Quand le chat cesse de tourner en rond pour attraper sa queue, il s'aperçoit qu'elle le suit tranquillement.
Oui Ted, chacun est libre de penser comme il veut.
Tu es libre de penser que ma conclusion découle d'analyses superficielles de l'enseignement bouddhiste, sans même pourtant savoir depuis combien de temps j'étudie et pratique le bouddhisme.
Tu es libre de penser que ma conclusion découle d'analyses superficielles de l'enseignement bouddhiste, sans même pourtant savoir depuis combien de temps j'étudie et pratique le bouddhisme.
Quand on parle de vision "partielle et pessimiste" à propos des enseignements bouddhistes sur le désir, ça ne peut être que superficiel puisque le bouddhisme n'est pas pessimiste. 

J'ai la certitude que le bouddhisme n'est pas une voie pessimiste, oui...
Maintenant, si tu veux convaincre quelqu'un du contraire, tu n'es pas sur le bon forum.
Mais comme disait Jules :

Maintenant, si tu veux convaincre quelqu'un du contraire, tu n'es pas sur le bon forum.

Mais comme disait Jules :
jules a écrit : Malgré ce sur quoi nous nous sommes entendu, la question semble demeurer chez toi ? Pour ne pas déflorer ce questionnement qui t'appartient, et auquel je voudrais éviter d'apporter une réponse toute faite, peut-être que ce sera à toi de te poser des questions, portant par exemple sur le fait de savoir pourquoi il est si important pour toi de donner une place si prépondérante au désir en ce moment, ou quels sont les désirs tacites apparaissant dans ton questionnement que tu voudrais racheter, ce que cela légitime pour ta vie de tous les jours etc...
J'espère en tous les cas ne pas t'embrouiller l'esprit. Comme je te l'ai dit, chacun fait comme il peut. <<metta>>
Les enseignants que j'ai écouté ont tous beaucoup d'humour, aucun ne m'a semblé dépressif 

Oui Longchen, tous les maîtres tibétains que j'ai suivi pendant plus de 20 ans m'ont tous transmis l'image d'un bouddhisme souriant, d'un bouddhisme parfois sérieux et parlant de sujets tristes mais avec une certaine douceur, une certaine sérénité, une certaine espérance sur la voie. Lorsque je pense à ces maîtres, je me dis que la philosophie bouddhiste n'est pas pessimiste.
J'ai aussi lu de nombreuses réponses de Maîtres de toutes traditions bouddhistes à la question "est- ce que le bouddhisme est optimiste, pessimiste, réaliste?
J'ai apprécié leurs arguments, j'ai analysé leur valeur, je le ai comparé, etc...
Je ne me suis pas contenté de l' affirmation " le bouddhisme n'est pas pessimiste ", je voulais savoir pourquoi.
J'ai aussi beaucoup étudié la tradition philosophique occidentale, de l'antiquité à nos jours, du moins les philosophes qui parlaient de la souffrance et du bonheur et de la vie, les philosophies existentielles, celles parlant de la vie.
Encore une fois, j'ai pesé leurs arguments et les ai rapproché, comparé.
Bref, j' en suis arrivé au point que je trouve certains enseignements bouddhistes réalistes, d'autres plutôt optimistes, et d'autres encore plutôt pessimistes (ceux qui mettent l'accent sur la souffrance et l'insatisfaction, le fameux "tout est souffrance").
Je ne veux géner personne sur ce forum, avec mes remarques ou mes questions. Je ne cherche pas à prêcher une doctrine, je ne cherche pas à convaincre. Chacun pense comme il veut. J'ai simplement voulu en parlé avec vous. Le libre examen des paroles du Bouddha ayant été non seulement permis mais conseillé par Lui, j'ai au moins suivi ce conseil et ne me suis pas replié dans ma citadelle de certitudes.
Il m'avait semblé aussi que la question du rôle du désir dans une quête spirituelle était intéressante. Mais bon Ted, puisque ma liberté d'expression t'ennuie et puisque tu m'invites à aller voir ailleurs, je vais de ce pas suivre ton conseil.
Amitié à Jules dont j' ai aimé la sensibilité et la profondeur de ses réponses.
Bonne route à tous.
J'ai aussi lu de nombreuses réponses de Maîtres de toutes traditions bouddhistes à la question "est- ce que le bouddhisme est optimiste, pessimiste, réaliste?
J'ai apprécié leurs arguments, j'ai analysé leur valeur, je le ai comparé, etc...
Je ne me suis pas contenté de l' affirmation " le bouddhisme n'est pas pessimiste ", je voulais savoir pourquoi.
J'ai aussi beaucoup étudié la tradition philosophique occidentale, de l'antiquité à nos jours, du moins les philosophes qui parlaient de la souffrance et du bonheur et de la vie, les philosophies existentielles, celles parlant de la vie.
Encore une fois, j'ai pesé leurs arguments et les ai rapproché, comparé.
Bref, j' en suis arrivé au point que je trouve certains enseignements bouddhistes réalistes, d'autres plutôt optimistes, et d'autres encore plutôt pessimistes (ceux qui mettent l'accent sur la souffrance et l'insatisfaction, le fameux "tout est souffrance").
Je ne veux géner personne sur ce forum, avec mes remarques ou mes questions. Je ne cherche pas à prêcher une doctrine, je ne cherche pas à convaincre. Chacun pense comme il veut. J'ai simplement voulu en parlé avec vous. Le libre examen des paroles du Bouddha ayant été non seulement permis mais conseillé par Lui, j'ai au moins suivi ce conseil et ne me suis pas replié dans ma citadelle de certitudes.
Il m'avait semblé aussi que la question du rôle du désir dans une quête spirituelle était intéressante. Mais bon Ted, puisque ma liberté d'expression t'ennuie et puisque tu m'invites à aller voir ailleurs, je vais de ce pas suivre ton conseil.
Amitié à Jules dont j' ai aimé la sensibilité et la profondeur de ses réponses.
Bonne route à tous.