Je viens de m'apercevoir d'un truc : l'enseignement bouddhiste ne fait pas de distinction stricte entre le corps et l'esprit.
Est-ce que cela veut dire que les pratiques qui n'intègrent pas un aspect corporel sont incomplètes ?
Voire erronées ?
Où finit le corps ? Où commence l'esprit ?
Certainement.ted a écrit :Est-ce que cela veut dire que les pratiques qui n'intègrent pas un aspect corporel sont incomplètes ? Voire erronées ?
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
La souffrance touchant autant l'esprit que le corps, on ne peut négliger l'un ou l'autre, c'est certain.
Ce qui libère l'esprit libère le corps.
Les pratiques du corps qui vont de l'assise, à la marche méditative et toutes les activités du corps sont importantes, essentielles, indissociables de l'esprit, le nourrissent. L'un sans l'autre, il n'y aurait pas de véritable guérison, d'éveil...
Ce qui libère l'esprit libère le corps.
Les pratiques du corps qui vont de l'assise, à la marche méditative et toutes les activités du corps sont importantes, essentielles, indissociables de l'esprit, le nourrissent. L'un sans l'autre, il n'y aurait pas de véritable guérison, d'éveil...
Pense-tu que le corps vit sans un esprit?
Ta pensée, ta parole, se manifeste-t-elle hors de ce corps?
Sans tes doigts, peux-tu communiquer ta pensée à travers cet ordinateur?
Pense-tu que se concentrer sur le corps se fait sans engager une activité d'esprit?
Ne sens-tu pas que l'esprit n'est pas dissociable de ce corps, et que parler de l'un implique forcément qu'on parle de l'autre?
et que la scission entre les deux n'est qu'une commodité de langage, comme on parle de droite à partir de la gauche, et réciproquement?
Ta pensée, ta parole, se manifeste-t-elle hors de ce corps?
Sans tes doigts, peux-tu communiquer ta pensée à travers cet ordinateur?
Pense-tu que se concentrer sur le corps se fait sans engager une activité d'esprit?
Ne sens-tu pas que l'esprit n'est pas dissociable de ce corps, et que parler de l'un implique forcément qu'on parle de l'autre?
et que la scission entre les deux n'est qu'une commodité de langage, comme on parle de droite à partir de la gauche, et réciproquement?
On pourrait poser les mêmes questions pour le corps et son environnement:
le corps peut-il vivre sans le soleil, sans la terre qui le porte, sans l'air qui le traverse…et donc,il en va de l'esprit de même.
…où est l'esprit, où est le corps ?
le corps peut-il vivre sans le soleil, sans la terre qui le porte, sans l'air qui le traverse…et donc,il en va de l'esprit de même.
…où est l'esprit, où est le corps ?
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Le bouddhisme sait parfaitement que vouloir faire ce type de distinction ne peut être que réducteur et ne repose que sur des concepts. Mais les deux sont tout de même pris grandement en considération pour mettre en évidence leur caractère transitoire.ted a écrit :Je viens de m'apercevoir d'un truc : l'enseignement bouddhiste ne fait pas de distinction stricte entre le corps et l'esprit.
Est-ce que cela veut dire que les pratiques qui n'intègrent pas un aspect corporel sont incomplètes ?
Voire erronées ?
Le corps est un concept. Il n'existe pas par lui même. La preuve est mise en évidence par sa dissection, est-ce que le corps est un organe où l'une de ses parties ?
L'esprit est un autre concept. Il n'existe pas plus. D'ailleurs toutes les méditations qui partent à sa recherche échouent inévitablement.
Donc on laisse ces idées de corps et d'esprit pour ce qu'elles sont et cela mène à la détente... ce qui n'empêche de s’occuper de ces éléments de façon fonctionnelle, de les soigner, de les écouter et d'en prendre soin ... tout en sachant ce qu'ils sont réellement. C'est pour cela que des pratiques s'occupent des deux.
Oui, oui Tongra...
J'avais écrit
J'ai effacé en m'apercevant que tu donnais en partie la réponse, en posant la question : "est-ce que le corps est un organe où l'une de ses parties ?"Quand on cherche l'esprit, on ne le trouve pas.
Mais quand on cherche le corps, il me semble qu'on le trouve, non ?
Mais bon... sais pas... suis pas convaincu par la démonstration des organes. Parce qu'il y a des organes vitaux. Un minimum... Et puis, il y a les chakras...
Bref... le corps m'a l'air terriblement présent...
Bonsoir Ted,
Pourtant on parle bien de nama-rupa, nom et forme, corps et esprit dans le bouddhisme Theravada, la méditation sert justement à les voir bien distinctement.ted a écrit :Je viens de m'apercevoir d'un truc : l'enseignement bouddhiste ne fait pas de distinction stricte entre le corps et l'esprit.
Même si certaines pratiques n'intègrent pas un aspect corporel, elle ne saurait s'en affranchir ?!ted a écrit :Est-ce que cela veut dire que les pratiques qui n'intègrent pas un aspect corporel sont incomplètes ?
Voire erronées ?
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Sabba danam dhammadanam jinati - Le don du Dhamma surpasse tout autre don Dhammapada