Chakyam a écrit
Bien d'accord avec toi Jean et je suis persuadé que tu as déjà une/des propositions pour réduire ou résoudre la contradiction. Merci de nous les faire connaître
Mon explication : Pour certains il est nécessaire pour avancer d'avoir comme support des des concepts, des images pour aller ensuite au delà du concept et de l'images.
Pour ceux qui sont
presque arrivés au delà du concept et de l'image, pour leur faire lâcher prise à ce
dernier attachement le maitre utilise des moyens habiles comme le bouddha de bois, uriner sur un(e,) tankha ou conseiller de tuer le Bouddha si jamais on le rencontre.
Lama Guendune donnait cet enseignement sur le respect des objets rituels. Un jour quelqu'un lui a offert un coussin avec un double Dordge brodé. Il l'a pris et s'est assis dessus.
Dans le premier cas il donnait un enseignement niveau soutra et tantra dans le second un enseignement niveau Mahamoudra/Dzogchen.
Si on est sur la voie Mahamoudra/Dzochen et encore mieux si on en a la réalisation, le second comportement n'a aucune incidence négative. mais si on est encore attaché aux formes et que l'on se comporte ainsi, on se coupe de l'inspiration de ce que ces objets symbolisent ou de ce qui en émane. la paix, l'ouverture, la bienveillance, la lucidité, la sagesse etc mais aussi on peut en arriver à rejeter ces qualités plus ou moins consciemment.
la question que l'on peut se poser et tacher d'y répondre sincèrement tout en ayant de compte à rendre à personne c'est "Suis-je encore attaché aux formes ou en suis-je libéré?"
Namkhay Norbu parlant de relatif et d'ultime a dit qu'au niveau ultime il n'y a aucune différence entre un Bouddha et un troupeau de porcs, mais cependant pour ceux qui n'ont pas expérimenté le niveau ultime il continue d'enseigner des sadhanas avec rituels, prières, visualisations, mantras etc.
Dans certaines sadhanas tantriques on part de la forme et on arrive à l'ultime et de l'ultime on revient à la forme. Ce qui amène avec le temps et la pratique à l'expérience la forme est vide, le vide est forme. le moment où la visualisation est "claire mais vide, vide mais claire", le mantra est son et silence, l'esprit est stable, focalisé et ouvert.
C'est un exemple. Ce n'est pas une comparaison d'école. celui qui a déjà un faible attachement à la forme, sera trés réceptif à un enseignement comme celui de Lin Tsi.
On pratique en premier lieu vis à vis de soi-même. une des autres questions que l'on peut se poser c'est "ma pratique m'aide t'elle? m'a t-elle aidé à devenir un véritable être humain". (Le Bouddha étant en fait un etre humain normal, les autre êtres humains n'ayant pas réalisé leur potentialités étant anormaux)
Si hélas la réponse est non, ce n'est pas la pratique qui est en cause mais la manière dont on la fait. Ça se corrige, on peut le corriger tout seul mais un guide spirituel peut donner un bon coup de main et rendre les choses plus faciles. Si on peut en avoir un un, impeccable. Ce serait triste de s'en priver.
Je me demande si la pratique essentielle ne serait pas la remise en question permanente. Peut être qu'on arrive à un moment donné à un état qu'il est impossible de remettre en question. Un peu comme presser un citron, à un moment donné, il n'y reste plus une goutte, plus rien, juste la conscience vide du presseur de citron. la remise en question pouvant être faite jusqu'à son dernier soupir, après rideau, les jeux sont faits, rien ne va plus.
PS Ne pas oublier que ceci n'est que la réponse d'un pétanquiste, pilier de bar du Café de Commerce, même pas distingué. coucou_3333