Sujet divisé : Bouddhisme et Sexualité

onmyway

Comme tu le dis Ted l'intention est plus "importante" à la base que l'action (encore que l'intention de vouloir tuer ou violer sans le faire, a moins de conséquences graves, que ceux qui le font sans trop "reflechir")
Mais en effet, dans le désir de couple ou des couples, même ceux dits "les plus amoureux", les intentions ne sont pas aussi angeliques et innocentes que beaucoup le croient;
Dans cette "passion attachement", les intentions cachés, souvent par interet ou hypocrisie, sont souvent bien moins "saines" et honnête, que quelqu'un qui forcerait le trait en disant "ils ne veulent que copuler" ! (comme je le dis par exemple pour exagerer, dans le but entre autre, de montrer ce genre "de mensonges tacites" dans le désir de(s) couples;
Donc même dans un couple "bien sous tous rapports", fidèles etc, il y a des interets moins agréables a dire, l'interet égoisme de "posseder" une relation, voire quelqu'un, la peur d'être seul, le désir-besoin affectif (toujours égoiste, et non pour l'autre, contrairement à ce que certains disent) les interets de satisfactions sexuelles, (et souvent de se reproduire, voire financiers etc), la jalousie, la surveillance de l'autre en cas de doute d'infidélite etc; etc;
Dire que je caricature et simplifie façon Diogène ou cyniques (mais en moins bien) est vrai;
Mais croire que tout est "sain" et honnete, et altruiste et bon, dans une relation, c'est comme sortir de belles phrases assez hypocrites sur un forum ou en public, et être un "bon" égoiste, profiteur, rapace etc en privé ! ce qui est encore pire que quelqu'un d'honnete en privé, (seul, ou pas), et qui en public y va avec franchise et brut de décoiffrage; (mais toute vérité n'est pas bonne à dire c'est sur, on le constate ici comme ailleurs)
Attention donc à ne se fier aux apparences, et croire que ceux qui paraissent angeliques le sont toujours, et que ceux qui paraissent "troubles fêtes" ou "rebelles", le sont forcément de suite; Ce serait aussi faire preuve de simplicité naive, et parfois d'erreur inverse à la réalité ;-) Butterfly_tenryu
Dhammadanam

ted a écrit :Se passer de relations sexuelles pour de bonnes raisons (compréhension des mécanismes du désir et de l'attachement), peut conduire à la libération.
Se passer de relations sexuelles pour de mauvaises raisons (aversion, frustration), peut conduire en enfer.

L'intention qui préside à l'acte a une grande importance. :cool:
jap_8
ted

onmyway a écrit :Dans cette "passion attachement", les intentions cachés, souvent par interet ou hypocrisie, sont souvent bien moins "saines" et honnête, que quelqu'un qui forcerait le trait en disant "ils ne veulent que copuler" ! (comme je le dis par exemple pour exagerer, dans le but entre autre, de montrer ce genre "de mensonges tacites" dans le désir de(s) couples;
Mais il y a beaucoup de choses positives dans une relation de couple, et dont tu ne parles jamais. C'est un peu ça le problème... ;-)
lausm

En fait, il y a un précepte tel qu'on le reçoit dans le zen, qui dit : "pas de sexualité sans amour".

En voila un bon, de koan pour la vie.

Mais effectivement, ne pas avoir de relations sexuelles peut mener au paradis ou en enfer...tout comme en avoir.
Le problème est surtout la relation qu'on a avec notre propre sexualité. Et ça c'est pas forcément évident dans un monde qui pousse a la consommation, ou sinon a l'abstinence pure. Attraction, rejet.....ignorance quand tu nous tiens.
C'est exactement pareil pour l'alcool, la drogue, et tout sujet potentiellement polémique sur un plan éthique.
On peut etre dépendant a l'alcool avec un verre par semaine, et pas avec deux bouteilles en deux jours, bien que ça n'est pas un signe trop positif, tout le monde ne gère pas ainsi.
La drogue peut etre une addiction infernale, ou alors ça peut avoir un usage thérapeutique quand c'est utilisé par un médecin.
Idem pour le sexe et le problème diffère pour chacun, mais on doit cependant constater qu'on n'est pas obligé de surpeupler la planète, c'est un choix aujourd'hui possible, ce qui ne l'était pas il y a trois générations aussi facilement.
Donc ce qu'on choisit est important.
La question que soulève Nausicaa est éminemment importante, elle est celle d'aimer avec un corps et un esprit unifiés.
Après, c'est difficile de savoir que faire : ça dépend d'une histoire, on peut etre lié a quelqu'un d'antérieur dont on n'a pas fait le deuil....un deuil aussi peut parasiter la relation, plein de choses sont possibles. Qu'il faut ressentir, comprendre, en passant derrière le dictat qui dit "je devrais désirer"...comme si ça marchait sur commande. Mais dans notre monde, l'absence de désir est prise pour son contraire, et c'est presque un tabou que d'etre sans désir, c'est contre la norme...alors c'est encore plus dur a vivre. et pourtant combien le vivent et n'en parlent jamais?? La vie c'est pas comme dans les revues qu'il y a chez le dentiste ou a la télé.
Mais la pratique que disait Ted, est intéressante : observer d'ou vient le désir-ou le non désir.
Mais d'où vient cette période de 53 jours??
Nausicaa

Merci à tous pour vos réponses que je trouve très enrichissantes.

Je sais que ce que j'ai de mieux à faire c'est de lui parler, mais je n'en ai pas le courage pour l'instant. Surtout que je ne vois pas vraiment ce que cela pourrait changer étant donné que pour moi, tout est à "jeter".

Mon examen de conscience poursuit sa route...

Encore merci à tous d'avoir pris la peine de me lire et de me conseiller!

Bonne journée
ted

Nausicaa a écrit :Je sais que ce que j'ai de mieux à faire c'est de lui parler, mais je n'en ai pas le courage pour l'instant. Surtout que je ne vois pas vraiment ce que cela pourrait changer étant donné que pour moi, tout est à "jeter".
Pardonne-moi si la question est trop personnelle, mais tu n'as plus de désir pour lui, ou pour la "chose", en général ?
Ca fait une différence importante.
lausm

Excuse si je rajoute juste un petit quelque chose a ce que tu soulèves, Ted : l'autre jour une copine se posant des questions sur son couple, me disait qu'elle construisait sa vie beaucoup en fonction de lui.
Du coup, il peut s'associer le fait de n'avoir pas envie de la chose, et de Lui. Sans que la différence soit pensable...et je pense aussi qu'une femme vit plus les choses d'une façon entière que l'homme, qui dissocie plus facilement ces éléments.
Alors on peut confondre ne pas avoir envie, avec ne pas avoir envie de lui.
Mais je pense que le mieux, c'est l'examen de conscience, et se donner le temps de cela. De toutes façons, l'amour véritable résiste au temps. Sinon ce n'est pas de l'amour.

et puis comment désirer si on n'est pas en relation intime avec soi meme?
Le désir ne se commande pas, ne se décrète pas...mais je pense que lorsqu'on revient a l'intimité avec soi, on peut retrouver cette petite flamme de vie en soi et la faire grandir, retrouver le désir, la libido, pas au seul sens restrictif de sexualité, mais simplement comme l'énergie de vie, l'envie d'etre, sans justification.
Katly

lausm a écrit :
et puis comment désirer si on n'est pas en relation intime avec soi meme?
Le désir ne se commande pas, ne se décrète pas...mais je pense que lorsqu'on revient a l'intimité avec soi, on peut retrouver cette petite flamme de vie en soi et la faire grandir, retrouver le désir, la libido, pas au seul sens restrictif de sexualité, mais simplement comme l'énergie de vie, l'envie d'etre, sans justification.
jap_8

Peut-on être partagée entre les deux ?
Le vivre en soi profondément comme deux aspirations, celle d'être soi-même au sens restrictif de la sexualité, et celui de l'énergie de vie sans raison, l'envie d'être. Cela peut-il être une souffrance ?
Nausicaa

ted a écrit : Pardonne-moi si la question est trop personnelle, mais tu n'as plus de désir pour lui, ou pour la "chose", en général ?
Ca fait une différence importante.
Je n'ai malheureusement pas de désir pour lui. Car pour la "chose" comme tu dis, je pense que ça va, ma libido est bien là. La preuve: j'ai rencontré un jeune homme dans ma sangha et il me plaît bien, même si je ne compte rien faire à ce sujet, c'est tout de même la preuve que je peux ressentir du désir.
Disons que les "techniques" de mon ami ne me satisfont pas, ça ne m'excite pas le moins du monde.

Je sais que je devrais lui parler, mais comment avouer que je lui mens depuis 9 mois?!? C'est terrible!!
Pour tout vous dire, dès le départ cela ne m'a pas plu. Mais je me suis dis que les 2-3 premières fois comptaient pour du beurre, qu'il nous fallait le temps de nous apprivoiser de ce côté là. Le temps passe et je commence sérieusement à souffrir de cette situation. L'un de vous (je ne sais plus qui, désolée) m'a dit que je confondais "amour" et "amitié". Je crois bien qu'il a raison. Car j'aime beaucoup mon ami, mais finalement, je ne suis peut être pas amoureuse...
lausm

Aussi, l'amour ce n'est pas des "techniques".
L'amour est quand meme le meilleur des aphrodisiaques.
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