J'en déduirais pour ma part que la chose est bien possible.Xily44 a écrit :Dois-je donc croire que nous nous comprenons très bien ?

Mais "croire", c'est une autre affaire, à mon sens.
Doit-on jamais croire quoi que ce soit ? N'est-ce pas le signe de l'espoir?
Et ce dernier, que signifie-t-il, sinon que quelque chose ne va pas tout à fait bien, mais qu'on ne voit pas vraiment ce qu'on peut y faire ?
En ce qui me concerne, "croire" a souvent été un moyen inefficace de lutter contre une peur, voire contre un sentiment d'impuissance... et d'isolement, bien sûr.
Et puis, je ne connais guère de meilleur moyen d'être déçu, que d'espérer.
J'ai toujours préféré m'attendre au pire qu'au meilleur, au moins les surprises ont une chance d'être bonnes.

Question de "stratégie psychologique", en quelque sorte...
En tout cas, il est toujours possible de s'entendre, selon moi, avec qui que ce soit... pour peu qu'aucune des deux parties ne fasse trop la sourde oreille.

Pas lu, mais entendu parler de ce livre. Ce n'est pas un hasard non plus, on doit avoir quelques points communs, c'est sûr...Xily44 a écrit :Quelque part n'est-ce pas aussi une forte sensibilité ( CF : Hypersensibles : Trop sensible pour être heureux ? de Tomasella )
Mais le titre a dû m'arrêter, car je crains les explications "définissantes", concernant les difficultés d'ordre psychologique.
Pour moi, se "savoir" ceci ou cela risque surtout de nous y enfermer. Genre "j'y peux rien, je suis comme ça par nature"... il me semble clair qu'ensuite, ça sera plus facile de me penser "victime", que de trouver les moyens d'avancer. Mon conditionnement de base m'a sans doute au moins donné un "tempérament" assez "guerrier", et je crois que je pourrais lutter jusqu'à la mort, plutôt que d'accepter un quelconque esclavage, plutôt que de croire que je doive supporter une souffrance sans jamais rien pouvoir y faire. L'idée même me semble mortifère.
Haut les coeurs ! "Ce qui ne tue pas rend plus fort", pour reprendre Nietzsche, qui n'a pas eu que des éclairs de folie.

Que vaudrait la vie sans liberté ? "Le chien et le loup" de La Fontaine m'a bien marqué, à ce sujet...
J'espère ne pas être trop brutal, mais je ne peux réprimer l'envie d'exprimer une pensée personnelle, à ce sujet :Xily44 a écrit :Vivre sans craindre de mal faire c'est une chose que je n'arrive pas ( encore ) à faire.
Les hommes passent leur temps à croire qu'ils agissent justement, pour fuir la peur qui les tenaille. Ainsi font-ils la guerre pour de "justes" causes, ainsi légitiment-ils la souffrance qu'ils font endurer aux autres. C'est la peur qu'on refoule, qu'on contient, qui nous pousse à persévérer dans l'erreur. La voir est déjà une bonne chose, à mon avis, et le signe d'un certain courage. La difficulté consiste alors à trouver les moyens de la déraciner, et c'est là qu'entrent en jeu la patience, et une certaine dose de confiance, sinon de foi.
Krishnamurti, comme l'Approche Centrée sur la Personne (ACP, technique psycho) et le Focusing, m'ont été d'un précieux secours, à cet endroit. Ce qui vaut pour moi ne vaut peut-être pas pour tout le monde, mais va savoir... je préfère le dire que me taire... par peur d'être mal perçu ! Ce n'est que mon point de vue, un avis personnel qui n'engage que moi, hein. Je ne vais pas prôner la liberté d'un coté, pour tenter d'influencer de l'autre.
Et tant que j'en suis aux références, deux livre-clefs (pour moi, hein, je n'en fais pas des ouvrages incontournables ou obligatoires) m'ont sacrément aidé, aussi.
Il s'agit de "La manipulation au quotidien" (qui m'a bien aidé à comprendre des chaînes intérieures Et relationnelles, et à commencer à m'en libérer), et "Comment apprivoiser son crocodile" (qui explique drôlement bien les mécanismes de nos peurs et émotions, et permet à mon avis d'y voir bien plus clair en soi, de prendre une distance salutaire par rapport aux émotions qui nous embarquent).