PRESENTATION des nouveaux membres-Verrouillé et archivé

namgyal

ardjopa a écrit :

Tu n'as à mon sens pas besoin d'attendre "plus tard", la pratique de la méditation,
Tu te dis plus en "état de méditer" pour l'instant, mais le méditant ou celui qui aspire à pratiquer zazen existe-t-il vraiment ?
Même l'alcool n'est ni bon ni mauvais : vacuité, tout dépend ce que l'égo en fait
Chaque instant est un bon moment pour revenir à soi, observer et prendre conscience de la réalité,
que ce soit assis en tailleur, en zazen, en marchant, faisant ses courses, rêvant ou autre;
Je suis mal placé pour te conseiller quoique ce soit niveau pratique formelle et officielle, vu que j'aime la méditation sauvage et la solitude, seul ou entouré ;-)
En tous cas, bonne chance pour la suite et le présent
Butterfly_tenryu
ardjopa,
merci pour ton mot de bienvenue,
tu me fais rire,( et c'est positivement que le dis)... faire zazen à jeun, sobre, déjà c'est pas toujours facile. Alors avec 4 grammes d'alcoolémie... t'imagines? L'alcool n'est ni bon ni mauvais...mais il tue... Soit! Est ce que tu me passerais les clés de ta bagnole après que j'ai bu une bouteille et demi de vodka ( ma consommation en rythme de croisière) hum...! pas sur! A mon humble avis la seule vacuité que je risque de rencontrer c'est le cercueil... (rire).
Sinon oui, je ne suis plus en état de méditer, ni de conduire, ni même de faire l'amour pour être trivial. Mais en effet, le méditant ou celui qui aspire à reprendre zazen existe ...mais comme tu le sais surement et probablement mieux ou autant que moi, Le problème principal est que la spiritualité est une superstructure, elle ne vient qu’en dernier et coiffe l’ensemble de la personne humaine, par conséquent tout se transpose en elle. En particulier tous les défauts et les problèmes psychologiques (psychanalytiques, psychopathologiques et psychiatriques) vont se transposer tels quels dans sa vie spirituelle et mener à prendre un chemin qui aille dans le sens de ses défauts et permette de ne pas changer. C'est comme çà que j'ai trouvé dans le zen une justification à ma consommation d'alcool... CQFD.. Donc me soigner d'abord. et zazen après. :mrgreen:
in schin den schin
FleurDeLotus
namgyal

cgigi2 a écrit : avec metta
gigi
avec metta...
::mr yellow::
FleurDeLotus
Gab

Namgyal, immmenses pensées amicales ! Je souhaite que ta cure se passe du mieux possible!!!
avec Metta! au plaisir de partager ton expérience si tu le désires! jap_8 jap_8 jap_8
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Flocon
Messages : 1701
Inscription : 19 mai 2010, 07:59

Bon courage, et tous mes voeux de guérison. :)
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
namgyal

Gab a écrit :Namgyal, immmenses pensées amicales ! Je souhaite que ta cure se passe du mieux possible!!!
avec Metta! au plaisir de partager ton expérience si tu le désires! jap_8 jap_8 jap_8
Merci Gab pour les bonnes pensées.
Après 3 tentatives d'en sortir avec un simple suivi en alcoologie qui se sont soldées par une rechute, dans les 6 mois qui ont suivi, Je prends acte de la réalité: ce poison est plus fort que moi. je pourrais ressayer avec les mêmes outils La cure est un choix motivé.
Pour ce qui est de partager mon expérience, par la suite, j'y songe, avec quelques réserves. La première: Nangpa n'est pas un forum pour alcooliques( néanmoins on objectera que je suis bouddhiste avant d'être alcoolique, ou bien un bouddhiste malade...), la seconde,le caractère forcément intime du partage d'une telle expérience...Si je décide de partager mon expérience, je le ferai du point de vue bouddhiste,en replaçant cette expérience dans l'itinéraire spirituel.
pensées amicales
FleurDeLotus
Iskander

Salutations namgyal, et merci pour la franchise de ta démarche.

Personnellement j'ai toujours évité la consommation de substances addictives comme l'alcool ou la cigarette, entre autres à cause des mauvaises expériences que j'ai pu constater parmi certains membres de ma famille, ou des connaissances autour de moi. Par ailleurs je sens bien que la consommation même d'un seul verre a un profond impact sur mon corps, une impression dont je ne veux surtout pas devenir dépendant.

J'imagine que tu le sais, mais l'alcool est une substance très particulière pour un alcoolique, même après des années d'abstinence stricte, la simple consommation de quelques gouttes peut entraîner des rechutes tragiques. Je pense que vraiment la seule solution pour quelqu'un qui souffre d'alcoolisme est de ne plus jamais consommer d'alcool pour le restant de ses jours, vraiment sans la moindre exception, chocolats fourrés inclus, etc.

Et je suis d'accord avec toi, même si je comprends le point de vue d'ardjopa. La méditation a elle seule ne peut rien contre l'alcoolisme, d'ailleurs le Bouddha ne s'y trompait pas, lui qui conseillait l'abandon de consommation de substances psychoactives comme une nécessité pour la pratique.

Bonne chance pour ta prochaine cure, en espérant que elle ne tarde pas trop à venir.
namgyal

Iskander a écrit : même si je comprends le point de vue d'ardjopa. La méditation a elle seule ne peut rien contre l'alcoolisme, d'ailleurs le Bouddha ne s'y trompait pas, lui qui conseillait l'abandon de consommation de substances psychoactives comme une nécessité pour la pratique.

oui, d'une certaine façon je suis également d'accord avec le point de vue d'Ardjorpa. Dans le zen, j'ai rencontré bon nombre de personnes qui continuaient la pratique de zazen tout en ayant un gros problème avec l'alcool. C'est au dessus de mes forces... Et puis, bien que le zen soto est ma famille, je ne suis pas d'accord avec cette libéralité vis à vis de l'alcool chez nous. Pour moi, c'est un habitus culturel japonais qui nuit gravement à beaucoup de pratiquant. ex: une sesshin d'une semaine à la Gendromière; zazen, samu, concentration, attention, niquel chrome... puis grande cérémonie de binje drinking à la fin... :oops: il me semble que c'est aussi la responsabilité d'un famille de protéger ses membres les plus fragiles .C'est aussi à çà que servent les règles dans un dojo.

merci pour ton encouragement. la cure c'est pour janvier..
pensée amicale
anjalimetta
Iskander

Je n'ai aucune expérience avec les écoles zen, et je ne savais pas qu'on servait de l'alcool dans les monastères zen? Est-ce que ce n'est pas en contradiction avec le cinquième précepte?
namgyal

Iskander a écrit : Est-ce que ce n'est pas en contradiction avec le cinquième précepte?
ben si justement... Mais bon les préceptes (les kai) dans le zen soto hummm! Rien à voir avec ce qu'on peut rencontrer dans le theravada pour ne citer que lui. C'est un autre monde.
Malgré tout il y a des enseignants qui sans l'interdire complètement limite très fortement les possibilités de consommation dans leurs sesshin,afinde prévenir ce genre de dérives.
anjalimetta
ardjopa

Hola;

Mon message sur l'alcool "ni bon ni mauvais", c'est plutot d'un point de vue absolu, ou "non-dualiste", ce qui est d'ailleurs la réalité : l'alcool, la cigarette, comme toutes choses, n'est en "essence" ni bon ni mauvais; Tout dépend de ce que l'on en fait; Il en est de même pour les désirs en général, aversions, de la vie comme de toutes les passions, affectives, sexuelles, projets futurs, et autres idéaux qui éloignent de la réalité pure ici et maintenant; Les considérer comme "bons", c'est souvent se laisser entrainé par le désir, les considérer comme "mauvais", c'est aussi "juger", refuser, étiquetter, craindre, voire refouler, donc se laisser entrainer dans l'aversion;
Rester dans ce balancement entre "je désire mais c'est mal", voilà dukkha qui se crée, et souvent le "c'est mal", peut aussi amplifier le désir, le nourrir en bravant l'interdit
Le juste milieu n'est ni dans la poursuite, ni dans le déni, les deux opposés du monde, mais dans la vision juste de la réalité, le détachement, donc la liberté

Je pense être en parti dans la même situation à ce sujet qu'Iskander, étant donné que j'ai toujours évité de boire de l'alcool ou de fumer, drogues et autres substances dont le corps physique devient apparemment très vite addict, à la fois car je n'ai jamais été attiré par ce genre de choses, et d'autant plus en voyant les souffrances de certains dans ce domaine;

Combattre l'alcool, comme l'ennemi, le monde ou autres, c'est lui donner "du pouvoir",parfois le renforcer, alors qu'il suffit de baisser le glaive de la lutte pour que l'ennemi se dissolve de lui-même, et disparaisse dans les mirages et illusion de notre esprit;

Il y a une citation de l'auteur de Zorba (Kazantzakis), qui je crois se trouve sur sa stèle en guise d'épitaphe, que j'aime bien :

"Je n'espère rien, je ne crains rien, je suis libre."


Butterfly_tenryu
Verrouillé