Oui et il dit, à la fin, que « le bonheur n'existe que s'il est partagé ». Conclusion du film finalement.
Tu as raison de signaler la prudence qu'il faille avoir.
J'aime bien ce que tu dis dans ton fil sur la pratique de chacun, sur la tienne. Chacun son bouddhisme. Je n'en ai personnellement pas puisque je ne me réclame pas du bouddhisme car il s'agirait, pour moi, d'une erreur ( si je le faisais ). C'est pour cette raison que je préfère en parler en termes connus de tous plutôt qu'en termes obscurs pour les non-initiés. J'aime la musique, les mots doivent, pour moi, être musicaux et avoir en cela la capacité d'être compris du plus grand nombre.
Ce qui est donc lié à ma pratique c'est déjà de déconstituer matériellement ce qui entoure l'égo, comme les objets, qui n'ont aucune importance à mes yeux, c'est-à-dire quasiment tout en fait. Cela aide aussi à apprécier l'impermanence. Dans l'acquisition - ou la sensation de l'acquisition - de grandes peurs se sont créées, comme celle de perdre ce que j'avais acquis ou ce que je croyais acquis. Ce que j'avais acquis étaient des objets, ce que je croyais acquis c'est dans la vie en elle-même ( un amour, une amitié, une vie, un fait... )
Aujourd'hui ce dont je souffre le plus est mon égo et la forme très particulière qu'il a de se manifester... Je suis encore un piètre mal-aimant, mais ça fait son chemin.
La sensation d'acquis dans la vie est une chose qui me perturbe dans ma Pleine Conscience. Il est facile de le constater jour après jour. Si je ne considérais pas tout cela comme acquis, en me disant que demain sera un jour de plus qui s'ajoutera au lendemain je ne vivrais pas du tout comme je vis. Aussi, au début, que ce soit le vide ( la vacuité ) et l'impermanence étaient sources de grandes peurs. Aujourd'hui je constate de plus en plus que ce sont mes principales sources de joies, de libérations, notamment des peurs. Il y a aussi l'attachement. Enfin, tout est plus ou moins lié, ainsi, en travaillant sur l'un on travaille sur l'autre.
En fait ma pratique est plus générale. J'essaie d'avoir deux visions sur ce que je fais : celle de maître et celle d'élève. C'est ce qu'on dit plus communément " prendre du recul ". Ainsi je me donne du temps, celui de bien faire attention à ce que j'ai pu faire chaque jour, aussi prendre le temps d'écouter l'autre, car rien ne vient pas hasard, quand on récolte du négatif ce n'est jamais pour rien, souvent nous avons agit pour que cela se passe ainsi. La vie de tous les jours est une pratique en soi.
Pour finir j'essaie de plus en plus de me détacher du jugement que je peux avoir vis-à-vis des autres et je deviens de plus en plus tolérant vis-à-vis d'eux, de moins en moins vis-à-vis de moi-même. Ce n'est pas de l'auto flagellation, j'ai la marge quand même... Mais ce que je crois, qui justifie mes propos ici, - pas tous ! - c'est que la sagesse enseigne sans mots. Il y a des personnages qui sont un enseignement rien que dans leur façon de vivre. J'essaie d'arriver à cela en ayant un détachement tel que je ne le fasse pas sans le vouloir : enseigner sans chercher à enseigner, simplement en étant en harmonie entre ce que l'on pense et ce que l'on fait.
