spiritualité et célibat

[longchen2]

à longchen, pourquoi j'en aurai marre ?
(...)

Parce que tu en parles souvent.
Donc:
Que les Éveillés répandent leurs Bénédictions sur Ardjopa-Onmyway,
Qu’il trouve ce qu’il recherche, s’il le veut, quoi qu’il cherche,
Et si sa route est celle d’un pèlerin-chevalier solitaire,
Qu’il soit celui-là. 

[onmyway]

Pour ce qui est du célibat, j'ai toujours pensé que l'Amour n'est pas de ce monde (pas du monde des désirs, des couples, accouplements humains, passions mesquines et égoistes, qui font que la majorité s'accouplent, et à ce niveau comme n'importe quel rat, chien ou chienne, ours, ou requins, c'est à dire par pulsion désir, et non pas "amour", compassion etc)
Et la "réalité" du terrain me l'a prouvé mainte fois;
A ce niveau, les humains (ces primates arrogants et destructeurs qui ont mal tourné) sont tout sauf spirituel et bien loin de l'amour et du respect;
Mariage, sexe, gamins et autres, tout ca entretient la médiocrité et l'hypocrisie humaine, par peur d'être seuls;
D'ailleurs la surpopulation humaine actuelle, conséquence des désirs de couples, sexuels et de se reproduire, est la cause directe des nuisances envers la planète, les autres êtres vivants, et dans leur propre espèce; c'est ce qui alimente ce système; et c'est certainement ce qui va causer la mort de la planète, à plus ou moins Court terme; Beaucoup d'écologistes, et pas que, le disent
Rester celibataire, hors couple, peut aussi à ce niveau être une forme de boycott ,une manière exemplaire de refuser de suivre le troupeau conformiste, et de témoigner qu'on ne veut pas participer à ce système et ce massacre planétaire

[onmyway]

Au passage, je n'ai pas relancé le sujet pour parler des "pauvres célibataires", d'autant que je pense que c'est parmi eux qu'on trouve les plus riches (d'esprit cœur cela va sans dire ;))
Et je pense que le simple désir de s'accoupler, ou de se marier pour d'autres, c'est abdiquer sa liberté et ses valeurs, pour rejoindre le cortège des moutons "enchainé(e)s, et conformistes;
Je fais parti de ceux qui pensent que la vie sur terre n'est pas "saine" par nature, ni bonne; et je ne vois pas pourquoi les gens cherche à s'y "établir" ou y batir leur foyer , et souvent avec avidité (que ce soit avec des pierres, des passions, des possesions, des mariages, des gamins, une "carrière pro" et autres futilités) alors que tout cela est voué à disparaitre tot ou tard, et plutôt tot que tard, cela peut mourir d'un instant à l'autre;
Je pense que ceux qui cherchent à acquérir toutes ces choses, (causes de leur perte comme de celle de la planète terre, et des êtres), n'ont pas compris l'impermanence de toutes choses, et le caractère douloureux de tout ca;
Sinon, ils s''empresseraient plutôt de se délivrer, plutôt que "d'en rajouter des couches" ! et de s'enliser sous les attachements et contraintes;

J'aime bien cette parole attribuée à Jesus :

« Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées. Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera. Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s'approchera pour les servir. Qu'il arrive à la deuxième ou à la troisième veille, heureux ces serviteurs, s'il les trouve veillant! Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas. »

[ted]

Je trouve que ce genre de sujet retourne le couteau dans la plaie.

On sait bien qu'on ne contrôle pas notre vie sentimentale.
C'est rarement un choix d'être célibataire, divorcé(e), veuf ou veuve, cocu(e), mal aimé(e) ou délaissé(e).

La sagesse bouddhiste, on y vient à regret. Pourquoi le nier ?

[onmyway]

Je ne vois pas pourquoi être célibataire serait moins un choix que d'être marié ou en couple,
bien sur il y a les deux, parfois un choix, et parfois non
Il y a un dicton bien connu, "mieux vaut être seul, que mal accompagné"
Et quand tu vois "ce qui existe", tu te dis parfois, ou souvent, qu'on est pas si mal seul, tranquille et libre

La sagesse (bouddhiste ou autre), je n'ai pas "attendu d'être seul" pour m'y "interesser", et ce n'est pas toujours un palliatif au désir-sentiment;
Surtout si assez jeune, tu cherches à te "liberer de ce monde de merde"

[onmyway]

à Ted, j'ajoute une "vérité", en tous cas pour certains,
à partir du moment où pour certains, les femmes (dans ce cas) leur ont apporté avant tout souffrances ou "malheur" ou "gaché" une partie de leur vie (et en tous cas aucun "bonheur" ou satisfaction personnelle, que ce soit par solitude, rejets ou autres nuisances de parcours), il me semble préférable, et c'est dans la logique, l'intelligence de bon sens (bouddhiste aussi), de s'éloigner de "cette source" de douleurs-nuisances, et de tracer sa route en dehors/loin, et de ne pas y revenir;
Peut-être que les femmes (ou les relations en general, ont apporté à certains un "bonheur", plaisirs ou autre, tant mieux pour eux) mais pour certains c'est totalement l'inverse;
Si tu traverses les mêmes rues régulièrement, et que tu ne fais qu'y tomber, te cogner aux poteaux ou des croc en jambes sur les trottoirs, il me parait plus sage d'en tirer des conclusions, et d'éviter ensuite ces rues des villes, et d'aller plutôt marcher sur les chemins, sans trottoirs et autres, et où tu pourras certainement marcher de manière plus conforme à toi, et sans désagréments;

[Flocon]

Pour ma part, je vis actuellement en famille, mais j'ai longtemps été célibataire et j'ai donc l'expérience des deux situations. Aucune ne me semble meilleure que l'autre : les deux m'ont rendue heureuse et permis une riche vie spirituelle.

Les grands courants religieux sont très divers sur ce point, entre eux et chacun en son propre sein. Le bouddhisme, comme le christianisme, me paraît être équilibré et valoriser à égalité vie familiale et vie monastique : on peut avoir l'impression que la vie monastique est considérée comme plus favorable à l'éveil dans certains sutras, mais il faut se souvenir que ces textes ont été composés et véhiculés en contexte monastique, ce qui doit rendre prudent sur leur interprétation (tout comme dans le christianisme, certains textes très hostiles au mariage proviennent de sources monastiques bien particulières). Le judaïsme et l'Islam valorisent fortement la famille et déprécient le célibat. L'hindouisme et le taoïsme font de même, du moins tel qu'ils sont vécus et pratiqués actuellement : quelques courants taoïstes ont emprunté au bouddhisme un idéal monastique, et il existe des mouvements ascétiques prônant la solitude dans l'hindouisme, mais c'est très minoritaire.

Avec tout ça, chacun a de quoi choisir librement.

[Jean]

Comme disait Mister Point d'Interrogation :

Quel aspect aurait le Vajarayana s'il s'était développé et conservé dans des pays comme sud de l'Inde, Ceylan, la Birmanie, la Thailande, Bali etc?

Au Pays des Neiges, dans les Himalayas, Mongolie, Sibérie, on se les gèle et c'est intéressant de voir les danses sacrées du sud, la musique, les instruments de musique de l'Inde, de Thailande et de Bali.

Dans les Tantras la sensualité est transformée et intégrée au chemin spirituel.

Lama Yéshé avait dit quelque chose comme : Si le coeur est ouvert, une expérience sensuelle devient une expérience spirituelle, une expérience spirituelle devient une expérience sensuelle.

Un bon massage effectué par des mains expertes peut être une excellente préparation à une session de méditation.

Ce n'est qu'un élément de réflexion parmi tant d'autres à propos de vie de couple, mais peut-être il a une certaine importance.

On peut considérer les éléments qui constituent les voies spirituelles comme des points de repère, pas forcément comme des passages obligés.

C'est une affaire de choix et de prendre ses responsabilités. Il peut y avoir autant de dangers à pratiquer la manière free et funky que de vouloir coller à une étiquette.

Choisir, prendre ses responsabilités, ressentir dans son coeur....et il y a le coté "je veux vivre ma vie, pas celle de mon voisin ou pas celle que certains voudraient me voir vivre ou qu'il est de bon ton que vive". Pas la peine de se justifier. Mais on peut le faire, mais il y a un coté laborieux et à la fin, lassant.

[ted]

Je pensais comme toi Flocon qu'être célibataire avait autant d'avantages et d'inconvénients que d'être en couple.
Bon, ça se tient.
Mais être célibataire ne veut pas dire : être seul.
Un célibataire peut avoir beaucoup plus d'amis qu'un couple marié. D'ailleurs, il me semble que c'est souvent le cas (le mariage fait fuir les potes ! )

Je voudrais juste dire que marié(e) ou pas, célibataire ou pas, une présence me semble essentielle.
Nous ne sommes pas fait pour vivre seuls.
Nous nous épanouissons au contact d'un autre être vivant : que ce soit un autre homme, une autre femme, un enfant, un chat, un chien, un cheval, un hamster, un canari, (peut-être même une plante ? ).
Est-ce que ce n'est pas fondamental d'avoir cette circulation vitale entre deux êtres ?
Est-ce que ça n'active pas tout plein de fonctions en nous ?
Ca ouvre le coeur. Ca éveille notre compassion. Ca m'a l'air très important...

Le danger, ce serait la solitude stricte... A moins d'avoir peut-être compris le truc pour ouvrir son coeur aux êtres invisibles qui nous entourent ? aux divinités de la nature, aux elfes, aux fées et aux créatures merveilleuses... <<metta>>

[Flocon]

Je voudrais juste dire que marié(e) ou pas, célibataire ou pas, une présence me semble essentielle.
Nous ne sommes pas fait pour vivre seuls.

Oui, je suis entièrement d'accord. Le célibat ne signifie aucunement la solitude, le monachisme non plus, malgré l'étymologie du terme.

Pour ce qui est de la solitude intégrale, en principe, en matière religieuse on parle d'érémitisme (érémos signifiant le "désert"). Mais c'est toujours une solitude qui vient après une période de relation, indispensable au développement humain ; et en général, c'est une solitude "habitée" par un rapport à l'autre : à Dieu pour les ermites juifs, musulmans, chrétiens, aux déités, aux Bouddhas pour les ermites taoïstes, hindouistes, bouddhistes.

Je ne crois pas que la solitude totale puisse exister pour l'homme, sauf peut-être dans des cas d'autisme gravissime, ou de maladies du système nerveux en phase terminale.