Justement, ce qui me gène dans le modèle monastique, c'est que souvent-je ne dis pas que c'est une généralité, mais c'est quand meme ce que je ressens- on laisse entendre que les moines rouleraient en voiture la où les laics rouleraient en vélo.Dhammadanam a écrit :Tu pars du Zen Soto (français), la problématique étant transposable dans le clergé thailandais etc ... mais c'est jeter le bébé avec l'eau du bain.lausm a écrit : Quand a la roue, oui, je trouve des limites au modèle monastique, surtout quand on connait le train de vie de certains et leur façon de vivre, où je pense des gens "ordinaires", consomment moins de luxe que certains.
LE monde monastique peut etre un système, qui endort aussi certains dans un doux confort.
Quand j'entend parler du rapport a l'argent qui règne dans le zen soto japonais, ça n'a rien a envier a un système capitaliste, et effectivement ça ne me convainc pas du tout.
Ce qui est à remettre en cause ce n'est pas l'ordre monastique et son fonctionnement qui existe depuis 2500 ans mais bien ce qu'en font certains moines. Qu'ils s'adonnent aux jeux d'argent en Corée ou se goinfrent de patisserie en Thailande à en devenir diabétique c'est leur problème en soit et leur kamma; le sangha monastique repose sur des fondements solides.
Quand une bagnole finit dans le fossé ... c'est pas la faute des pneus, c'est celle du conducteur.
Et dans le zen soto, les pneus et l'entretien de la bagnole, ils coutent sacrément cher, et en plus la location de la bagnole pour les laics, en leur faisant croire qu'ils ne peuvent atteindre le but spirituel, est sacrément couteux.
En y regardant, ils reproduisent le meme clivage que Bouddha dénonçait entre les brahmanes et la population lambda : ceux qui font des pratiques et cérémonies pour la paix de ton esprit, sans te mener a l'autonomie.
Et ce qu'on voit aussi du modèle monastique tibétain contient aussi les germes de sacrés problème non résolus, et c'est pour cela que je ne confonds pas ce qui est un système d'organisation et de gestion, avec la pratique spirituelle, qui, si elle peut etre soutenue par ce système, n'en dépend théoriquement pas : elle dépend surtout de l'investissement de chacun.
Il s'agit donc de différencier le bébé de l'eau du bain, afin de ne pas jeter l'un avec l'autre.