L'homme normal passe t'il pour un cinglé de nos jours ?

Katly

Jean a écrit :
Si deux personnes différentes veulent communiquer l'une avec l'autre, elles trouveront toujours un sujet de début de conversation ne serait-ce que la pluie et le beau temps. Il y a des communications superficielles et d'autres qui sont plus ou moins profondes. Il est possible de passer d'une communication superficielle à une communication plus profonde. Le processus peut être rapide comme il peut prendre beaucoup de temps. Quelques fois la communication peut rester à un niveau superficiel. je crois que c'est tout à fait normal, la variété des niveaux de communication fait partie de la variété des situations de la vie.

Le Bouddha devait avoir des niveaux de communication différents avec sa famille, ses disciples, ses amis, l'épicier du coin.

Une personne avait rencontré son maître d'une manière très ordinaire. C'était au Népal, il était alors un jeune Tibétain habillé à l'européenne, il a abordé la personne et ses amis pour leur demander de quel pays ils venaient et blablabla. Cela a été que beaucoup plus tard que la personne a appris que ce Tibétain était un Lama. Le lama n'avait pas entamé une communication avec elle en lui prêchant le Bouddhisme mais par des sujets de conversation ordinaires.
On trouve des joyaux de profondeur un peu partout et des bouddhas dans un tas de vieux chiffons. jap_8
Katly

Sinon, n'oublions pas qu'en cas "d'endormissement dans un coin du dojo", comma l'a évoqué Ted, il y a le kyosaku ou la son du bol, la clochette, :D en centre, en tous cas.

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loveeeee
Jean

Katly a écrit
Et dans des moments difficiles, le mieux c'est :
viewtopic.php?f=78&t=6895
Merci pour la citation de TNH jap_8

Dans les moments difficiles le retour à soi...On peut le voir comme une respiration, le temps de la communication extérieure, le temps de la communication intérieure, le temps de faire, le temps d'Etre. Equilibrer ces deux temps, est un art de vie. Et si par la méditation on a appris le retour à soi, cela permet aussi de traverser les moments difficiles, de se recharger. Mais il ne faut pas attendre les moments difficiles pour pratiquer. On pourrait voir la pratique de la méditation comme un moyen d'être prêt pour toute situation.

Le fait de savoir comment retrouver le calme rassure, on peut se permettre de s'agiter!

Le fait de savoir retrouver la plénitude par la méditation permet de ne pas avoir peur des relations, ni d'en être dépendant. Il y a des gens pour qui le relationnel est vital car ils n'ont pas appris à Etre, à se sentit complet, à être son meilleur ami. C'est une vulnérabilité car leur humeur, leur état de conscience dépends des autres.
Sourire

Katly a écrit :Sinon, n'oublions pas qu'en cas "d'endormissement dans un coin du dojo", comma l'a évoqué Ted, il y a le kyosaku ou la son du bol, la clochette, :D en centre, en tous cas.
La clochette, je veux bien...
Moi, j'ai des réflexes sonores très marqués...
Par contre le kyosaku... bof... Si on le réclame c'est déjà qu'on ne dort pas complètement !

Et dans la nature ou chez soi = le chant des oiseaux, le glouglou de la tuyauterie...
Katly

Jean a écrit :Katly a écrit
Et dans des moments difficiles, le mieux c'est :
viewtopic.php?f=78&t=6895
Merci pour la citation de TNH jap_8

Dans les moments difficiles le retour à soi...On peut le voir comme une respiration, le temps de la communication extérieure, le temps de la communication intérieure, le temps de faire, le temps d'Etre. Equilibrer ces deux temps, est un art de vie. Et si par la méditation on a appris le retour à soi, cela permet aussi de traverser les moments difficiles, de se recharger. Mais il ne faut pas attendre les moments difficiles pour pratiquer. On pourrait voir la pratique de la méditation comme un moyen d'être prêt pour toute situation.

Le fait de savoir comment retrouver le calme rassure, on peut se permettre de s'agiter!

Le fait de savoir retrouver la plénitude par la méditation permet de ne pas avoir peur des relations, ni d'en être dépendant. Il y a des gens pour qui le relationnel est vital car ils n'ont pas appris à Etre, à se sentit complet, à être son meilleur ami. C'est une vulnérabilité car leur humeur, leur état de conscience dépends des autres.
Oui, c'est un équilibre des deux, un art de vie et pour chaque tempérament dans sa pratique.
Katly

Sourire a écrit :
Katly a écrit :Sinon, n'oublions pas qu'en cas "d'endormissement dans un coin du dojo", comma l'a évoqué Ted, il y a le kyosaku ou la son du bol, la clochette, :D en centre, en tous cas.
La clochette, je veux bien...
Moi, j'ai des réflexes sonores très marqués...
Par contre le kyosaku... bof... Si on le réclame c'est déjà qu'on ne dort pas complètement !

Et dans la nature ou chez soi = le chant des oiseaux, le glouglou de la tuyauterie...
Bien-sûr Sourire, je plaisantais un peu.

Un rayon de soleil, un petit vent frais, la pluie, le miaulement du chat, la bouilloire, petits bruits de voisinage...
Katly

ted a écrit :Je ne pratique pas Tumo. C'est dangereux sans un maître de cette tradition pour vous guider.
Mais c'est vrai qu'en lisant la biographie du maître de Komyo, qui a fait plusieurs ascèses très difficiles, j'ai ressenti comme un appel.
C'est à Shikoku, une île du sud du Japon, qu'est né, au VIII siècle, Kobo Daishi. Il allait souvent prier dans les quatre-vingt-huit temples principaux et vingt temples secondaires qui sont les étapes du pèlerinage. Situés le plus souvent au sommet des montagnes, ils forment une sorte d'immense chapelet où. chaque année, des millions de Japonais se rendent pour implorer leur guérison ou se préparer à la mort, dans l'espoir de renaître près du saint.

Nous fîmes la route en moines pèlerins. marchant. priant et méditant sur plus de mille kilomètres à travers l'île. Un bon préambule du Taku Hatsu, l'ascèse du moine mendiant, la plus difficile pour moi. «gaijin». Le chapeau rond à large bord. les guêtres blanches. le bâton de pèlerin muni de six anneaux inspirent toujours le respect pour ceux qui les portent. Même à l'ombre des gratte-ciel d'un Tokyo hyper industrialisé, dans le métro ou au milieu de la cohue qui règne dans les rues de la ville. Mais rares sont les moines qui pratiquent encore aujourd'hui cette ascèse.

Pour moi, elle fut pourtant l'une de mes expériences les plus gratifiantes et l'occasion de vérifier que le moine mendiant reçoit bien plus que de l'argent: il gagne en humilité et en tendresse pour le genre humain. objectif essentiel de nos pratiques. Je n'oublierai jamais le petit garçon qui mit un bonbon dans le bol noir de fer martelé qui me servait de sébile. Ni la tasse de thé et le gâteau que m'apporta un cordonnier alors que je chantais mes prières dans le froid de l'hiver Ni ce vieil homme me disant: ' Koko itai, itai, gaijin san' « j'ai mal, j'ai mal ici étranger» en me montrant son côté afin que je prie pour que «ce pauvre corps de Bouddha» guérisse.

Je n'oublierai pas, non plus, cette petite fille de six ans à peine donnant une pièce de dix yens à son frère, encore plus jeune qu'elle pour qu'il la dépose dans mon bol. Avec son geste empreint de tant de maturité, il y avait dans cette enfant plus de sagesse que chez bien des adultes. La dame riche de la boutique de soieries de luxe, par exemple, qui me fit une grimace et le geste de déguerpir.. c'est grâce aux milliers de piécettes ramassées en plusieurs mois dans les rues de Tokyo, d'Osaka. de Kyoto, que nous avons pu rapporter en France, le beau et grand Bouddha qui orne notre temple de Saint-Félix. à l'orée du Larzac.

Docteur Daniel Billaud (Yûkaï Senseï)

Texte écrit en Avril 1985
http://shingon.tripod.com/
:D love2 jap_8

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https://www.youtube.com/watch?v=0JOaDs0sky4
https://www.youtube.com/watch?v=TkP5nCJO_Rs

FleurDeLotus
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