Une brillante carrière, est-ce bien vrai ?

Katly

Mon fils qui préfère sa créativité, "free style", dans le domaine informatique, art, jeux, vidéos a abandonné un premier cursus d'études en ce domaine _ et laisse peu à peu ses dernières études pour travailler et gagner sa vie_ m'a dit il y a quelques temps, "j'ai pas envie de rentrer dans le système et je m'aperçois que je dois entrer dans "ce monde d'adultes" qui ne me plaît pas. Non, pas qu'il soit encore ado, déjà bien mature, mais il entre une maturité sans être "adulte". Et : "Si j'avais plus rien à faire, ça ne me dérangerait pas de partir avec un sac à dos." Je vais l'emmener en pèlerinage avec moi, un jour. :D
Katly

Quand à moi... :roll: ... ... :D
Plutôt douée en français, histoire, arts plastiques, poésie, passionnée... je voulais m'occuper des animaux, y avait que "palefrenier", "monde d'hommes", pas la carrure, véto, trop cher. Famille déglinguée, scolarité ratée. Je me suis barrée à seize ans pour vendre des nounours en peluche en portes à portes et faire la manche dans la rue.
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Flocon
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J'ai d'excellents amis qui ont fait HEC, et ils s'en sont bien tirés, je trouve. Ils ne sont pas devenus des monstres d'orgueil ni des exploiteurs patentés, au contraire. Mais c'est vrai que les grandes écoles, en France, ont tendance à formater leur public dans un sens assez déplaisant. C'est bien dommage. :-(
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Katly

Heureusement qu'il y a des personnes qui ne sont pas toutes comme ça. <<metta>>
Je crois que chacun fais ses choix, selon d'où il part, d'où il vient, avec ce qu'il a, selon son tempérament, et selon ce qu'il est d'impermanent.
onmyway

On t'a beaucoup "appris", depuis bien des années
Qu'il fallait rester sage et surtout travailler
On t'a donné un nom, différents numéros
Pour n'être plus qu'un pion, un mouton du troupeau

Dans ces foules d'humains, ces grandes cités grises
Tu as fait leur chemin, sans vivre à ta guise
Etudier, un diplôme, pour y trouver ta case
Producteur qui consomme, et poli dans ses phrases

Un boulot, une femme, et encore des gamins
Pour rester dans la trame, conforme à leur train-train
Dans ce monde effrené, où tu t'es embourbé
Tu cherches à t'arreter, tu cherches à respirer

Tu as perdu contact avec les éléments
Tu ne connais même plus les étoiles et le vent
La nature répare votre immaturité
Mais bientôt tu t'égares, et dévaste, empressé

Travailler pour l'argent, vivre pour travailler
Il ne tiendrait qu'à toi, d'envoyer tout valser
Bientôt fin de la route, sur planète à soigner
Avant que sonne l'heure, pour le rien et la paix
lausm

J'aime bien la poésie Onmyway.

Perso, je suis content de lire le témoignage d'Erratum et autres.
Moi aussi je suis super sceptique sur ce que l'école inculque à nos enfants, et je partage très fort le point de vue qu'élever l'intelligence sans les valeurs humaines est dangereux.
Mais comme je privilégie les valeurs humaines, j'ai parfois très peur de rendre mon fils vulnérable...et le constat que je fais de l'école, c'est qu'elle ne lui a pas donné le goût d'apprendre, qu'il avait déjà, et l'a dégoûté de pas mal de choses....ce qui m'afflige.
j'ai le sentiment que dans mon jeune temps, si tout était loin d'être idéal, on avait quand même une certaine culture, que le milieu nous portait plus vers le haut.
Mais aujourd'hui, je ressens, même dans ma campagne profonde, une sorte de démission, de cynisme...les profs font bouffer du contenu aux élèves pour pas qu'on les fasse chier dans leur hiérarchie, et je pense sont épuisés par le système....mais souvent c'est les gamins qui récoltent ce stress.
On est dans un petit collège, de campagne, on pourrait dire que ce n'est pas la Seine Saint Denis, et pourtant je trouve que la peur, les réactions face aux élèves, est pleine de violence, de micro violences, qui n'aident pas à s'élever. Comment élever quelqu'un qu'on prend pour un petit??
Mais je sens la démission par rapport au cynisme, l'égoisme, les valeurs humaines....le droit individuel a tout prix, mais par contre en même temps le fait de se plier à des règles sans sens...combien de doubles règlements je vois mon fils me faire signer : celui du bahut, plus celui du prof, qui lui sert à éviter de parler les limites.
Ils avaient une prof d'allemand qui avait pondu une règle qui stipulait que la classe dans son ensemble n'avait pas le droit de poser plus de trois question par cours! Celui qui posait la quatrième avait une colle!
Ils ont une prof d'espagnol qu'un copain de mon fils qualifie de démoniaque! Elle les accueille par "aujourd'hui, je suis énervée, donc c'est pas le moment de m'embèter" en guise de bonjour, et fait le cours sans leur donner d'explications s'ils ne suivent pas....et les engueule s'ils ne comprennent pas...et quand elle apprend qu'en vie de classe les gamins ont exprimé des doléances à son égard, elle leur rajoute une couche d'engueulade!
Moi ce qui me pose problème, c'est qu'on inculque aux gamins qu'en fait la scolarité c'est de la souffrance, où ils vont s'emmerder toute la vie, je les vois-les copains de mon fils de douze ans- dire combien ça les emmerde alors que pour la plupart ils bossent correctement, voire ont du potentiel inexploité.
Ils se mettent en situation de repli, et j'en entends dire "moi, j'ai décidé que je ne ferai rien en cours, ça sert à rien", ou "les profs, ils ne m'aiment pas, alors je ne les aime pas".
et moi j'essaie de rattraper le truc, mais en fait je n'y crois même plus non plus, et je me sens en panne pour aider dans tout ça, tellement ça me paraît de plus en plus imprégné, et fort.
onmyway

Hommage aux pauvres gamins rebelles qui rêvent de grands espaces et qui luttent contre le sommeil et la tristesse sur les bancs des écoles (et perdent souvent !)

Un peu de folk canadien ;-)

Katly

Moi aussi je suis super sceptique sur ce que l'école inculque à nos enfants, et je partage très fort le point de vue qu'élever l'intelligence sans les valeurs humaines est dangereux.
jap_8
Mais comme je privilégie les valeurs humaines, j'ai parfois très peur de rendre mon fils vulnérable...et le constat que je fais de l'école, c'est qu'elle ne lui a pas donné le goût d'apprendre, qu'il avait déjà, et l'a dégoûté de pas mal de choses....ce qui m'afflige.
J'ai été dégoutée dans ma scolarité, puis mon fils aussi qui ne voulait que vivre de sa passion en faire son métier, c'est pour cela qu'il préfère comme moi, se servir de ce qu'il a autrement. Mais c'est très dur.
j'ai le sentiment que dans mon jeune temps, si tout était loin d'être idéal, on avait quand même une certaine culture, que le milieu nous portait plus vers le haut.
Il y a ce qui se transmet de génération à génération, apparemment.
Mais aujourd'hui, je ressens, même dans ma campagne profonde, une sorte de démission, de cynisme...les profs font bouffer du contenu aux élèves pour pas qu'on les fasse chier dans leur hiérarchie, et je pense sont épuisés par le système....mais souvent c'est les gamins qui récoltent ce stress.
Les gamins et les parents...
On est dans un petit collège, de campagne, on pourrait dire que ce n'est pas la Seine Saint Denis, et pourtant je trouve que la peur, les réactions face aux élèves, est pleine de violence, de micro violences, qui n'aident pas à s'élever. Comment élever quelqu'un qu'on prend pour un petit??
Les profs sont devenus très violents verbalement aussi, submergés, même les atsem sont violent avec les enfants en primaire à la cantine dans un vacarme insoutenable et ça je l'ai vu moi-même comme AVS. Pour rester, il aurait fallut que je ferme les yeux comme les autres. S'occuper des gosses comme ça, non.
Et la violence extrême des familles...
<<metta>>
Mais je sens la démission par rapport au cynisme, l'égoisme, les valeurs humaines....le droit individuel a tout prix, mais par contre en même temps le fait de se plier à des règles sans sens...combien de doubles règlements je vois mon fils me faire signer : celui du bahut, plus celui du prof, qui lui sert à éviter de parler les limites.
Ils avaient une prof d'allemand qui avait pondu une règle qui stipulait que la classe dans son ensemble n'avait pas le droit de poser plus de trois question par cours! Celui qui posait la quatrième avait une colle!
Ils ont une prof d'espagnol qu'un copain de mon fils qualifie de démoniaque! Elle les accueille par "aujourd'hui, je suis énervée, donc c'est pas le moment de m'embèter" en guise de bonjour, et fait le cours sans leur donner d'explications s'ils ne suivent pas....et les engueule s'ils ne comprennent pas...et quand elle apprend qu'en vie de classe les gamins ont exprimé des doléances à son égard, elle leur rajoute une couche d'engueulade!
Moi ce qui me pose problème, c'est qu'on inculque aux gamins qu'en fait la scolarité c'est de la souffrance, où ils vont s'emmerder toute la vie, je les vois-les copains de mon fils de douze ans- dire combien ça les emmerde alors que pour la plupart ils bossent correctement, voire ont du potentiel inexploité.
Ils se mettent en situation de repli, et j'en entends dire "moi, j'ai décidé que je ne ferai rien en cours, ça sert à rien", ou "les profs, ils ne m'aiment pas, alors je ne les aime pas".
et moi j'essaie de rattraper le truc, mais en fait je n'y crois même plus non plus, et je me sens en panne pour aider dans tout ça, tellement ça me paraît de plus en plus imprégné, et fort.
...
onmyway

Pour être honnete et franc encore ! sur les gamins et "l'éducation" (souvent injuste), pour ma part je n'ai jamais voulu de gamins, et encore moins envie aujourd'hui (de moins en moins je crois, mais difficile de faire plus :mrgreen: )
Pour ma part, j'ai détesté le milieu scolaire, étudiant, éducatif; Milieu "carceral" pour certains,bourrage de cranes, conditionnement, tueur de liberté, en masse (dur pour les plus indépendants-solitaires, ou pas à l'aise en groupe), où on enseigne que des choses inutiles ou presque, sans vraiment choisir ce qu'on veut apprendre;compétition, sanctions, notes; pression; Des heures, jours, mois, années dans des salles sans nature, que des murs, des petits groupes de classe, des gars en bandes, des couples qui se forment comme de futurs "reproducteurs du système", des profs désabusés, aigris, certains dictateurs, d'autres "sans vie", qui sont là juste pour refourguer ce qu'on leur à refourgué à eux; Bref, un lieu mortuaire, qui tue la joie de certains;

Et quand bien même, je ne voudrais jamais d'enfants, ne serait ce que par respect pour la terre, la nature, qui est déjà bien trop surpeuplée d'humains, et détruite, envahie, bétonnée, asphyxiée, polluées, et où les autres êtres vivants et espèces meurent peu à peu, à cause des nuisances et envahissements humains;
Et quand bien même, j'ai en plus fait tellement de rencontres à une période, de filles mauvaises, ou indifférentes, ou qui t'ignorent, et te laissent seul avec ta solitude, ou qui se permettent pour certaines de te juger ou critiquer (alors qu'elles collectionnent les "ex" et loin d'être parfaites), que tout ça m'a définitivement passé même l'hypothèse d'avoir des gamins; Et encore moins de mariage bien sur, plutôt crever :cool:

Bref les années de solitude m'ont donné une vision toute autre, et pour moi s'accoupler, se reproduire sans cesse, c'est aujourd'hui, à mon sens, soit de l'inconscience, soit de l'irresponsabilité (planétaire),de l'avidité,du conformisme, soit de l'égoisme complet

Vive les ours et les dauphins, paix à eux... Butterfly_tenryu
Erratum

color_3 vos messages au fond me rassurent de mon choix... ma priorité absolue (mais chut pas dire à l'inspecteur qui préfère que ce soit les maths et les français) c'est le bonheur, la joie et l'envie des gamins qui me sont confiés... de la joie, de la joie, de la vie d'enfants curieux, riches de leurs mondes d'enfants.
jap_8 que l'avenir me laisse assez d'énergie pour ne jamais changer d'objectif flower_333
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