Un petit tapis de gym s'en est allé...

ted

Jean a écrit :La disparition de l'aspect souffrance du souvenir peut être rapide, comme peut prendre un certain temps.
:cry: :cry: :cry:
onmyway

Il n'y a pas que ton tapis qui disparaitra au 'large", la vie est un cycle infini, tout se rejoint, se retrouve tot ou tard ;-)

Partout, tout s'en va
Les mots, les êtres et mondes
Ne te t'accroches à rien ici-bas
Tout passe chaque seconde
Ne retiens pas le fleuve et les mâts
Libre comme le vent dans l'onde

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Flocon
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ted a écrit :Je me suis quand même demandé si je ne faisais pas une dépression pour réagir comme ça...
Pas forcément : mais c'est vrai que ce type de réaction peut être le signe d'un problème de santé, surtout s'il se reproduit. Prends soin de toi. loveeeee
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Jean

ted a écrit :
Jean a écrit :La disparition de l'aspect souffrance du souvenir peut être rapide, comme peut prendre un certain temps.
:cry: :cry: :cry:
Si grâce à la méditation, pendant un instant, on a séparé la souffrance du souvenir, on y croit plus, la souffrance s'est lézardé et a disparu. On sait que souvenir et souffrance ne sont pas un. A patir de là, il y a les arguments intellectuels qui prouvent linadéquacité de l'espérience de la souffrance liée au souvenir. Quand aux causes premieres du pourquoi de la souffrance, ce sont l'ignorance, le manque de discernement, le manque de clarté, le manque de pleine conscience.

Quand hors session ou dans la session de médiation le souvenir apparait avec la douleur, on sait comment changer son point de vue sur le souvenir et à nouveau la douleur disparait.

La souffrance, c'est le mauvais pli du souvenir, à force de le repasser dans et hors session de méditation, à la fin il disparait.

La première expérience, même fugitive de séparation entre souffrance et souvenir a lézardé le "bien-fondé" de la souffrance. Tous les arguments : "J'ai le droit de souffrir", "C'est normal que je souffre", les attitudes, les schémas mentaux, etc et c'est un grand pas. Mais plus profonde, plus ancienne était la souffrance, plus elle mettra de temps à disparaitre. C'est le même principes qu'il est difficile de se passer de vieilles habitudes. la souffrance du souvenir est une vieille habitude. C'est plus facile au début de se laisser aller à sa vieille habitude et de ne pas voir le souvenir avec pleine conscience. mais à force de pratiquer la balance change, et il devient de plus en plus facile, plus rapide de se relier à la pleine conscience quand on est confronté au souvenir.
Katly

ted a écrit :Samedi dernier, vers 13h00, j'étais sur la plage du coté de Perpignan... Il y avait beaucoup, beaucoup de vent.
J'avais une natte de plage, qui est en fait un tapis de gym que j'ai depuis 10 ans.
Tandis que je marchais le long de la plage (déserte avec ce temps), une rafale m'a arraché le tapis des mains et l'a emporté vers la mer.
Il est retombé, s'est gonflé comme une voile.

J'étais en jeans. J'ai hésité une seconde à sauter dans l'eau pour le récupérer. :???:
Et là, le vent s'est mis à souffler encore plus fort. Et rapidement, le tapis s'est éloigné vers le large.
J'ai ressenti un profond déchirement. Pas pour la valeur matérielle de ce petit tapis usé, mais pour tout ce que j'avais partagé avec lui pendant 10 ans.
Il dérivait de plus en plus loin et semblait me dire : "Tu m'as abandonné. Je suis emporté vers la haute mer." :-(

Il était si près. Et déjà si loin... Je me suis mis à pleurer comme on perd un être cher. :-(
J'ai longé la plage pendant 1H30 en espérant que les courants allaient le renvoyer vers la côte.
Hélas ! Rien... A part le cri des mouettes et de rares promeneurs... :cry:
Et il a fallu revenir ensuite...

Toutes les choses que j'ai perdues dans ma vie, toutes les personnes disparues, se sont concentrées dans ce petit bout de tapis vert qui s'éloignait et dérivait, impuissant, emporté par le vent violent... Je me suis maudit de ma lacheté !
"Je suis un lâche. J'aurais du sauter à l'eau ! tout de suite !" me disais-je...
La tristesse a laissé un grand vide en moi.

C'est seulement le soir que j'ai retrouvé un peu le sourire en dansant dans les rues de Leucate lors de la fête Sol y Fiesta.

A toi, ma natte de plage, qui n'était qu'un petit tapis de Gym à plier en quatre... toi qui a supporté mes joies, mes peines et mes efforts...
Toi qui est au fond de l'océan à présent... Je te demande pardon... :cry: :cry: :cry:

Je me suis quand même demandé si je ne faisais pas une dépression pour réagir comme ça... :roll:
J'ai eu pas mal d'emmerdes ces derniers temps...
:?:
Bonsoir Ted,

Tu as eu raison de ne pas avoir risqué ta vie pour un tapis ! love2 <<metta>>
Qui n'est jamais qu'un tapis aussi chargé soit-il de tant de choses et sûrement certaines en trop...
Peut-être que c'était un tapis qui voulait se libérer de l'utilité pratique, s'alléger, et voulait la liberté du tapis volant, magique. :)
Et tu as eu raison d'aller apprécier le bonheur de vivre en dansant à la fête.
Ou d'ailleurs si ça se trouve, ce tapis s'est échoué sur une autre plage, si encore en bon état, pour faire le bonheur d'un vacancier.
Non, il est peut-être devenu une île de fortune pour des oiseaux perdus...
On ne sait jamais ce que devienne les choses qu'on perd.

C'est sûr, pas de quoi se rendre malade.
Et pour les signes de dépression, grande tristesse pour petite chose sont associés à d'autres symptômes généralement :
http://www.psychologies.com/Moi/Problem ... me-a-temps
Vigilance, surtout pour ceux qui en ont déjà eu.
Sinon c'est un gros coup de "blues" passager. Plus de tapis, changer... Butterfly_tenryu
<<metta>>

Bon courage à toi.
ted

Je ne suis pas complètement d'accord avec ceux qui disent que c'est juste un tapis... que ce n'était qu'un tapis... etc...
Que ça se remplace, etc...
Parce qu'un tapis n'est pas un tapis. On l'appelle "tapis". Il n'y a pas de nature propre de tapis.
Comme dit Katly, un oiseau l'appellera "île". Et un promeneur lui trouvera une autre fonction ?

Il est clair que je n'ai pas perdu qu'un tapis. :-(
Ce que j'ai perdu, je ne peux pas aller le racheter chez Decathlon...

On ne peut pas se débarrasser d'un attachement par un acte de simple volonté. :oops:
Ce tapis est le premier que j'ai utilisé pour poser un zafu.
Il doit sans doute y avoir un rapport avec ma tristesse. :cool:

Mais pourquoi être triste ? Peut être parce qu'en 10 ans, j'en suis toujours au même point ? :-(
D'ailleurs, il avait plus de 10 ans, quand j'y pense ! :shock: Tout ce temps avec un tapis ! Je le perds. Et que reste t'il ?

Xily 44 a dit : "C'est qui ce tapis ?" Faudrait que je creuse dans cette direction... Mais j'ai pas la force...
axiste a écrit :Peut-être qu'on devient juste un peu plus silencieux avec le temps...enfin, moins prétentieux certainement... <<metta>>
En ce qui me concerne, je suis toujours aussi bavard et aussi prétentieux... :mrgreen: :)

En tout cas, merci pour vos réponses qui me consolent un peu... loveeeee
Katly

C'est les deux. Rien qu'un tapis et plus qu'un tapis.

On passe presque autant de temps avec les objets que les gens. Des objets qui nous entourent, nous accompagnent à chaque instant, chargés de nous-mêmes ou de tous ces "êtres" éphémères, de nos émotions, nos joies, nos peines, notre persévérance et sont même chargés d'ondes, de fluide, de passé et d'avenir. C'est d'autant plus valable pour les objets utiles à la pratique de la méditation, quoi de plus proche de notre corps-coeur-esprit ? que le zafu et son tapis...
10 ans c'est pas rien...

Ce tapis était aussi ton île, et toi son oiseau, Ted, mais "ton île intérieure" est toujours là...


Que reste-til ?
"Rien ne se perd, rien ne se créer, tout se transforme."

Même tous les défauts, tout...

Tu sais bien, mais tu ne le vois pas...

Ce que tu crois s'être en aller avec le tapis envolé, est déjà en train de se transformer en toi, pour la pratique sur un nouveau tapis, pourquoi pas un super joli zabuton transportable bio de Chin Mudra pour symboliser, concrétiser cette continuité de la méditation ? :D
Revenir à la source, continuer son "ouvrage" inlassablement...
Katly

ted a écrit :J
En ce qui me concerne, je suis toujours aussi bavard et aussi prétentieux... :mrgreen: :)
Bavard, prétentieux ? si ce n'était que ça. :D :mrgreen: :arrow: :arrow:
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axiste
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En ce qui me concerne, je suis toujours aussi bavard et aussi prétentieux... :mrgreen: :)
loveeeee

Bon alors je vais réfléchir et créer un bouton: être plus bavard avec le temps...comme ça de temps en temps je pourrai appuyer dessus...et faire comme toi. Mais je vais garder le bouton silence au cas où..
Le bouton prétentieux ? j'ai du le perdre de vue parfois...je sais bien qu'il est là quelque part...c'est peut-être Ted qui me l'a pris ? :cool: ( Ted, rend le moi !!!!)
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
onmyway

Si tu es "très" triste pour un tapis envolé, que feras tu si tu perds un proche d'un coup (ce que je ne te souhaite pas bien sur) ?
Ce tapis n'est que dans ton esprit, il est une pensée condensée,solidifiée, que tu as gardé longtemps, à laquelle tu t'es identifié, mais comme toute pensée, interieure ou exterieure, objet ou être animé, sa nature est d'aller et venir, d'apparaitre et de disparaitre, comme toutes choses, corps, esprits etc;
En réalité, ce tapis n'est jamais arrivé et n'est jamais parti, il est toujours dans la "sphère de la conscience", l'interdependance fait qu'il n'est pas plus éloigné de toi, qu'aucune autre pensée ou chose; Il fait parti de la trame de l'univers, ses atomes sont reliés aux tiens, comme les vagues sont toutes reliées pour former l'océan;
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