Fêtes en paix, si c'est pas la fête.

kay

Syou a écrit :
La vraie fête c'est être bien ensemble simplement, sans artifice, paix et joie partagées.
jap_8
FleurDeLotus
kay

J'ai du chagrin mais un chagrin serein.

A plus tard. Merci à tous.
Amitié.

jap_8
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cgigi2
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Le Bonheur :
poème de Lama Guendune Rinpoché

Le bonheur ne se trouve pas avec effort et volonté.
Mais réside là, tout proche, dans la détente et l'abandon.
Ne sois pas inquiet, il n'y a rien à faire.
Tout ce qui s'élève dans l'esprit n'a aucune importance
parce que dépourvu de toute réalité.
Ne t'attache pas aux pensées, ne les juge pas.
Laisse le jeu de l'esprit se faire tout seul, s'élever et retomber, sans intervenir.
Tout s'évanouit et recommence à nouveau, sans cesse.
Cette quête même du bonheur est ce qui t'empêche de *la trouver
comme un arc-en-ciel qu'on poursuit sans jamais le rattraper,
parce qu'il n'existe pas, parce qu'il a toujours été là,
et parce qu'il t'accompagne à chaque instant.

Ne crois pas à la réalité des choses bonnes ou mauvaises.
Elles sont semblables aux arc-en-ciel.
A vouloir saisir l'insaisissable, on s'épuise en vain.
Dès lors qu'on relâche cette saisie, l'espace est là, ouvert, hospitalier et confortable.
Alors jouis-en. Ne cherche plus.
Tout est déjà tien.
A quoi bon aller traquer dans la jungle inextricable,
l'éléphant qui demeure tranquillement chez lui.
Cesse de faire.
Cesse de forcer.
Cesse de vouloir.
Et tout se trouvera accompli, naturellement.

avec metta
gigi
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kay

FleurDeLotus


Une fête heureuse c'est dans le coeur, l'esprit et l'intention.


Une bonne ballade en forêt, et j'ai trouvé ça :


Bouddhisme : Détachement et Famille
Signification du détachement

"Détachement" n'est pas une traduction exacte du concept bouddhiste. "Non-attachement" serait plus juste.

Le détachement peut impliquer de ne pas se sentir concerné, d'être froid et distant. Mais au sens bouddhiste, le non-attachement signifie avoir une attitude équilibrée, qui ne s'accroche pas.

bouddhistes meditation

Quand nous sommes libres d'attachement, nous n'attendons pas des autres des choses irréalistes, et nous ne nous accrochons pas à eux de peur d'être malheureux quand ils ne sont pas là.

Le non-attachement est une attitude calme, réaliste, ouverte, qui accepte. Elle n'est pas hostile, paranoïde ni insociable.

Avoir une attitude équilibrée ne veut pas dire rejeter nos amis et notre famille. Cela signifie entretenir avec eux une relation différente. Quand nous ne sommes pas attachés, nos relations avec les autres sont harmonieuses et, en fait, notre affection pour eux s'accroît.
Prendre soin des autres

Le bouddhisme insiste sur la nécessité de chérir les autres plus que soi-même. Cela peut-il conduire à des relations de co-dépendance dans lesquelles une personne sacrifie tout le temps ses propres besoins pour faire plaisir à l'autre ? Non, pas si on le comprend correctement. On peut prendre soin des autres avec deux motivations très différentes.

Dans un cas, nous prenons soin des autres de manière malsaine, en ayant l'air de nous sacrifier, mais en réalité en agissant par peur ou par attachement. Les gens qui aiment les louanges, la renommées, les relations, etc., et qui ont peur de les perdre, peuvent apparemment négliger leurs propres besoins pour prendre soin des autres.

Mais en fait, ils se protègent eux-mêmes d'une manière stérile. Leurs attentions ne viennent pas d'un amour véritable, mais d'une tentative égocentrique d'être heureux qui les rend, en réalité, plus malheureux.

L'autre manière de prendre soin des autres est motivée par une affection vraie, et c'est celle-ci qu'a encouragée le Bouddha.

Cette sorte d'affection et de respect pour les autres ne cherche pas, n'attend pas, quoi que ce soit en retour. Elle s'enracine dans la conscience que tous les autres êtres veulent être heureux et désirent éviter la souffrance tout autant que nous. De plus, ils nous ont tous aidé, soit dans des vies précédentes, soit dans cette vie-ci, en faisant leur travail, quel qu'il soit, dans la société.

En imprégnant notre esprit de ce genre de pensées, nous ressentons naturellement de l'affection pour les autres, et notre motivation à les aider se fonde sur un désir authentique de les voir heureux.

La co-dépendance ne naît pas de ce qu'une personne, dans la relation, serait manipulatrice ou exigeante. Elle évolue quand l'attachement, la colère et la peur de deux personnes, ou plus, se nourrissent les unes des autres de manières malsaines.

Si une personne a cultivé le non-attachement et agit avec amour et une compassion vrais, même si l'autre essaie, consciemment ou inconsciemment, de la manipuler, celui dont la motivation est claire ne deviendra pas dépendante d'un schéma d'interactions malsaines.


http://www.comprendrebouddhisme.com/con ... ement.html

Aussi, lecture :

Pardonner ne signifie pas qu'il faut continuer à voir
ceux qui nous ont fait du mal.

Dans certains cas, la meilleure chose à faire est peut-être de mettre fin à notre relation,
de ne plus jamais parler ou avoir de contact avec la personne qui nous a fait du tort.
Il se peut aussi que dans le processus du pardon, la personne qui nous a fait souffrir ou
qui nous a trahi souhaite se racheter, mais même dans ce cas, rien ne nous oblige à nous
exposer à de nouvelles souffrances.

Jack Kornfield


Si tu es vraiment présent
partout où tu te trouves,
tu apporteras la paix.

Celui qui est centré dans le Tao
peut aller partout sans craindre le danger.
Il perçoit l'harmonie universelle,
même au coeur d'une grande souffrance,
car il a trouvé la paix dans son coeur..

Tao Te King

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cgigi2
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L'homme imite la terre.
La terre imite le ciel.
Le ciel imite le Tao.
Le Tao n'a d'autre modèle que lui-même.

http://www.syti.net/TAO/Tao1.html

avec metta
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namgyal

@ kay,
la nature et la portée de ton post me font penser à une injonction à laquelle il est difficile de se soustraire, même à bon droit. Bien que nous soyons bouddhiste, nous ne le sommes que par adoption ou adhésion plus ou moins tardive. Peu importe que nous fumes au paravent athée, agnostique ou chrétien. Notre substrat culturel est le même, pour tous:Judéo-chrétien. On peut s'en défendre, il n'empèche...C'est là. Qui ne s'est pas un jour senti désapprouvé, culpabilisé par le psy en lui avouant les sentiments plus qu'ambigües qu'il pouvait nourrir vis à vis de sa famille..Parents souvent oblige! Qui ne se sent pas coupable voire monstrueux, de rompre des liens sacro-saints...
Question??? En quoi sont-ils saints et ou sains ces liens, quand ils sont toxiques et mortifères? Cette injonction est dans la seconde table de la LOI relative au prochain: "Honore ton père et ta mère afin de jouir d'une longue vie dans le pays que l'Éternel ton Dieu te donne". Commandement inscrit en lettres de feu dans notre chair, notre inconscient. Comme si d'emblée "renier" sa famille c'était être condamné à l'anathème. Voué au malheur, à une vie stérile, sans fructification. Je m'insurge contre cet état de fait. Non , non et non. Mon point de vue n'est pas exempt de projections.Je ne m'en défends pas. Je les assumes. Mieux, je les revendique et les prends à témoin.
J'ai l'air de précher... soit! plutot que de théoriser sur la question: du vécu, du concret, des choses réelles, aux prises avec la vie... et nous savons à quel point le bouddisme peut nous faire adopter des positions voire des postures tronquées,érronnées qui nous permettent de schinter la difficulté... je pense ici à la quesdtion du pardon. Et ce que tu écris est parfaitement juste.
Pardonner ne signifie pas qu'il faut continuer à voir
ceux qui nous ont fait du mal.
Dans certains cas, la meilleure chose à faire est peut-être de mettre fin à notre relation,
de ne plus jamais parler ou avoir de contact avec la personne qui nous a fait du tort.
Il se peut aussi que dans le processus du pardon, la personne qui nous a fait souffrir ou
qui nous a trahi souhaite se racheter, mais même dans ce cas, rien ne nous oblige à nous
exposer à de nouvelles souffrances.
dans le concret...
famille au sens large, toxique, malsaine, violente, dangereuse... j'ai mis 20 ans à accepter qu'ils étaient incapables de me vouloir du biens . 20 ans à accepter l'idée que je devais couper. Après de nombreuses démarches de pardon toutes aussi infructueuses... je me suis rendu à l'évidence. et j'ai fini par trancher le lien.
Récemment, j'ai appris la maladie de ma mère... un AVC très grave. je ne suis pas allé à son chevet... j'ai été tenté, poursuivi par le fantôme de la culpabilité: éducation oblige...mais voilà... L'amour qui n'a pas été déposé dans le coeur d'un enfant par les parents n'existe pas à l'état adulte. Ma mère peut mourir demain. Ce sera limite comme un soulagement... je sais j'en froisse qq1 là... c'est pas bouddiste, pas correcte y parait. A mon sens ce qui n'est pas bouddhiste, c'est le déni... et ce qui est bouddhiste c'est la reconnaissance de ces états là...et les assumer. Un moine(qui avait eu une enfance aussi désastreuse que la mienne), un vieux très vieux moine qui avait une vie sainte, pure et sage m'avoua après 45 ans de vie monastique qu'il ne put véritablement vivre pleinement sa vie d'homme vouée à la spiritualité que le jour ou il appris la mort de ses parents ... Un aveu très incorrect, mais tellement juste et vrai.
Voilà , çà c'est transgressif, odieux du point de vue judeo-chrétien... il y a une violation manifeste du 5eme commandement: honore ton père et ta mère!
et cette putain de sale erstaz de culpabilité qu'on doit se coltiner... et là même chez des bouddhistes éclairés, avec en plus un vocabulaire bouddhiste... il y a manifestement un recul, une hésitation, voire une désapprobation enrobée, déguisée dans un discours compassionnel ( jme fais pas des amis là).
Le bouddhisme n'est pas un septicisme au sens propre... il est néanmoins une mise en doute de tous les contenus mentaux...et un exercice de libéartion de tout ce qui nous enchaine au cycle infernal de la souffrance.
Aucun lien n'est sacro saint... Celui qui a identifié une relation comme aliénante est libre ou pas de s'en défaire..Ce qui n'exclue nullement la compassion et le pardon.
Il incombera a celui qui tranche de faire face à la souffrance qu'implique sa décision ...et c'est si bien mené encore et toujours l'apprentissage de l'amour...
FleurDeLotus
Iskander

Namgyal, je ne peux qu'approuver tes commentaires, que je ne trouve pas particulièrement transgressifs. Ceci étant dit, j'aimerais faire quelques ajouts.

S'il y a une chose que j'ai appris avec le fait d'avoir un enfant, c'est que peu importe notre histoire passée, ce n'est qu'en devenant parent qu'on peut vraiment atteindre les plus hauts niveaux de perversité. Tout ce qu'on ait pu faire avant pâlit en comparaison avec ce qui devient possible après avoir eu un enfant.

Un nourrisson est un être d'une vulnérabilité tellement parfaite que il n'y a presque pas de limite au mal qu'on peut lui faire. Il est physiquement sans défense, dépend de toi pour apprendre à bouger, penser, être en relation avec les autres, voir le monde. Mais surtout, il a un besoin irrépressible d'aimer et d'être aimé. Bref, une position de faiblesse absolue.

C'est en étant confronté à cet abîme que je me suis demandé comment se fait-il que cela se passe aussi bien pour la moyenne des gens, ça me semble presque miraculeux. Et je pense que l'une des réponses est le conditionnement extrêmement puissant que la société nous impose, un conditionnement qui guide nos actes automatiques, et permet dans la plupart des cas de faire les bons choix (et éviter les mauvais), lorsqu'on n'a pas réfléchi soi même à la question.

Bien sûr, il y a beaucoup de mailles de sécurité (obligation d'aller à l'école, veille des médecins, la famille, etc). Mais c'est largement insuffisant, et surtout trop tard. Je pense vraiment que la protection numéro un est ce puissant conditionnement (une mère DOIT aimer son enfant, le père DOIT subvenir aux besoins de la famille, les parents DOIVENT se sacrifier pour leurs enfants, la famille en elle même en tant qu'institution, etc).

Tous ces conditionnements ont leurs travers, et il faut souvent les réformer. Mais je pense qu'il faut aussi savoir apprécier l'immense service qu'ils rendent silencieusement. Je pense qu'ils protègent bien plus d'enfants que les organismes de santé publique ne pourront jamais le faire.

Toutes les sociétés font de grands efforts de conditionnement au niveau familial, cela n'a rien de particulier à la culture judéo-chrétienne. Le confucianisme est pratiquement basé sur la notion de piété filiale, qui d'ailleurs contrairement à son nom est une voie à deux sens, et le résultat direct du culte fondateur des ancêtres. Idem pour les cultures traditionnelles indiennes.

En ce qui concerne le Bouddhisme, c'est une production beaucoup plus avancée de la pensée. Ici on ne parle plus de conditionnement, mais de réflexion personnelle, liberté de pensée, amélioration consciente de sa propre personne. Bref, on est loin du conditionnement. Mais pour ceux qui n'ont ni le goût ni les conditions de faire ce genre de démarche, je pense que le conditionnement de la société est encore ce qui peut arriver de mieux. Tout le monde connait de sombres histoires de parents qui brisent les chaînes de leur conditionnement (si jamais on est parvenu à les conditionner) et se livrent à des actes de barbarie envers leurs enfants.

Et je ne défends pas des conditionnements en particulier. Il y en a des adaptés, et des inadaptés. Par exemple les conditionnements racistes ou communautaristes sont souvent extrêmement toxiques pour une société. Mais il n'en reste pas moins que le conditionnement est une forme utile et puissante de régulation sociale.

Pour en revenir au cas de familles toxiques, bien sûr, il faut alors aller contre le courant, briser les conventions et s'affranchir d'un conditionnement qui ne fonctionne pas pour nous. Cela n'enlève en rien l'utilité en général du conditionnement, mais nous oblige à le mettre en perspective.

Dans l'absolu, le conditionnement est au mieux inutile, au pire problématique. Une "pleine attention" et des "vues correctes" devraient nous permettre de nous comporter de façon appropriée sans conditionnement. Mais en pratique beaucoup de nos actions échappent à notre "pleine attention", et ne font l'objet d'aucune analyse sérieuse. Dans ces cas là, souvent les conditionnements limitent les dégâts.
<<metta>>
namgyal

Iskander, :)

Difficile d'ajouter quelque chose à ton intervention tant celle-ci est juste .Oui, hors du contexte qui est précisé par Kay (( loveeeee ) dans son fil, le conditionnement "naturel" est encore ce qu'il y a de mieux.
S'il y a une chose que j'ai appris avec le fait d'avoir un enfant, c'est que peu importe notre histoire passée, ce n'est qu'en devenant parent qu'on peut vraiment atteindre les plus hauts niveaux de perversité. Tout ce qu'on ait pu faire avant pâlit en comparaison avec ce qui devient possible après avoir eu un enfant.

Un nourrisson est un être d'une vulnérabilité tellement parfaite que il n'y a presque pas de limite au mal qu'on peut lui faire. Il est physiquement sans défense, dépend de toi pour apprendre à bouger, penser, être en relation avec les autres, voir le monde. Mais surtout, il a un besoin irrépressible d'aimer et d'être aimé. Bref, une position de faiblesse absolue.
Hélas, oui il n' y a presque pas de limite au mal qui peut être fait... Et je m'interroge sur l'irréversibilité des dégâts...je n'ai pas d'avis tranché sur la question. je travaille sur ma propre situation. ce que je tiens pour acquis, c'est que dans mon cheminement bouddhiste. Les dégâts faits sur ma structure psycho-affective sont un obstacle majeure à la pratique. Je dirai même qu'elle la rend infructueuse.

Parce que la spiritualité est une "superstructure". Elle ne vient qu’en dernier et recouvre l’ensemble de la personne humaine, donc tout se transpose en elle. Tous les problèmes psychologiques (psychanalytiques, psychopathologiques et psychiatriques) vont se transposer tels quels dans sa vie spirituelle et empêcher la pratique spirituelle de porter ses fruits. Au mieux ou au pire, je ne sais pas...les deux à la fois...les problèmes non réglés vont mener à choisir une voie qui aille dans le sens des problèmes, sans changement. Il y a donc un nettoyage à faire... et même ce nettoyage assez bien effectué n'est pas suffisant.
Dans la relation Maître/disciple, le Maitre va devoir prendre, porter, assumer et nourrir les attentes et les besoins(infantiles) non statisfaits, d'amour et de reconnaissance.. avant d'aller plus loin dans la transmission de son expérience..
Mais bon
1/ je m'éloigne du sujet ( HS presque!!)
2/ c'est le fil de Kay...
je cède la parole
merci Kay pour ce fil existentiel.. Ciel...
jap_8 <<metta>>
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axiste
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Quelques mots suscités par vos mots, ( ... à jamais fascinée par l'enchaînement des mots et les combinaisons des lettres)
Il y a donc un nettoyage à faire...

En fait ...à ce sujet, peu importe ce que l'on a fait de nous, ce qui importe c'est ce que l'on fait maintenant... à partir de ce que nous croyons que l'on a fait de nous.
Soit dit en passant, personne ne nous a jamais véritablement rien fait que nous n'ayons validé ( pour prendre un exemple extrême puisque vous parlez de la vulnérabilité des enfants: si l'on a a été battu enfant, notre colère si elle était justifiée sur le coup, n'a plus aucune mise aujourd'hui: la main qui frappait n'était pas plus réelle que la colère qui s'échappait, et notre peur éventuelle de mourir non plus qui était comme une bulle éphémère, aussi irréelle que le reste)

A ce propos j'aime beaucoup cette histoire:
Si quelqu'un vous frappe avec un bâton, demandez-vous si vous serez en colère après le bâton ou après la personne. Habituellement, on est en colère après la personne et non le bâton, car c'est la personne qui est responsable du mouvement du bâton. Or, nous devrions savoir que la personne qui nous frappe est mue par la colère. Cette personne ne ressent pas tout le temps l'impulsion de frapper les gens. Par exemple, il ne frappera personne lorsqu'il est heureux. Si ce n'était pas la colère qui le pousse à frapper les gens, il le ferait donc tout le temps. Alors, pourquoi ne pas en vouloir à la colère de cette personne ?
Si vous connaissez ce secret, vous ne vous plaindrez plus beaucoup. A la place, vous allez ressentir de la compassion vis à vis de cette personne parce, poussée par la colère...
Je pense que c'est comme le dit cette citation, un secret très précieux à connaître.
Il permet de se relier autrement aux choses.
Sachant que le passé n'est qu'une histoire ( si les faits ont bien existé, et pour preuve tous les conditionnements et les peurs que nous avons trainés derrière nous, ils ne sont pas plus réels aujourd'hui qu'une traînée de poudre qui s'enflamme...) on peut alors s'en détacher.
La réalité c'est maintenant.
Peu importe les histoires que nous nous sommes racontés, à partir d'événements réels, soit, mais nous nous sommes racontés des histoires: un regard sur les choses qui aurait pu prendre mille autres couleurs... et qui peut maintenant prendre une autre couleur: on peut changer le regard totalement.
La difficulté est peut-être les mémoires accumulées dans le corps: elles cristallisent des fantômes.
Comment se débarrasser de ces mémoires qui peuvent créer de véritables douleurs physiques dans le corps lors des contacts avec les choses et les gens quelquefois ((oui, des mémoires qui se réveillent et qui nous broient de l'intérieur)
Alors, pareil, je crois que les méditations analytiques permettent de gommer totalement ces mémoires, de remplacer les vieilleries par des choses plus réelles: nos cellules se régénèrent tout le temps, notre corps change, où sont ces mémoires ? Ne sont-elles pas aussi irréelles que le reste ? Et si ce n'était qu'attachement ? Oui, attachement à des histoires...
(existe t-il autre chose que le regard que l'on porte sur les choses ?)

Il y a un poème que j'aime beaucoup
Roberto Juarroz – Il dessinait partout des fenêtres (Dibujaba ventanas en todas partes, 1991)

Il dessinait partout des fenêtres.

Sur les murs trop hauts,

sur les murs trop bas,

sur les parois obtuses, dans les coins,

dans l’air et jusque sur les plafonds.

Il dessinait des fenêtres comme s’il dessinait des oiseaux.

Sur le sol, sur les nuits,

sur les regards tangiblement sourds,

sur les environs de la mort,

sur les tombes, les arbres.

Il dessinait des fenêtres jusque sur les portes.

Mais jamais il ne dessina une porte.

Il ne voulait ni entrer ni sortir.

Il savait que cela ne se peut.

Il voulait seulement voir : voir.

Il dessinait des fenêtres.
Partout.
***
Roberto Juarroz (1925-1995) – Douzième poésie verticale
C'est beaucoup une question de regard que nous portons sur les choses, et la vision intérieure est évolutive, elle ne dépend que de nous !

Nous ne réagissons pas de façon égalitaire face aux mêmes événements et une fois que l'on en prend conscience, on peut tout doucement se décoller de son histoire (ou plus brutalement pour d'autres) Quelquefois cela entraîne de véritables déraillements: on change carrément de voie et avec un peu de chance, et si l'on préserve quelques bons garde fous (intérieurs ou extérieurs, mais la limite ici est ténue, vous en conviendrez), on peut éviter le crash total...

Un autre regard sur le passé qui devient une histoire parmi d'autres possibles permet de se libérer des entraves du passé qui ne sont qu'imaginaires: elles n'existent pas !

Mais ...bon... love3

Puissions nous tous nous libérer totalement des entraves du passé jap_8
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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