Quel temps fait-il dans votre esprit aujourd'hui ?

centrino2

Merci pour ta réponse détaillée Katly.

Pour rester dans le cadre météorologique, dans mon esprit il fait "ici et maintenant" assez beau, même si de temps en temps un nuage (une pensée négative par exemple) pointe le bout de son nez dans mon ciel bleu.

Un point crucial est de ne pas s'identifier à ce nuage / cette pensée (car restons logique : une pensée n'est qu'une pensée) : juste observer instant après instant le ciel et les nuages qui apparaissent et disparaissent (grâce l'impermanence), sans les juger ni les analyser

Je te dis "à demain ?" ;-)
Katly

Oh ben ça fait du bien de bavarder, les regards neufs et divers sur la pratique. :D

Mais en écrivant mon post précédant j'ai oublié un mot, je voulais dire "on ne se ferme pas comme un(e) mort(e).
Il faut savoir ouvrir, réduire, maitriser ce qu'il faut, quand il faut... :roll: tout est la vie...

Bonne méditation. A demain.
Daria

Je voulais vous remercier pour cette question très intéressante et les échanges à ce sujet.

Ma météo intérieure me dit qu'il fait un temps un peu comme une fin de journée d'été ... dégagé, avec des reflets roses, quelques petits nuages très hauts dans le ciel, accompagné d'une brise chaude.

Je pense que c'est une question fondamentale qu'on devrait se poser tous les jours pour se reconnecter à l'instant présent parce que souvent on se laisse emporter par le rythme du quotidien (parfois en mode automatique) et lorsqu'on ouvre les yeux un peu tard, on est pris dans une tempête.

Comme l'a dit centrino2, le plus important, c'est ce qu'on vie 'ici et maintenant" et quoi de mieux que de regarder sa météo intérieure !

Merci pour cet excellent exercice de pleine conscience. Grâce à vos réflexions, je commence à mieux comprendre certaines choses.

@+
centrino2

Daria a écrit :
Comme l'a dit centrino2, le plus important, c'est ce qu'on vie 'ici et maintenant" et quoi de mieux que de regarder sa météo intérieure !

Merci pour cet excellent exercice de pleine conscience. Grâce à vos réflexions, je commence à mieux comprendre certaines choses.
Je crois déceler que toi aussi est une adepte de cette pratique; chouette ;-)
As-tu suivi le programme MBSR étalé sur 8 semaines ?
Katly

Daria a écrit :Je voulais vous remercier pour cette question très intéressante et les échanges à ce sujet.

Ma météo intérieure me dit qu'il fait un temps un peu comme une fin de journée d'été ... dégagé, avec des reflets roses, quelques petits nuages très hauts dans le ciel, accompagné d'une brise chaude.

Je pense que c'est une question fondamentale qu'on devrait se poser tous les jours pour se reconnecter à l'instant présent parce que souvent on se laisse emporter par le rythme du quotidien (parfois en mode automatique) et lorsqu'on ouvre les yeux un peu tard, on est pris dans une tempête.

Comme l'a dit centrino2, le plus important, c'est ce qu'on vie 'ici et maintenant" et quoi de mieux que de regarder sa météo intérieure !

Merci pour cet excellent exercice de pleine conscience. Grâce à vos réflexions, je commence à mieux comprendre certaines choses.

@+
Bonjour, Daria, merci, bienvenue,

Disons que c'est un rapprochement facile à comprendre et qui peut aider à s'arrêter en regardant à l'intérieur de nous.

Notre "météo intérieure" crée des climats, pour nous-mêmes et les autres.
Nous ressemblons énormément à notre planète, d'ailleurs...

"Quel temps fait-il dans son esprit aujourd'hui ?"ça change à chaque seconde. Cela peut aussi aider à voir un peu plus profondément. A tous moments pas que sur un zafu. Comme savoir quelles conditions, quelle sensation, quelle parole, quelle geste a induit tel état d'esprit, humeur et réaction en nous ?
Il peut faire un temps terrible dans notre esprit et beau dehors, cela influent aussi. On peut choisir d'être un avec magnifique ciel bleu et les oiseaux qui gazouillent, quand on marche ou continuer à broyer du nuage noir dans sa tête et se coller un poster des îles en fond d'écran sur son bureau.

On peut revenir à son souffle, au ciel bleu et chasser une tornade, des gros nuages, une tempête colérique ou haineuse qui pointent le bout de leurs nez. Mais des fois, ils sont là, les nuages et on peut être complètement dans l'oeil du cyclone ou le déluge.Il faut alors aller dedans pour voir profondément, ça peut faire mal. Il ne faut pas non plus vouloir "son petit paradis permanent" avec toujours des nuages roses, la lagune ensoleillée, le sombréro et les mouches qui pètent. Et se dire que ça va pas si tout n'est pas comme ça, parfait. C'est une idée de perfection, un idéal. Alors qu'il faut accepter le temps qu'il fait, tel qu'il est pour regarder et comprendre que "beau" temps et "mauvais" temps sont interdépendants. Mais on ne peut se permettre les catastrophes avec nos "humeurs météorologiques" ! mieux vaut éviter .
On fait attention où on met les pieds aussi, il y a des environnements, des choses qu'on regarde, écoute, qui déclenchent en nous, émotions et toutes sorte de sensations, pensée qui forment le temps du jour ou de la seconde, et qui peuvent nourrir notre mal-être ou bien-être.
Il y a un rapport étroit entre le sombre et la saleté, et le beau temps, la lumière, la netteté, il ne faut pas craindre ça, les deux sont en nous. Mais des fois beaucoup de gens s'en remettent à leur anti-dépresseur, leur verre de whisky ; quelqu'un d'autre pour s'en occuper, qui va nettoyer tout ça avec une baguette magique, sans qu'il ait vu quoi que ce soit et l'illusion continue, ça brille.
Dans le quotidien, on peut-être devant son bac à vaisselle ou devant son autel, les deux sont utiles, les deux sont pratique.

On peut regarder les visages des gens et le sien aussi des fois, ce qui pourrait s'illustrer par des visages assombris, ou tourmentés avec de gros nuages noirs sur le front, les traits tirés comme des cordes ou des éclairs, le regard perdu et sombre comme puits sans fond ou des visages éclairés, un front de ciel bleu, cummulo-nimbus, soleil pétillant dans les yeux et sourire doux et ouvert comme une fleur printanière.
D'un extrême à l'autre les deux existent en chacun de nous et maussade ou belle journée l'important est que va-t-on faire de ce temps qu'il fait maintenant, en acte ? là où on est, et comment on va le transformer ?

Après, on peut s'intéresser à Hishiryo, dans le zen, qui est comparé à un ciel bleu, je crois, mais là, je laisse la parole à de plus connaisseurs...
Pour info : http://zen-nice.org/lexique/hishiryo.htm
FleurDeLotus

Merci à toi. jap_8 à +
Daria

Bonsoir,

Pour répondre à centrino2, je n'ai pas suivi le programme MBSR. J'ai seulement lu le livre de John Kabat Zinn "Où tu vas, tu es", que l'on m'a recommandé et qui m'a fait avancé d'un pas.

Longtemps, je me suis perdue à lire des livres sur le bouddhisme et la méditation mais sans en comprendre le sens, seulement les mots.

(J'ai mis du temps à m'inscrire sur ce forum parce que je crois que je n'étais pas encore mûre pour comprendre d'autant plus que le niveau de réflexion des sujets abordés me parait élevé :oops: )

Tu as raison Katly, il ne faut pas oublier qu'une chose n'existe pas sans son contraire...
Katly a écrit : Dans le quotidien, on peut-être devant son bac à vaisselle ou devant son autel, les deux sont utiles, les deux sont pratique.


Merci de le rappeler, j'ai encore la naïveté de croire qu'il faut faire abstraction du quotidien pour avance dans le Bouddhisme. Or, je saisie maintenant que la vie est un terrain d'entrainement.
Katly a écrit : ...que va-t-on faire de ce temps qu'il fait maintenant, en acte ? là où on est, et comment on va le transformer ?


Là, j'avoue que c'est une question à laquelle je n'ai pas encore de réponse. Je vois simplement que, lorsqu'on est de bonne humeur ça fait du bien à notre entourage.
Mais lorsqu'on est d'humeur orageuse, je ne voit pas comment transformer ça :
- essayer de contenir sa colère, ça nous frustre
- en parler, ça la diffuse
- réfléchir du pourquoi du comment ? Perso, ça me fait ressasser
- respirer et attendre que ça passe ? Sans tomber dans l'indifférence ?

Hishiryo semble être la solution ! (mais je suis triste à l'idée de me dire que cette vie ne suffira sans doute pas pour y arriver crysmiley ).

Et vous, vous faites comment pour gérer vos orages intérieurs ?

Bonne soirée !
centrino2

Merci pour tes réponses Daria !

Quant à Hishiryo, ne sois pas triste. Dis-toi que chaque pas que tu fais sur le chemin est un pas en avant, et est donc une avancée. Ne dit-on pas que même une expédition pour escalader l'Everest commence par faire un premier pas ? ;-)

A bientôt !
Katly

Aujourd'hui, ce matin , mal réveillée, petite douleur physique désagréable. Attendre que ça passe calmement. La matinée n'est pas finit, la journée non plus... :D


Bonjour Daria,

Comment vous gérez vos orages intérieurs ? demandes-tu :

Je reviens à mon souffle, ma respiration. Je garde le silence ( pour ne pas blesser ). Je m'éloigne de la source de colère, d'orages.
Sinon, je marche, ça marche bien sur moi. Et je m'assois pour regarder de plus près cet orage. J'attends qu'il se calme ou qu'il s'éloigne.
Puis je parle si c'est nécessaire, si possible, ou j'écris si je ne peux pas parler et je brûle ou déchire ce que j'ai écris.

Mais il m'arrive de "pousser une gueulante" comme on dit, comme envers un supérieur hiérarchique si ça dépasse les bornes, de mettre les points sur i . Ou de me mettre en pétard, en furie face à une injustice de taper du poing sur la table ou fâchée mettre les choses au clair.
En général, j'aime pas que ça reste en moi, et je regrette toujours une colère surtout injuste.
Aussi, le pardon, c'est essentiel.

Apprendre à se connaître avec cet émotion qu'est la colère comme touts les émotions qui peuvent-être complexes et subtiles, comme être en colère pour une chose insignifiante, alors que ça cache une grande peine, ou colère contre soi-même, ou quelqu'un... etc etc c'est différent pour chacun et ça évolue dans notre vie, avec notre maturité et notre pratique. J'aime dire un peu en rigolant que je suis née en colère, enfant j'étais colérique.

Mais Daria, sinon le mieux pour toi, pour ton arrivée sur le forum serait de voir les différentes voies qui t'intéresse dans le bouddhisme, d'approfondir.
"Où tu vas, tu es" un livre sympa, je l'ai lu, lu aussi beaucoup, mais les lectures ça gave aussi, au bout d'un moment, il faut faire des choix, passer à une pratique continue, constante... puis tu cibles tes lectures, ton étude du bouddhisme, tu cesse de te disperser, tu ne te perds plus, tu sais ou tu vas. Tu peux aussi te renseigner pour avoir quelque guide de lecture.
Et comme c'est de coutume, on peut peut-être se présenter, sur le forum ? :D

jap_8
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Flocon
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centrino2 a écrit :Et vous, vous faites comment pour gérer vos orages intérieurs ?
Comme Katly, par l'observation, qui amène à cesser de s'identifier à ce qui se produit en nous, sensations, émotions et idées. En principe, la colère diminue avec la pratique assidue, et les crises se font moins fréquentes et moins fortes au fil des années : c'est quelque chose que j'ai expérimenté moi-même - et j'ai pourtant un tempérament très coléreux.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
centrino2

Daria,

Si tu as lu Kabat-Zinn, tu as déjà un pied dans ma méthode de la Pleine Conscience, qui prend ses sources dans le bouddisme (plus précisément la médidation Vipassana).

L'avantage de cette méthode, c'est qu'elle est essentiellement basée sur la pratique (de l'observation de ce qui se passe en nous instant après instant).
Elle t'invite donc à pratiquer aussi souvent que possible (au lieu d'ingurgiter des tas de livres, ce qui ne t'apporterait qu'un savoir théorique, et non une connaissance pratique).

Je t'invite donc à pratiquer - rien de mieux pour apprendre à se connaître ;-)

A bientôt !
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