C'est très intéressant ta remarque.Lupka a écrit :7 pages ...
On part de (sujet initial)
àHier, vous le savez sans doute (ou non), c'était la journée mondiale de lutte contre l'homophobie.
Surtout concernant les comportements sexuels, qui sont marqués par une ambivalence profonde entre une tendance à montrer, afficher, exhiber parfois de façon très agressive une façon d'être au monde,
Voila ce que ca donne un forum qui s'autogère ...
crysmiley
Cela dit, je recite ma propre phrase, puisque c'est moi qui l'ai écrite, que tu as extraite de son contexte, et citée partiellement, dans sa version entière :
"...Surtout concernant les comportements sexuels, qui sont marqués par une ambivalence profonde entre une tendance à montrer, afficher, exhiber parfois de façon très agressive une façon d'être au monde, et à côté une impossibilité, une profonde difficulté, à assumer son intimité, ses émotions profondes, ses ressentis les plus simples, à contacter son vrai désir, son intériorité."...
Comme quoi s'autogérer, ça commence toujours par soi, et critiquer ce mode de fonctionnement peut se faire, à condition déjà de s'autogérer dans le traitement d'un débat. Par exemple ne ne tronçonnant pas un post, ce qui à la fin en modifie le sens. C'est toujours un parti pris, un traitement partiel d'une information globale.
Or, le bouddhisme, c'est essayer de voir la réalité dans son ensemble, pas juste ce qui nous arrange de façon sélective. Là est la discrimination.
Un forum, bouddhisme a fortiori, n'est pas à mes yeux le lieu d'un débat militant pour une cause où la discrimination est de toute évidence déjà à l'oeuvre contre la discrimination elle-même. Autant dire une façon d'aborder le monde de façon dualiste.
Ce qui signifie que les réflexions concernant ce qui est dans ou hors sujet ne me semblent pas dépouvues, concernant les réponses qui me sont faites, d'un semblant de volonté de maîtriser le sujet dans des limites qui concernent d'abord leurs auteurs.
Est-on sur un forum légaliste? Réécrit-on la constitution? Est-on sur un forum politique?? Est-on encore sur un forum bouddhiste??Quand on critique le cadre et le rapport à la question de certains (dont moi), encore faut-il soi-même être vraiment au clair avec le cadre où l'on se situe soi-même, et peut-être éviter une dictature de la tolérance bien pensante, qui est ce que je vois poindre ici en filigrane, et qui me gène considérablement, en tous cas où je ne me sens pas vraiment bienvenu avec mes opinions.
ICi c'est un forum bouddhiste, et pour ma part, le bouddhisme peut aider à contribuer à la paix et au bonheur, par contre la lutte contre les discriminations s'apparent largement plus à...encore une lutte contre un objet contre lequel lutter!!
En ce qui me concerne, me paraîtrait largement plus productif de formuler comment se battre pour aider à faire augmenter la tolérance, comment aider à mieux vivre ensemble avec nos différences.....formuler les choses avec un objectif positif, et pas encore une lutte contre, un truc encore dualiste.
Certes un loi ne peut être faite d'après la subjectivité de x ou y, d'après ma propre histoire, ou celle d'une ou d'un autre.
Mais cette histoire, j'ai envie d'en parler, car elle n'est peut-être pas que la mienne, et je trouve qu'aplanir toute dimension affective, psychologique, sous prétexte de légifération, c'est s'amputer de toute une dimension de ressenti, de subjectivité, qui, si elle est éludée, n'est pas analysée, va de toutes façons influencer ceux qui vont pondre une loi, car une loi est une photo d'un état d'une civilisation, d'un état des lieux socio-culturel.
en tous cas, mon histoire me conduit très clairement, pour aussi avoir été confronté à la justice, de voir que celle-ci n'est de toutes façons pas objective. J'ai été confronté à un juge qui m'a pris de haut car j'avais constesté une décision...mais la suite des choses a montré que j'avais raison, et qu'il s'est planté, s'est fait manipuler. En tous cas c'est moi qui ait été condamné.
Donc un texte n'est qu'un texte, par contre il est nécessaire de se poser la question du rapport au vivant qu'on a.
Et une loi sur la parentalité la pose d'autant plus qu'auparavant, celle-ci n'était pas tant l'objet de loi. C'était un fait non discuté. L'enfant étant considéré comme objet de ses parents.
Or aujourd'hui, on a la possibilité technologique de procréer artificiellement, d'adopter, de manipuler le vivant à un point, que je pense qu'on doit bien réfléchir au désir d'adoption, et cela n'est pas une question de discrimination ou pas concernant les homosexuels. C'est une question d'éthique. Tout comme ceux qui veulent se marier peuvent réfléchir à cela avec le curé (à développer chez les bouddhistes).
Or, on veut légiférer ce qui concerne quasiment l'ontologique, on veut légiférer le vivant. On veut légiférer l'éthique, alors que la nécessité pour moi n'est pas tant dans une loi qui donne une réponse définitive à un problème pour ne plus y penser,mais justement à laisser ouvert un espace de parole et de réflexion qui manque cruellement pour prendre le recul et digérer ses affects, ses sensations, son histoire.
Et ça, ça mérite à mes yeux réflexion, profonde, et sans hâte, pour voir quel est le vrai désir que ça manifeste. La loi des hommes ne peut remplacer celle du Ciel, ce n'est pas le juge qui statue seul de ce qui concerne naissance et mort, ce sont souvent plutôt les religieux qui sont à ce poste. Or, là, on ne sait plus si Dieu est dans la Bible ou le Code Civil.
Il y a donc quelque chose à voir relativement à tout cela, dont ce fil est justement le symptôme parce qu'il existe sur ce forum.
Et la non-discrimination, étant un truc bouddhiste par essence, la question pour moi ne se pose même pas en tant que pratiquant. Pratiquant, avec une histoire, qui est la sienne, cotoyant des personnes qui en ont une autre, et qu'écouter ici ne me paraît pas hors sujet si ça me permet de mieux comprendre le monde.