ted a écrit :En tant que bouddhistes, devons-nous prendre parti dans les grands débats, quels qu'ils soient, qui agitent la société ?
N'est-ce pas une perte de temps, par rapport à l'urgence de développer le regard intérieur et une vision profonde de la réalité ?
Il n'y a surtout pas d'obligation à prendre parti, d'avoir un avis ou opinion.
Il y a des avis différents, ou communs, une liberté de penser sans rien imposer, pour rester dans le respect. Le partage.
Ce monde humain est le nôtre et nous touche et nous interroge, simplement avec le souhait de le voir plus paisible.
En tant que pratiquant et vivant dans ce monde qui est interdépendant, nous ressentons et faisons partis de ce monde sans être dans son agitation, du moins essayer de garder le recul, en retrait. Nous ne sommes pas sourds aux bruits du monde. Nous sommes confrontés au quotidien, à des réalités qui nous mettent justement dans l'urgence de développer le regard intérieur et la vision profonde pour mieux le comprendre, l'appréhender. Et dans la communication avec d'autres humains chaque jour.
Laisser notre regard, notre coeur profond naturels s'exprimer autant que possible face aux bousculades, au vacarme des voix qui surgissent et grondent comme des tonnerres, parfois, là où tout le monde veut se faire entendre et s'entendre. Laisser se re-déposer les particules de la tempête des réactions.
Sans doute le problème aussi de la liberté d'expression excessive qui s'empare du moindre possible débat, et emportée dans la sur-renchère, se noyant dans l'incompréhension, la dispersion et la confusion, quand il n'y a plus écoute et parole, le flot des mots du débordement. Débat bat-aille, il n'y a qu'un pas. Et pour rien souvent, une erreur.
Revenir à son regard intérieur et à sa conscience vigilante et profonde, silencieuse, est souvent préférable. Continuant notre propre chemin. Nous faisons que ce que nous avons à faire en nous-même, et autour de nous, dans notre vie qui est la nôtre en ce monde sans perdre de temps.