L'objet qui est un véritable phénomène !

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Flocon
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ted a écrit :En fait : ON NE PEUT RIEN ACCUMULER. Il n'y a personne qui progresse.
C'est exact. On ressent toujours un petit choc, en réalisant ça, je crois... Enfin, en tout cas moi ça m'en avait fait un, je m'en souviens très bien :shock: . D'après ton emploi des majuscules, je soupçonne que c'est également le cas pour toi. :)
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Katly

Impermanence... interdépendance, dans la transformation du nuage et de la pluie.
Une énergie entre le nuage et la pluie, la pluie et la glace... de la feuille à l'arbre, de la chenille au papillon... de la nébuleuse à l'étoile...
Florent

ted a écrit :
Mais supposons qu'on trouve un objet profondément satisfaisant, jouissif. Un truc qui nous calme, nous repose, nous régénère, nous rend plus fort, plus lucide, plus heureux. Est-ce qu'on s'en débarrasserait ? je ne crois pas non... On le mettrait précieusement dans une poche et on le ressortirait chaque fois qu'on se sent pas très bien.

Et bien, le Bouddha dit que cet objet existe.
On peut s'en saisir. Puis le relacher... et expérimenter les autres objets (la voiture, le boulot, la vie de couple etc...)... Puis s'en ressaisir à nouveau.
Bref... C'est quand même sympa comme truc. :D

Ce n'est pas un objet qui empêche de vivre la vie qu'on mêne habituellement. Mais son existence jette un sérieux doute sur l'utilité de chercher le bonheur dans un verre de bière, un compte en banque ou un club échangiste. Bref, une fois qu'on a l'objet en poche, on doit quand même voir la vie autrement : hop, on sort l'objet, on le regarde, on s'y absorbe... et une immense joie nous envahit. <<metta>> Toutes nos souffrances s'apaisent d'un seul coup... love_3 Le temps s'arrête... <<metta>> Et on connait le langage du vent... <<metta>>

Bon, faut arrêter de faire joujou avec, c'est pas un jouet. C'est un truc que des millions de gens cherchent aussi.
Mais comment le leur transmettre bon sang ! :oops:
Et c'est quoi cet objet dont parle le bouddha ? On pourrait savoir?
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Flocon
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Oui, l'image du cycle de l'eau est très bonne, et apaisante, pour décrire anatta (car c'est de ça qu'il s'agit : c'est tout bête en fait :oops: ). Je suis pour ma part moins sensible à celle de la métamorphose, mais elle est excellente aussi.
Ah, le langage... love_3 :oops:
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
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Kong Tseu
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Flocon
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Florent, Ted répondra à sa façon, mais je vais te donner une réponse de linguiste.

Le texte de Ted est ce qu'on appelle, techniquement, une énigme : c'est-à-dire un exercice de style qui consiste à décrire un objet sans jamais le désigner. C'est au lecteur de trouver la bonne désignation.
Il y a une phrase de Borgès très parlante à ce sujet, qui dit en gros (j'ai la flemme et je suis pressée, donc je ne cherche pas la référence exacte, pardon) : si l'on écrit une énigme sur les échecs (le jeu de société, même si Borgès fait aussi là un jeu de mots et qu'il peut s'agir des échecs de la vie, mais bon, simplifions), on a le droit d'employer tous les termes qu'on veut, sauf le terme "échecs". C'est la règle... du jeu. :lol:

Bon, tu vas penser que les linguistes ont des façons bizarres et compliquées de s'amuser, et tu auras raison. :)
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Kong Tseu
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axiste
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L'impermanence…le changement….toutes ces images et représentations impossibles…les mots qui tuent l'objet ou qui le font apparaître…il n'empêche que capter une vague, ouvrir les yeux le matin, chercher quelque chose qui n'existe pas parce qu'il n'y a pas de choses, c'est un courant qui nous entraîne à chaque fois. Parce qu'il y a une espèce de fascination dans les phénomènes qui déroulent leur tapis…c'est aspirant. Oui, ça m'aspire totalement…à chaque fois je prends la forme de quelque chose qui m'échappe et échappe au flux ou au mouvement : je saisis une image éphémère qui m'éloigne de l'impossible objet, je m'attache à un silence fugitif qui me crie son impossibilité à exister tout seul, je traverse une image ponctuelle à propos d'un autre qui se dissout aussitôt, j' attrape une idée évanescente qui se fixe ici ou là en fonction des circonstances, etc. Et au final tout cela glisse dans l'oubli …pourtant, avant même que je me fixe sur l'objet, au moment où la vague est sur le point de se déployer, avant même qu'elle ne prenne figure, tout est là…sorte de calme total et d'évidence ...une fois que l'image est fixée, tout disparait…

Jaime bien observer les vagues…il y a quelque chose d'absolument fascinant dans l'observation de leur formation…un je ne sais quoi...

Je crois que je suis une sorte de balançoire :cool: ...c'est pour ça que ces mouvements me fascinent... Butterfly_tenryu

Image

"Non pas en exil. Non pas en étranger.
Solidaire des hommes et des bêtes
Solidaire des eaux, de la boue,
de la roche et des champs
des forêts et forêts de constellations.
Graine de la grande tribu des sables et cailloux
de toute cellule vivante,
pétales de floraison dans le vent,
solidaire de la joie et de la douleur.
D'une patrie de pensée infinie
de toute connaissance limitée
clairières de notre pensée finie.
Solidaire d'une commune ignorance
de tous nos forages, explorations, recherches
de notre désir infini de comprendre -
de toute lumière et de promesse de lumière
qu'elle témoigne d'elle-même ou de la nuit,
de celle à certaines heures que respirent
au désert de Judée les pierres -
Solidaire d'une patrie de mouvement infini
des limites de nos ici et maintenant innombrables. "

Lorand Gaspar
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Florent

Flocon a écrit :Florent, Ted répondra à sa façon, mais je vais te donner une réponse de linguiste.

Le texte de Ted est ce qu'on appelle, techniquement, une énigme : c'est-à-dire un exercice de style qui consiste à décrire un objet sans jamais le désigner. C'est au lecteur de trouver la bonne désignation.
Il y a une phrase de Borgès très parlante à ce sujet, qui dit en gros (j'ai la flemme et je suis pressée, donc je ne cherche pas la référence exacte, pardon) : si l'on écrit une énigme sur les échecs (le jeu de société, même si Borgès fait aussi là un jeu de mots et qu'il peut s'agir des échecs de la vie, mais bon, simplifions), on a le droit d'employer tous les termes qu'on veut, sauf le terme "échecs". C'est la règle... du jeu. :lol:

Bon, tu vas penser que les linguistes ont des façons bizarres et compliquées de s'amuser, et tu auras raison. :)
Okay Flocon, ya plus qu'a attendre que ted donne sa propre réponse.

Pour en revenir à ta réponse de linguiste je trouve que ce jeu est un peu risqué, surtout si on veut vraiment transmettre quelque chose de bien précis, le risque que la personne ne trouve pas est grand. Par contre si on veut laisser champ libre, c'est parfait.
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Flocon
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Florent a écrit :Pour en revenir à ta réponse de linguiste je trouve que ce jeu est un peu risqué, surtout si on veut vraiment transmettre quelque chose de bien précis, le risque que la personne ne trouve pas est grand. Par contre si on veut laisser champ libre, c'est parfait.
Entièrement d'accord.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
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Le texte de Lorand Gaspar est magnifique, merci Axiste. :)
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
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Je l'aime beaucoup aussi, si tu veux Flocon, il y a ce lien :)
http://www.espritsnomades.com/sitelitte ... par.html#3
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