"L’homme est un animal qui, pour vivre, a besoin d’illusions. L’animal, non. Les hommes ont donc inventé un ciel intelligible, des dieux, puis un dieu, un paradis et un enfer, sinon un purgatoire. Ils ont eu besoin d’un sacré qui permet à la pensée magique de se donner libre cours – de la secte à la religion, en passant par les divers cultes spirituels, intellectuels, philosophiques (adhérer à une école, avec un catéchisme, souscrire à une mythologie, à des rites, sacrifier à la notion de transcendance, récuser l’immanence, communier de façon tribale, etc.) Nous vivons dans la pensée magique… L’animal incarne le retour du refoulé qui nous gêne : il est, comme le nez au milieu de la figure, le rappel de ce que nous étions, sommes encore et serons toujours : un mammifère. D’où les rites de conjuration de cette animalité en nous. Au lieu de sculpter notre part animale, nous la détruisons avec véhémence. Notre acharnement à faire souffrir les animaux est en exacte relation avec la dénégation de notre part animale : quand un humain fait souffrir un animal, il jouit de n’en être pas un, du moins le croit-il, mais il montre par-là même la supériorité de l’animal sur l’homme : car seul ce dernier jouit de faire souffrir et de tuer, le premier tue pour manger et assurer la vie et la survie de son espèce."
Source
Qui êtes-vous ?
Nous sommes aussi cela :
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Sabba danam dhammadanam jinati - Le don du Dhamma surpasse tout autre don Dhammapada
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ted
Je veux bien... Mais quand un chat joue avec une souris et met des heures avant de la tuer... qu'est ce que c'est ?tirru... a écrit :Nous sommes aussi cela :
"quand un humain fait souffrir un animal, il jouit de n’en être pas un, du moins le croit-il, mais il montre par-là même la supériorité de l’animal sur l’homme : car seul ce dernier jouit de faire souffrir et de tuer, le premier tue pour manger et assurer la vie et la survie de son espèce."
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ted
Si c'est un maître, je pense que oui.Sourire a écrit :Un maître saura-t-il forcément lire en nous ?ted a écrit :Faut-il se les poser ou les poser à un maître ?Jean a écrit :"Suis-je en train de me constituer une carapace, suis-je en train de me maquiller, de jouer un rôle?" sont des questions qu'il est bon de se poser de temps en temps. Ca fait partie de la pratique.
Je veux dire, est-ce qu'on peut auto-certifier notre propre sincérité ?
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Jean
Ted a écrit :
"est-ce qu'on peut auto-certifier notre propre sincérité ?"
C'est vrai, on peut sincèrement se raconter des histoires, faire des conneries, réagir sincèrement d'une manière inadéquate. Tant que les conséquences ne sont pas mortelles, il y a l'espoir que l'on va corriger le tir après être rentré dans le mur.
Cela fait partie du chemin,la connaissance de soi-même évolue, s'approfondit et s'élargit. On sait mieux se gérer. Pulsions, désirs, motivation, sincérité sont des composants de soi que l'on examine. Il est possible de prendre conscience des illusions aux quelles on croit sincèrement.
Il a des gens qui sincèrement veulent arrêter de fumer, mais ils n'y arrivent pas parce qu'il a encore une part d'ombre en eux, une part d'ombre qu'ils n'ont pas reconnue, un art d'ombre qu'ils ne prennent pas en compte.
Mais avec la confiance dans sa propre nature de Bouddha, la pratique et le temps, la connaissance de soi augmentant, la sincérité se dépouille et se relie au plus profond de soi-même.
La remise en cause de soi fait aussi partie du processus et vis à vis du maitre, il peut y avoir une foi absolue, ce qui implique une certaine sincérité, mais la remise en question du maître, de ce qu'il dit ou conseille peut aussi faire partie du processus.
La question "Suis-je en train de m'auto-illusioner?" est une bonne question qu'il n'est pas mauvais de se poser de temps en temps. S'auto illusioner est une perte de temps et la vie est courte. En plus c'est source de souffrance.
"est-ce qu'on peut auto-certifier notre propre sincérité ?"
C'est vrai, on peut sincèrement se raconter des histoires, faire des conneries, réagir sincèrement d'une manière inadéquate. Tant que les conséquences ne sont pas mortelles, il y a l'espoir que l'on va corriger le tir après être rentré dans le mur.
Cela fait partie du chemin,la connaissance de soi-même évolue, s'approfondit et s'élargit. On sait mieux se gérer. Pulsions, désirs, motivation, sincérité sont des composants de soi que l'on examine. Il est possible de prendre conscience des illusions aux quelles on croit sincèrement.
Il a des gens qui sincèrement veulent arrêter de fumer, mais ils n'y arrivent pas parce qu'il a encore une part d'ombre en eux, une part d'ombre qu'ils n'ont pas reconnue, un art d'ombre qu'ils ne prennent pas en compte.
Mais avec la confiance dans sa propre nature de Bouddha, la pratique et le temps, la connaissance de soi augmentant, la sincérité se dépouille et se relie au plus profond de soi-même.
La remise en cause de soi fait aussi partie du processus et vis à vis du maitre, il peut y avoir une foi absolue, ce qui implique une certaine sincérité, mais la remise en question du maître, de ce qu'il dit ou conseille peut aussi faire partie du processus.
La question "Suis-je en train de m'auto-illusioner?" est une bonne question qu'il n'est pas mauvais de se poser de temps en temps. S'auto illusioner est une perte de temps et la vie est courte. En plus c'est source de souffrance.
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Sourire
Mais toi, comment sauras-tu que c'est un maître ?ted a écrit :Si c'est un maître, je pense que oui.
Si tu ne sais pas regarder en toi, comment peux-tu regarder en autrui ?
shuuuuuuuuuuuuttttt Et inversement ...
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ted
Tu plaisantes, je suppose ?Sourire a écrit :Mais toi, comment sauras-tu que c'est un maître ?ted a écrit :Si c'est un maître, je pense que oui.
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Jean
Garder le cap...
Le cap, c'est Etre, la pleine Conscience, l'ici et maintenant, la Présence, la source de vie et de sagesse etc
Les émotions, pensées nous en éloignent, puis il y a un rappel à soi qui se produit, et on reprend le cap.
Là dedans, il n'y a pas de sincérité qui est impliquée, c'est plutôt de l'instinct de survie. On sait que se laisser emporté par les pensées, les émotions n'apporte en général rien de bon.
Le cap, c'est Etre, la pleine Conscience, l'ici et maintenant, la Présence, la source de vie et de sagesse etc
Les émotions, pensées nous en éloignent, puis il y a un rappel à soi qui se produit, et on reprend le cap.
Là dedans, il n'y a pas de sincérité qui est impliquée, c'est plutôt de l'instinct de survie. On sait que se laisser emporté par les pensées, les émotions n'apporte en général rien de bon.
C'est une question simple mais perturbante.
@ted : concernant ta question plus haut, je ne sais pas si le chat éprouve de la jouissance en faisant cela, au fond je crois que par l'intermédiaire de ce jeu, il apprend la chasse et donc il répond à un instinct de survie comme évoqué par Jean.
@ Jean : c'est très inspirant les mots que tu utilises pour décrire le monde intérieur mais je ne suis pas sûr pour autant que parlions d'identité, de ce que nous sommes.
Dans la continuité de mon post plus haut, je dirais que nous sommes des animaux humains, il est important de ne pas l'oublier. Nous jouissons d'une identité certes unique (sauf pathologie grave) mais qui n'est pas homogène, ce serait plutôt une unité en nébuleuse. Nous avons donc plusieurs identités temporaires et fluctuantes, des identités que nous impose la réalité et d'autres que nous nous imposons à nous même. Je suis tantôt le fils, tantôt le père, le citoyen, le mari, l'employé... La liste est longue.
D'un point de vue bouddhiste, je suis une personnalité empirique dont l'identité illusoire et impermanente repose sur les cinq agrégats d'appropriation. Qui êtes-vous ? Toutes ces identités à la fois et aucune en réalité. C'est ce recul qui me permet réellement de me poser la question de savoir qui je suis puisque l'identification est montrée du doigt et me permet ainsi de savoir aussi qui je ne suis pas.
@ted : concernant ta question plus haut, je ne sais pas si le chat éprouve de la jouissance en faisant cela, au fond je crois que par l'intermédiaire de ce jeu, il apprend la chasse et donc il répond à un instinct de survie comme évoqué par Jean.
@ Jean : c'est très inspirant les mots que tu utilises pour décrire le monde intérieur mais je ne suis pas sûr pour autant que parlions d'identité, de ce que nous sommes.
Dans la continuité de mon post plus haut, je dirais que nous sommes des animaux humains, il est important de ne pas l'oublier. Nous jouissons d'une identité certes unique (sauf pathologie grave) mais qui n'est pas homogène, ce serait plutôt une unité en nébuleuse. Nous avons donc plusieurs identités temporaires et fluctuantes, des identités que nous impose la réalité et d'autres que nous nous imposons à nous même. Je suis tantôt le fils, tantôt le père, le citoyen, le mari, l'employé... La liste est longue.
D'un point de vue bouddhiste, je suis une personnalité empirique dont l'identité illusoire et impermanente repose sur les cinq agrégats d'appropriation. Qui êtes-vous ? Toutes ces identités à la fois et aucune en réalité. C'est ce recul qui me permet réellement de me poser la question de savoir qui je suis puisque l'identification est montrée du doigt et me permet ainsi de savoir aussi qui je ne suis pas.
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Sourire
A ton avis ?ted a écrit :Tu plaisantes, je suppose ?Sourire a écrit :Mais toi, comment sauras-tu que c'est un maître ?ted a écrit :Si c'est un maître, je pense que oui.
On dit que quand l'élève est prêt, apparaît le maître...
Est-ce le maître qui fait l'élève ou l'élève qui fait le maître ?
N'y a-t-il pas une reconnaissance nécessaire de l'un par l'autre et de l'autre par l'un ?
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Jean
@ Tirru
Oui nous sommes tout cela mais il y a une nous pouvons être conscients de cela. La constance est la conscience partielle ou pleine.
A qui suis-je? je répondrai, fondamentalement, du plus subtil au plus grossier je suis conscience, circulation d'energie, ensemble cellulaire appelé Etre Humain
ensuite il y a tout ce que l'on peut être, fils, père, frère etc, etc.
plus les conditionnements : époque, sexe, éducation, nationalité et ensuite ce qui fluctue hautement ; les états d'*etre, heureux, malheureux, calme, agité, satisfait, insatisfait.
La liste est longue...
La conscience est toujours là
Reste à déterminer la nature de cette conscience. On n'est pas sorti de l'auberge!!!!
(je me mouille pas )
Oui nous sommes tout cela mais il y a une nous pouvons être conscients de cela. La constance est la conscience partielle ou pleine.
A qui suis-je? je répondrai, fondamentalement, du plus subtil au plus grossier je suis conscience, circulation d'energie, ensemble cellulaire appelé Etre Humain
ensuite il y a tout ce que l'on peut être, fils, père, frère etc, etc.
plus les conditionnements : époque, sexe, éducation, nationalité et ensuite ce qui fluctue hautement ; les états d'*etre, heureux, malheureux, calme, agité, satisfait, insatisfait.
La liste est longue...
La conscience est toujours là
Reste à déterminer la nature de cette conscience. On n'est pas sorti de l'auberge!!!!
(je me mouille pas
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