Faire pipi

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jules
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Inscription : 15 février 2009, 19:14

Un sujet qui fera peut-être couler de l'encre... :oops:

Alors voilà, je mets ce sujet dans "Bouddhisme" parce qu'il traite de la souffrance dans le plaisir et du plaisir dans la souffrance.

En fait...c'est assez simple et cela m'a sauté aux yeux.
Tout à l'heure, j'étais pris d'une envie incompressible d'uriner.
Pendant que je me soulageais, le mot indique bien ce qu'il indique,
Le plaisir incomparable que je ressentais allait du plus fort au plus faible jusqu'à l'extinction de ce plaisir marqué par la fin des opérations.
Ainsi, c'était bien de la souffrance la plus extrême que partait le plaisir le plus extrême également, tout ceci allant en diminuendo.
Ce qui m'est venu comme idée/sensation, c'est que le plaisir allant de paire avec la souffrance étaient yang, et que la fin de ce processus était yin, vide de plaisir et de souffrance, rappelant par là l'idée du bonheur selon le bouddhisme. Je pouvais d'ailleurs ressentir comme le yang se perdait dans le yin tout au long de ces opérations, comme si deux fleuves allaient se jeter dans l'océan indifférencié.
On retrouve le même principe dans la sexualité, avec dans l'idée que tout ce qui précède l'orgasme, c'est à dire l'exacerbation de l'excitation, est une recherche extrême de soulagement obtenu depuis le point le plus haut de la souffrance qu'implique le sommet de l'excitation en question.

<<metta>>
Jean

Dans un livre sur le Dzogchen, il était dit que le moment d'uriner était un moment privilégié pour accroitre le lâcher prise.

Le son du soupir de soulagement correspond à HA (aaaaaaaaah!). Le son primordial selon le Dzogchen.

Faire pipi, si c'est avec la pleine conscience, accompagné de la vue profonde, devient alors une méditation éclaire, un moment de rappel à soi... Les WC deviennent la caverne dans les Himalaya, la chasse d'eau le pur torrent qui s'écoule de la montagne neigeuse pour devenir le fleuve tranquille qui se perd dans l'immensité et la profondeur de l'océan.... ::mr yellow::

Sérieusement le principe tension/détente a été étudié par Wilhelm Reich puis a servi de base aux études et pratiques de la Bio-énergie (rôle et action du système sympathique/parasympathique, sécrétion d'endorphines, etc) et l'effet positif de certaines pratiques du hatha yoga et de la méditation (focalisation/élargissement de la conscience) peuvent être expliquées par cela.

On peut aussi raisonner sa pratique à partir de ces informations et ainsi avoir une bonne pratique.

C'est Saraha (le premier, je crois, qui a utilisé le terme de Mahamoudra) qui a dit "Si on relâche toutes ses tensions, l'esprit se libérera".

Soupirer c'est une sorte de Tong Len spontanné. Eternuer est proche de la pratique du "Phet' qui est une sorte de cri pour stopper le mental.

Et l’éternuement, le bâillement, l'orgasme, l'évanouissement, la mort sont des moments reconnus où l'on peut expérimenter une certaine intensité de vacuité ou de Claire Lumière.

C'est interessant de connaitre cela car, le sachant on peut être plus attentif à ces moments.
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