Daria a écrit :Je voulais vous remercier pour cette question très intéressante et les échanges à ce sujet.
Ma météo intérieure me dit qu'il fait un temps un peu comme une fin de journée d'été ... dégagé, avec des reflets roses, quelques petits nuages très hauts dans le ciel, accompagné d'une brise chaude.
Je pense que c'est une question fondamentale qu'on devrait se poser tous les jours pour se reconnecter à l'instant présent parce que souvent on se laisse emporter par le rythme du quotidien (parfois en mode automatique) et lorsqu'on ouvre les yeux un peu tard, on est pris dans une tempête.
Comme l'a dit centrino2, le plus important, c'est ce qu'on vie 'ici et maintenant" et quoi de mieux que de regarder sa météo intérieure !
Merci pour cet excellent exercice de pleine conscience. Grâce à vos réflexions, je commence à mieux comprendre certaines choses.
@+
Bonjour, Daria, merci, bienvenue,
Disons que c'est un rapprochement facile à comprendre et qui peut aider à s'arrêter en regardant à l'intérieur de nous.
Notre "météo intérieure" crée des climats, pour nous-mêmes et les autres.
Nous ressemblons énormément à notre planète, d'ailleurs...
"Quel temps fait-il dans son esprit aujourd'hui ?"ça change à chaque seconde. Cela peut aussi aider à voir un peu plus profondément. A tous moments pas que sur un zafu. Comme savoir quelles conditions, quelle sensation, quelle parole, quelle geste a induit tel état d'esprit, humeur et réaction en nous ?
Il peut faire un temps terrible dans notre esprit et beau dehors, cela influent aussi. On peut choisir d'être un avec magnifique ciel bleu et les oiseaux qui gazouillent, quand on marche ou continuer à broyer du nuage noir dans sa tête et se coller un poster des îles en fond d'écran sur son bureau.
On peut revenir à son souffle, au ciel bleu et chasser une tornade, des gros nuages, une tempête colérique ou haineuse qui pointent le bout de leurs nez. Mais des fois, ils sont là, les nuages et on peut être complètement dans l'oeil du cyclone ou le déluge.Il faut alors aller dedans pour voir profondément, ça peut faire mal. Il ne faut pas non plus vouloir "son petit paradis permanent" avec toujours des nuages roses, la lagune ensoleillée, le sombréro et les mouches qui pètent. Et se dire que ça va pas si tout n'est pas comme ça, parfait. C'est une idée de perfection, un idéal. Alors qu'il faut accepter le temps qu'il fait, tel qu'il est pour regarder et comprendre que "beau" temps et "mauvais" temps sont interdépendants. Mais on ne peut se permettre les catastrophes avec nos "humeurs météorologiques" ! mieux vaut éviter .
On fait attention où on met les pieds aussi, il y a des environnements, des choses qu'on regarde, écoute, qui déclenchent en nous, émotions et toutes sorte de sensations, pensée qui forment le temps du jour ou de la seconde, et qui peuvent nourrir notre mal-être ou bien-être.
Il y a un rapport étroit entre le sombre et la saleté, et le beau temps, la lumière, la netteté, il ne faut pas craindre ça, les deux sont en nous. Mais des fois beaucoup de gens s'en remettent à leur anti-dépresseur, leur verre de whisky ; quelqu'un d'autre pour s'en occuper, qui va nettoyer tout ça avec une baguette magique, sans qu'il ait vu quoi que ce soit et l'illusion continue, ça brille.
Dans le quotidien, on peut-être devant son bac à vaisselle ou devant son autel, les deux sont utiles, les deux sont pratique.
On peut regarder les visages des gens et le sien aussi des fois, ce qui pourrait s'illustrer par des visages assombris, ou tourmentés avec de gros nuages noirs sur le front, les traits tirés comme des cordes ou des éclairs, le regard perdu et sombre comme puits sans fond ou des visages éclairés, un front de ciel bleu, cummulo-nimbus, soleil pétillant dans les yeux et sourire doux et ouvert comme une fleur printanière.
D'un extrême à l'autre les deux existent en chacun de nous et maussade ou belle journée l'important est que va-t-on faire de ce temps qu'il fait maintenant, en acte ? là où on est, et comment on va le transformer ?
Après, on peut s'intéresser à Hishiryo, dans le zen, qui est comparé à un ciel bleu, je crois, mais là, je laisse la parole à de plus connaisseurs...
Pour info :
http://zen-nice.org/lexique/hishiryo.htm
Merci à toi.

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