PS : Tiens, finalement, il me vient un exemple tout con dont j'ai été victime moi-même chose sur laquelle je me suis quand-même largement amélioré, c'est en musique. Quand en groupe, ça ne décollait pas, que la musique ne voulait pas s'émanciper, j'avais cette tendance à en prendre toute la responsabilité. La conséquence était que je jouais d'autant plus nerveusement, plein de notes et fort...D'où peut-être quand même, que la musique ne décollait effectivement pas Là ça y'est je me replace au milieu mais bon, là je nous laisse le soin de faire la part des choses
En musique, le plus difficile est d'écouter, écoute qui permet de trouver la place juste. Les musiciens savent à quel point, la musique peut être le lieu de difficultés égotiques, lesquelles font écho dans la vie de tous les jours, à une manière de se positionner face aux autres, "face", qui doit devenir "avec" justement.
love_3 merci pour l'image...
et pour vos mots à tous comme des étincelles qui traversent...
Même si les mots ne disent rien non plus…
Dès qu'ils arrivent leur photographie est comme un paysage mort. Les mots sont aussi le passé…
Quand on n'a pas le temps de penser, il n'y a plus que le mouvement: dedans, une grande vigilance et attention se déploient…
C'est silencieux.
Alors répondre à la question est comme un numéro d'acrobatie délicat…
"peut-on être heureux en abandonnant ses responsabilités"
, ... c'est quoi être responsable et puis de quoi ?
En général il y a beaucoup de pensées en nous et tout autour de nous: c'est comme une radio toute brouillée. Pourtant quand les mots arrivent, l'évènement est déjà déformé. Mais aussi sans cette déformation on ne verrait rien…
C'est comme une boucle: l'évènement, la situation, le silence, les mots, le recul, la déformation et le réajustement …on bascule tout le temps et ça nous entraine comme un courant..
Il y a des milliers de paramètres dans les situations.
Etre responsable, mais de quoi ? De la situation ? Elle se présente à nous… de la préhension qu'on y met ? De l'attention qu'on y met, de la vigilance qui s'y déroule ? Car elle se déroule elle aussi…
Il y a toutes ces voix à l'intérieur: laquelle écoutons nous, selon quels paramètres ?
Est-ce que je recherche une satisfaction personnelle (urgence, court terme bien souvent, et quelquefois ça peut être justifié: par exemple, si je dois m'extraire d'une situation momentanément parce que j'ai besoin d'un recul pour voir plus clair) ou est-ce que je suis déjà libre de la situation et que puisque j'en suis affranchi je n'y place aucun intérêt personnel(et dans ce cas la vision plus claire) ?
Il y a toujours plein d'avis et d'opinions extérieures et on doit faire avec elles comme avec les voix intérieures…les écouter et pas à la fois, les prendre dans notre silence et voir leur écho, leur résonance, leur extinction, leur portée, leur aboutissement aussi…
Quelquefois elles présentent des clés.
Souvent. Même si elles sont pas des clés directes, ça va dépendre de ce qu'on en fait, de leur écho qui va se transformer lui aussi…à l'infini…
On est responsable et pas responsable à la fois.
Ce n'est pas antinomique: c'est un mouvement qui se résorbe sur lui même, comme une boucle à laquelle on pourrait voir deux côtés, mais en fait c'est juste le mouvement de la boucle et il n'y a pas non plus de côtés…
On pourrait dire aussi qu'il n'y a pas de voix intérieures et extérieures: c'est juste un concert et on entend comme on peut à l'instant "t" les notes qui s'égrènent et qu'on souffle en même temps pour parfaire un accord…quelque part c'est tout mélangé et puis quand on écoute on entend plus distinctement et on sépare les sons pour les traiter: c'est de l'information et on va y répondre…
Mais le mot responsable est pareil: c'est juste un mot distinct qui n'a rien de distinct.
Une sorte de boucle toujours inachevée…
Mais bien entendu, nous sommes tous responsables.
Il y a un équilibre global sur lequel nous veillons…
Est-ce que l'équilibre global se fait parfois au détriment du particulier ?
J'aurais tendance à croire que plus l'équilibre à un niveau infinitésimal est possible, plus ses répercussions au niveau global se réalisent, rendent possible l'équilibre général…la réalité qui présente son tapis étant toujours la meilleure
possible à l'instant x pour l'ensemble…
En ce sens, nous serions responsables des milliards de petites situations qui se présentent dans nos systèmes: familiaux, corporels, psychiques, etc….comme un socle ou des fondations pour l'ensemble…alors on ne souhaite pas abandonner tout ça…mais c'est sûr, c'est pas simple toujours ! crysmiley
Quelquefois on abandonne quand même parce que cela se présente ainsi.
On peut déléguer aussi. 