Conscients de la souffrance provoquée par le fanatisme et l’intolérance, nous sommes déterminés à ne pas faire preuve d’idolâtrie, ni à nous attacher à une doctrine, théorie ou idéologie, même bouddhiste.
Les enseignements bouddhistes sont des moyens qui nous guident et nous aident à pratiquer le regard profond et à développer ainsi notre compréhension et notre compassion. Ce ne sont pas des doctrines pour lesquelles nous nous battrons, nous nous tuerons et nous allons nous sacrifier.
Thich Nhat Hanh - Les 14 entraînements de l’Ordre de L’Inter-être
Pourtant, il y a des moines qui se sacrifient. Pour que le bouddhisme ne disparaisse pas de leur pays.
Faut-il vraiment se laisser détruire sans réagir ?
Thich Nhat Hanh lui même, a du fuir le Vietnam et s'exiler pendant 39 ans.
flower_333 Sans doute qu'il faut conserver une attitude d'ouverture chaleureuse à l'égard de l'auteur d'un acte négatif tout en agissant autant qu'on le peut pour contrecarrer ce type d'acte.
Bien sûr, on ne peut pas mettre un acte en prison, dans ce cas s'il faut empêcher l'auteur d'avoir sa liberté d'action, c'est un moindre mal pour lui-même et la société.
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ces actes sont désespérés poussés au paroxysme de la souffrance et d'émotions violentes, sans pouvoir trouver d'issue.
Fuir pour agir autrement est une autre façon de "réagir" de s'engager à changer ou à préserver une chose, à commencer par soi-même si on veut garder vivant ce qu'on pense être bon et juste.
Il y a toujours moyen d'agir autrement, mais je rejoins aussi la compréhension de Dharmadathu.
Il n'est pas question d'idolâtrie, de fanatisme, quand il n'y a pas d'amalgame de fait avec la politique, la religion, l'amour et la sexualité, le show-biz et le star-system, et les personnes.
Il n'y a pas "d'attachement à une doctrine, théorie ou idéologie même bouddhiste." S'il n'y a pas de confusion.
L'enseignement est vivant bouge et se transforme en nous et se vérifie tout le temps.
Il n'y a pas de sacrifice quand "l'engagement", la pratique sont intégrés au quotidien différent de chacun, de sa situation et à son propre rythme.
ted a écrit :Pourtant, il y a des moines qui se sacrifient. Pour que le bouddhisme ne disparaisse pas de leur pays.
Faut-il vraiment se laisser détruire sans réagir ?
Thich Nhat Hanh lui même, a du fuir le Vietnam et s'exiler pendant 39 ans.
D'autre prient le Buddha de venir en leur aide, je répondrais ce que j'ai répondi a un ami qui disait: c'est con la religion tuer au nom de Dieu. Dieu est Amour, il faut avoir en soi cette état d'esprit pour être chrétien, car comme Jésus a dit on voit un bon arbre selon le fruit qui produit, que vaut un arbre mort qui se dit chrétien, curés ou autre devant Dieu ??
Dans ce questionnement c'est encore plus facile, celui qui cultive avidité "doctrine, culture" et cultive aversion "chercher a détruire ce qui est désagréable" cultive t'il réellement ce qui défend "enseignement du Buddha" ??
Moi je suis franc si je pars en guerre c'est uniquement pour moi-même, en guerre je défend rien d'autre que mes intérêts a moi. Thich Nanh Hanh fut intelligent de partir, le sang est utile pour faire des générations stupide. Celui qui sauve la religion le vit d'abord les autres sont déjà mort.
Le Bouddha était contre le sacrifice des animaux déjà, alors, les humains encore moins.
Que ce soit se battre les uns, les autres, la guerre, le meurtre, tuer ou se tuer par le suicide ( sacrifice humain ) qu'il soit héroïque "raisonné" ou passionnel, dépressif, ce sont des extrêmes, ce ne sont pas de bonnes solutions, de bonnes réponses à la violence, au fanatisme, à l'oppression, à l'intolérance.
Défendre, préserver sa religion, ou prendre soin des autres en négligeant sa propre survie, ses propres besoins, ce n'est pas équilibré.
Se défaire des emprises d'un régime politique, religieux ou autres, des manipulations, des influences malsaines, de la violence, des émotions négatives, des conditionnements, ne se fait pas en mettant fin à ses jours.
Vivre et guérir sont une aide de guérison pour les autres.
