Plus vite que la lumière ?

boudiiii !

ted a écrit :Parce que dans les nombres complexes, il y a une partie imaginaire qui échappe aux règles de l'univers réel. Elle ne peut être appréhendée dans notre univers puisque la racine carré d'un nombre négatif n'y existe pas.

De même, je me souviens avoir appris que si un mobile égalait la vitesse de la lumière C, sa masse deviendrait infinie (pas le temps de mettre l'équation). Or, une masse infinie envahirait tout l'univers. Donc impossible ! C était bien inaccessible. Maintenant, si C peut être dépassée, il faut bien que ce surplus de masse "déborde" en quelque part ? Comme les équations excluent cette possibilité, la masse supplémentaire doit "basculer" fatalement dans un "ailleurs" que les nombres complexes pourraient bien modéliser ?

En tout cas, je l'ai compris comme ça... Sous réserve que Dumé viennent confirmer : Boummmm
:D <<metta>>
:shock: :shock: oiseau2julie
antodume

Ted a écrit :dans les nombres complexes, il y a une partie imaginaire qui échappe aux règles de l'univers réel. Elle ne peut être appréhendée dans notre univers puisque la racine carré d'un nombre négatif n'y existe pas.
C'est cela. Un nombre complexe se projette sur la droite des réels et sur l'axe des imaginaires. Il y a donc une dimension de plus :

Image

La transformation de Lorentz, pour celles et ceux qui savent lire une expression mathématique, montre bien que si le rapport v/c est supérieur à 1, il n'y a pas de solution dans les réels mais dans les complexes. Donc, le nombre sous le radical, dans les transformées de Lorentz, est un nombre complexe et non un nombre réel si le rapport v/c est supérieur à 1. Par conséquent, on ne peut plus parler strictement d'un univers à 4 dimensions mais (au moins) à 5 (dans le cadre de la relativité restreinte, quand le mobile se déplace selon un axe xx'). En réalité, c'est probablement encore plus compliqué que cela car la relativité restreinte n'intègre pas l'accélération de la pesanteur. Mais je ne suis pas assez calé en relativité générale pour en parler. En fac, je n'ai étudié que la relativité restreinte.

En fait, aller plus vite que la lumière reviendrait à violer le principe de causalité car on peut se retrouver dans le cas d'un évènement se déplaçant du futur vers le passé. Ce qui n'est pas acceptable dans le monde réel mais parfaitement possible dans le cadre mathématique (notamment avec les complexes). C'est la raison pour laquelle il est difficile d'affirmer que l'univers a plus de 4 dimensions. Cette histoire des neutrinos qui se déplacent plus vite que c doit être confirmée. De plus, comme tu le fais observer, étant donné le fait que pour qu'un mobile massique se déplace à la vitesse luminique, il faut une quantité d'énergie infinie (il n'y a que les objets de masses nulle comme les photons et les neutrinos qui se déplacent à c), on ne constatera aucun évènement avec une masse qui obéissent à ce principe. Le retour vers le futur n'est pas pour demain, même avec des neutrinos supraluminiques.
Dernière modification par antodume le 30 septembre 2011, 10:59, modifié 1 fois.
boudiiii !

Tu m'expliquera comment tu fais pour tirer une dimension spatiale d'une formule qui n'en comporte aucune : les mystères du sophisme sans doute delphinus
antodume

Pour plus d'infos sur cette question (avec le protagoniste principal de l'expérience) :

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=174127
antodume

Pour être un peu plus "complet" par rapport à cette histoire de masse (ou d'énergie, puisqu'il existe un rapport étroit entre la masse et l'énergie dans E = mc²) infinie, il faut se rapporter à l'expression de la transformée de Lorentz pour le temps et pour les longueurs. Si v/c = 1, c'est à dire si v = c, l'expression sous radical = 0 => que les longueurs, pour v = c sont nulles. Un objet massique avec une longueur nulle (si on se limite à l'axe xx') a nécessairement une masse infinie puisque sa densité devient infinie (pour une dimension spatiale = 0). C'est l'équivalent de la masse de l'univers au big bang (à t = 0). On observe que pour la variation du temps, avec v = c, on obtient une valeur t/0 = infini. ce qui signifie que le temps ne s'écoule plus. La difficulté, avec une valeur sous radical complexe, c'est qu'on ne sait pas très bien comment "dimensionner" un espace xx' quand son facteur de (dé)croissance est complexe. Idem pour le temps. Il est bien évident ici que la notion de "dimension" ne doit pas être comprise dans un sens "réel" (c'est à dire spatio-temporel) mais complexe, avec une composante imaginaire. Ce n'est plus tout à fait un univers "physique" au sens commun du mot puisque la dimension de la transformée de lorentz n'est pas un réel mais un complexe. Image
boudiiii !

Un nombre complexe est un outil mathématique qui sert à faciliter la résolution des équations : il n'a aucune réalité physique en lui-même , sa partie imaginaire peut être attribué à n'importe quelle donnée physique du monde réel à 3D ,tout comme sa partie réel .
les formules de Lorentz sont vraies dans un univers à quatre dimensions (3D+t).
Quant aux particules relativistes , celle qui sont égales à la vitesse de la lumière ont une masse nulle (ex:neutrino)
Au-delà , ça n'existe pas selon Einstein à moins de remettre en doute toute sa théorie , ce qui est en cours de route !
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