Jean a écrit : Au Nigéria il y a du trafic d'enfants, avec les mères groupées dans des maisons en attendant d'accoucher, elles sont payées une misère, le trafiquant encaisse la grosse somme.
En France, en Bretagne, il y avait les engrosseurs qui étaient payés pour faire des enfants à des jeunes femmes qui ensuite laissaient leur enfant à leur famille et allaient à la ville pour se louer comme nourrice à des familles bourgeoises dont l'enfant était chétif ou que la mère ne voulait pas nourrir au sein, car cela était trop animal....
Heu...
On s'inscrit où pour devenir "engrosseur" en Bretagne ?
Elle sont mignonnes les bretonnes.
C'est vrai que des nourrices ont allaité toute une génération d'enfants d'un village. Les nourrices brunes étaient censées avoir plus de lait que les blondes etc...
Dans la tradition catholique, on retrouvait parfois en tant que parrains ou marraines, des personnes qui ne pouvaient avoir d'enfants. Et qui se comportaient avec leurs nombreux filleul(e)s comme de véritables pères et mères. Le parrain d'un de mes enfants (10 ans) est homo. Il a une véritable tendresse envers lui. Et j'encourage ce lien, car je sais que ça leur fait du bien, à tous les deux.
Avant, on pouvait être gentil avec les enfants des autres. Leur parler, leur donner des bonbons, les inviter chez soi. Leur faire des remontrances. J'ai connu cette période quand j'étais enfant.
Maintenant, c'est : "Pas touche !". "Vous approchez pas de nos enfants !" "Zêtes pédophile ou quoi ?"

"Qu'est ce qu'il te disait le monsieur ?" "Ne parle pas aux inconnus !".
On ne peut même plus caresser la tête d'un gosse sans recevoir des regards furieux. En ce qui me concerne, je ne me permettrai pas. Ou alors, c'est seulement en région parisienne que les gens réagissent comme ça ?

L'autre jour, j'ai engueulé un gamin qui balançait des cailloux sur le bord de la route, vers les voitures. Mes enfants étaient tout gênés... Ils m'ont dit : "de quoi tu te mêles ?".

Quand un inconnu leur parle (une caissière, un commerçant, un passant), ils prennent un air tellement embarrassés que j'ai de la peine pour la personne.
On a bâti un monde d'individualisme, au point que l'enfant finira par devenir une marchandise, un produit précieux. S'il y avait eu plus de générosité, de partage, on n'en serait pas là.