Se sentir blessé

Xily44

ted a écrit :On parle de blessures, mais est ce que la solution est l'abandon du soi ?
ted a écrit : Mais d'où vient cette certitude d'avoir été blessé, sinon de la saisie permanente d'un soi ?
Et qui serait prêt ici à abandonner son soi ? :D :mrgreen:

Autant sauter dans un précipice sans fond, sans parachute... :)
Les pratiquant avancés décrivent une étape terrible de vipassana qui s'appelle "la dissolution" et où une peur panique, une angoisse terrible, s'abat sur le pratiquant qui vient de réaliser que les choses sont "sans soi" et que lui même aussi ! :shock:
Pardonne-moi mon intrusion mais ce que tu dis m'interpelle. Cela fait un moment que je ressens des choses bizarres sans savoir ce que c'est, mais ça n'a sans doute rien à voir avec ce que tu décris sauf les " symptômes " à la rigueur.

Il m'est très difficile de mettre des mots dessus et quand j'essaie cela me semble pas tout à fait exact car je dis que j'ai peur de la mort mais ce n'est pas la mort telle qu'on la décrit ( fin de vie ) là où je ( qui ? ) semble aller. Ce que je sais c'est que je pars ailleurs et que ça me fait peur alors même que je sens que là où je glisse, sembler tomber, aspirer, sera un lieu paisible. Mais la peur m'envahie, mon cœur bat très vite, je crois mourir, je ne perçois plus la réalité avec ses contours nets comme avant, non, le monde m'aspire et je me mélange sans pouvoir dire, tout d'un coup, clairement où suis-je exactement dans ce monde. J'espère un jour avoir la force d'aller voir là où ça me mène mais c'est hyper flippant !
Xily44

Erratum a écrit :
ted a écrit : Pourtant, tant qu'on adhère à l'illusion d'un soi, parait qu'on demeure dans l'ignorance et qu'on saisit les apparences. :cool:
est ce qu'adhérer au soi, c'est forcément adhérer à l'illusion du soi ?????????????? Je ne suis pas sure...
Sans doute mais cela n'empêche pas forcément sa libération je pense. Cela dépend aussi du temps qu'on place dans le contexte. Dans un contexte découpé un homme recule, dans le suivant il court et dans le troisième il prend un appui sur le sol jambes fléchies et dans le dernier il saute. Chaque élément un par un ne donne pas le saut et sorti du contexte général qui pourrait dire que le saut en serait la finalité ? Le recul n'est pas le saut, ni la course, ni l'appui mais tout cet ensemble contribue au saut. Or, l'adhésion au soi et à son illusion, qui pourrait dire que ce ne sera pas la voie de la libération pour toi, pour moi ou pour tous ?
Xily44

ted a écrit :Qui est capable ici, d'essuyer une insulte, un reproche ou un acte de malveillance, sans en ressentir de la tristesse ?
Mais d'où vient cette certitude d'avoir été blessé, sinon de la saisie permanente d'un soi ?
Ted,

As-tu un exemple, une situation où tu as ressenti cela ?
ted

Xily44 a écrit :Ted,

As-tu un exemple, une situation où tu as ressenti cela ?
Tu veux dire, une situation où j'ai été blessé ?
Ben oui. En cherchant, je devrais trouver... :oops:
Par exemple, quelqu'un m'a dit des choses désagréables, un jour ici, sur le forum.
J'ai été pris par surprise et ça m'a fait mal parce que j'avais de l'estime pour cette personne. :)
Mais bon... Ca arrive à tout le monde, un jour ou l'autre.
Xily44

Oui ça arrive Ted. As-tu réussi à en parler avec la personne ? C'est important car ça permet de séparer ce qui est de nos interprétations. En plus, l'autre jour je me disais que si chacun jouait le jeu de la franchise, nous arriverions à mieux cerner ce qui se cache derrière nos interprétations et mettre ainsi en avant une tendance à voir le mal là où il n'est pas forcément. Bien sûr, on peut demander à la personne mais ça reste délicat parce que l'autre ne répondra pas forcément, ou parfois il ne sera tout simplement pas.
ted

Le jeu de la franchise, c'est bien, avec des personnes qui voient leurs opinions comme des conditionnements.
Mais si on échange avec des personnes qui "saisissent" les opinions, qui y "croient", c'est foutu.
J'ai des opinions, mais je n'y suis pas attaché.
Comme disait Michel Paix, quelque soit ce qu'on dit, c'est le bagage qui s'exprime.

De ce fait, je peux cohabiter avec des personnes qui ont une opinion différente de la mienne.
Parce que, au fond, je ne prends aucune opinion vraiment au sérieux.

Mais, je me conduis en fonction de mes opinions, en attendant d'en être délivré.
Et j'en suis délivré chaque fois que je médite...
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