à Ted,
pour le sujet des "bourgeois bouddhistes", c'était ironique mais pas malveillant ni un jugement,
et je ne critiquais pas le bouddhisme ou le dharma en tant que tel, c'est
seulement une "observation", que j'ai constaté, y compris "dans la vie", d'occidentaux qui se disent bouddhistes,
mais qui sont plus dans le "bouddhiste du paraitre et light", mais pas vraiment engagés totalement ou prèts à se liberer
de toutes leurs "dépendances" du "monde moderne"; Encore une fois, ce n'est pas une critique,
je dois moi-même en faire parti en partie ! et s'ils y trouvent des pratiques spirituelles qui leur apportent
des choses, c'est l'essentiel;
Pour ma part, je n'ai rien à attaquer ou défendre dans ce domaine, vu que je suis "out of religions" (society aussi souvent

), même si j'apprécie certaines choses d'entre elles;
Mais pour reprendre l'idée globale de Chakyam, l'essentiel est de se fier avant tout à sa propre experience et réalisations ,
plutot qu'à une religion ou des livres du passé (qui ont leur utilité quand même, pour ne pas partir dans les décors !)
Et puisque certains aiment se référer constamment au bouddhisme officiel, ou débattre sans fin sur tel ou tel sujet doctrinal ou métaphysique, plutot que de parler de leur propre voix et expériences,
j'ajoute cette parabole connue du bouddha, "la flèche empoisonnée"
You take care !
Suppose, Mâlunkyâputta, qu'un homme soit blessé par une flèche fortement empoisonnée. Amis et parents amènent le chirurgien, mais l'homme s'exclame:
"Je ne laisserai pas retirer cette flèche avant de savoir qui m'a blessé: si c'est un guerrier, ou un brahmane, ou un marchand ou un artisan ?"
Puis il dirait:
"Je ne laisserai pas retirer cette flèche avant de savoir qui m'a blessé: quel est son nom? Quelle est sa famille? Cet homme qui m'a blessé est-il grand, petit ou de taille moyenne, est-il noir, ou brun, ou de couleur d'or ? D'où vient cet homme qui m'a blessé: de quel village, de quelle ville, de quelle cité ? Avec quelle sorte d'arc il a tiré sur moi ? Quelle sorte de corde a été employée sur l'arc: était-elle en coton, en roseau, en chanvre ou en écorce, un tendon? De quelle manière était faite la pointe de la flèche: était-elle en fer ou d'une autre matière? Quelles plumes ont été employées pour la flèche ?" [...]
Ô Mâlunkyâputta, cet homme mourrait sans le savoir. De même, si quelqu'un dit :
"Je n'adopterai pas une conduite pure sous la direction du Bienheureux tant qu'il ne m'aura pas expliqué si l'univers est éternel ou non éternel, si l'univers a une limite ou s'il est sans limite [...] ", il mourra avec des questions laissées sans réponse par le Tathâgata.
La vie dans la conduite pure ne dépend pas des opinions:
"L'univers est éternel. L'univers est non éternel", etc.
Bien qu'il existe une opinion selon laquelle l'univers est éternel et une opinion contraire, il existe avant tout la naissance, la vieillesse, la mort,le malheur, les lamentations, la douleur, la peine, la détresse. Moi, j'enseigne leur cessation ici-bas, dans cette vie même. [... ]
Ainsi, ô Mâlunkyâputta, qu'ai-je expliqué? J'ai expliqué la souffrance. J'ai expliqué la cause de la souffrance. J'ai expliqué la cessation de la souffrance. J'ai expliqué le chemin qui mène à la cessation de la souffrance. Pourquoi cela, ô Mâlunkyâputta ? Parce que c'est utile, fondamentalement lié au but de la conduite pure, que cela conduit au renoncement, au détachement, à la cessation, à la tranquillité, à la vue profonde, à la réalisation complète, au nirvâna. C'est pour cela que je les ai expliquées.