Cinquième précepte bouddhiste : ne pas avaler d'intoxicants

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ted

Comment éviter de consommer des boissons et des produits qui troublent l'esprit, quand ce réflexe fait partie des habitudes et des traditions culturelles les plus répandues du pays ? :D
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Dharmadhatu
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jap_8 Il vaut mieux dans ce cas ne pas prendre ce voeu laïc, ou tout faire pour ne jamais avaler une seule goutte d'alcool, ne toucher à aucune cigarette (-qui fait rire ou pas) etc.... L'une de mes soeurs arrive très bien à ne jamais boire d'alcool (sachant que sinon, elle va se jeter sur la première clope qui traîne).

J'ai cru comprendre que lorsqu'on prend refuge, il y a 9 préceptes à suivre et que les 5 voeux laïcs (ne pas tuer, ne pas voler etc...) n'en font pas partie et ne sont pris que par le choix ultérieur des pratiquants. Il est donc possible de ne prendre que le ou les voeux que l'on est sûr de pouvoir tenir. Perso, je n'ai pris auprès de Sa Sainteté que les 3 premiers (j'étais persuadé ne plus avoir aucun voeu après avoir rendu les robes, ce qui est faux d'après une amie nonne, mais bon, par acquis de conscience...).

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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axiste
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C'est très difficile d'échapper au "tout petit verre" parce que c'est un rituel et pratiquement, si tu ne te joins pas pour trinquer c'est que tu dois presque avoir un problème... Plusieurs fois j'ai imaginé la scène autrement, je me disais: -" mais si on recommençais ?" on se rencontre et pas pour flouter ses sens, mais pour être lucide, présent, attentif et pour se faire du bien...mais c'était pas comme ça. C'est comme si c'était nécessaire de boire pour se libérer de tous les non dits, des tensions accumulées, on trinque et on repart à zéro, là, peu importe tes soucis ou la réalité, on partage ce moment. C'est aussi culturel, ça alimente les conversations: ce vin californien, ce champagne qui ne donne pas mal à la tête(encore heureux!), ce cidre excellent qui a un goût de terroir, pas trafiqué...(alors là, c'est presque du marketing pour t'inclure dans la vie locale)...bon, je sais pas, c'est vraiment compliqué, il faut être très fort et détaché beaucoup et prendre avec humour les propositions d'inclusion...lever son verre de jus de fruit avec conviction et sourire quand même, même si tu ne peux pas discuter sur le petit goût de vanille en arrière plan qui s'échappe dans chaque bulle et qui te laisse une fraîcheur sur le palais...ouf, l'apéritif se passe et pourtant c'est pas fini: à table le vin va couler à flot, et si tu as de la chance, tu vas échapper à la séance du digestif...
Comment faire ? Ne plus vivre dans ce milieu est la solution la plus simple, radicale.Quand c'est ta famille, c'est impossible.
Sinon, développer une autre éthique, une autre manière de penser et d'agir, fréquenter d'autres groupes qui respectent ça, et importer cela où que tu ailles, la porter dans tes pas. Surtout, ne pas s'en vouloir si on dérape, c'est juste normal, on est retombé dans les vieilles habitudes, et on a besoin de reprendre le truc au début, refaire de la clarté en soi, on a juste pris une vague, elle ne nous définit pas. Tenir bon et être ferme. Retrouver ses autres amis et savourer leur compagnie en prenant bien conscience de la richesse de chaque instant, se fondre dedans. Devenir eux. Et puis, forcément la balance va rester sur un côté définitivement, parce que la comparaison est vite établie: là, la pleine conscience et le bien être, là bas, leur absence...
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Katly

Bien que je n'ai pas l'habitude de prendre des intoxicants, comme l'alcool, tabac et autres à part à un rare repas de fête un verre de champagne ou de vin, je me contente très bien d'air de la forêt, d'amour( véritable) et d'eau fraîche et de jus de fruit.
Je suis d'accord avec cette démarche, évoqué par Dharmadathu, pour les voeux en général, c'est pour cela que je préfère prendre cela comme un entrainement plutôt que comme des voeux même si les voeux m'inspirent et me porte à l'élan plus haut. Et cela m'a libéré depuis d'une angoisse, et d'une peur inutiles de faire une erreur, c'est plus constructif en ce qui me concerne pour me donner confiance et courage. Je le vis mieux comme ça.
Katly

axiste a écrit :C'est très difficile d'échapper au "tout petit verre" parce que c'est un rituel et pratiquement, si tu ne te joins pas pour trinquer c'est que tu dois presque avoir un problème... Plusieurs fois j'ai imaginé la scène autrement, je me disais: -" mais si on recommençais ?" on se rencontre et pas pour flouter ses sens, mais pour être lucide, présent, attentif et pour se faire du bien...mais c'était pas comme ça. C'est comme si c'était nécessaire de boire pour se libérer de tous les non dits, des tensions accumulées, on trinque et on repart à zéro, là, peu importe tes soucis ou la réalité, on partage ce moment. C'est aussi culturel, ça alimente les conversations: ce vin californien, ce champagne qui ne donne pas mal à la tête(encore heureux!), ce cidre excellent qui a un goût de terroir, pas trafiqué...(alors là, c'est presque du marketing pour t'inclure dans la vie locale)...bon, je sais pas, c'est vraiment compliqué, il faut être très fort et détaché beaucoup et prendre avec humour les propositions d'inclusion...lever son verre de jus de fruit avec conviction et sourire quand même, même si tu ne peux pas discuter sur le petit goût de vanille en arrière plan qui s'échappe dans chaque bulle et qui te laisse une fraîcheur sur le palais...ouf, l'apéritif se passe et pourtant c'est pas fini: à table le vin va couler à flot, et si tu as de la chance, tu vas échapper à la séance du digestif...
Comment faire ? Ne plus vivre dans ce milieu est la solution la plus simple, radicale.Quand c'est ta famille, c'est impossible.
Sinon, développer une autre éthique, une autre manière de penser et d'agir, fréquenter d'autres groupes qui respectent ça, et importer cela où que tu ailles, la porter dans tes pas. Surtout, ne pas s'en vouloir si on dérape, c'est juste normal, on est retombé dans les vieilles habitudes, et on a besoin de reprendre le truc au début, refaire de la clarté en soi, on a juste pris une vague, elle ne nous définit pas. Tenir bon et être ferme. Retrouver ses autres amis et savourer leur compagnie en prenant bien conscience de la richesse de chaque instant, se fondre dedans. Devenir eux. Et puis, forcément la balance va rester sur un côté définitivement, parce que la comparaison est vite établie: là, la pleine conscience et le bien être, là bas, leur absence...
On peut apprécier sans excès, la convivialité en pleine conscience. J'ai entendu un médecin récemment qui disait qu'un demi-verre c'est déjà nocif, c'est vrai, sans doute et si en plus on le boit déprimé, y a des chances qu'il devienne une bouteille entière. Je crois que l'intention et la façon compte. C'est comme l'humour qui dégénère avec tout ça...
Si on a un jeune un peu gourmet qui vient à de rares occasions, c'est agréable de faire la cuisine ensemble, de partager les mets, un bon vin de façon modérée. Et de comprendre ce qu'est une conduite dangereuse par rapport à cela pour s'en prémunir.
Et pour la digestion, on peut aller marcher ou danser après. Les êtres humains ont toujours fait des choses comme ça pour se réunir, tant que c'est dans un milieu modéré, en acceptant l'éphémère, c'est positif.
( la production excessive pour l'alcool détruit la nature et les êtres. )
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Flocon
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Question difficile : pour ce qui me concerne, je ne consomme ni alcool, ni tabac, ni drogue d'aucune sorte et je suis très stricte sur ce point. J'ai de la chance, car les gens avec qui je vis, ou que je rencontre régulièrement, sont compréhensifs avec moi et acceptent cette particularité sans que j'aie d'explications à donner. Certains pensent peut-être que j'ai un problème, mais ils ont la bonté de ne pas exprimer leur pensée. :lol: Quant je trinque, c'est au jus d'orange et personne ne m'en veut, même à un mariage ou à une fête très animée.
Si ce n'était pas le cas, je ne sais pas comment je ferais. Il me semble que je resterais ferme, y compris au risque de froisser : ça me paraît le comportement qui me serait le plus adapté.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
onmyway

Je te bats Flocon là dessus je crois :mrgreen:
Pour moi c'est ni tabac et autres fumettes, ni alcool, ni drogues (sauf les princes de lu !) , ni café, ni sexe, ni bagnole (ou presque) (fumées toxiques);
Heureusement j'adore l'eau, je pourrais en boire des tonnes; et parfois un thé, ou un jus de raisin-pomme ou orange;
Y en a qui se disent moines et qui fument, ou boivent, ou sont mariés, vivent en couples, etc, bah moi sans avoir le statut "officiel" de moine, je me considère plus souvent moine ou renonçant qu'eux ;Mais quand on déteste les drogues diverses, ce n'est pas un renoncement, juste un choix personnel
onmyway

Pour les femmes qui pratiquent la Fée "lation", c'est aussi avaler un intoxicant !,
c'est une drogue dure le sexe, (enfin dure pas toujours :lol: )
Katly

Quand j'ai arrêté toutes habitudes ou excès d'intoxicants, l'un après l'autre dont le tabac en dernier au moment où j'ai découvert le bouddhisme, il y a six ans, ma famille a été stupéfaite et ne m'a presque pas cru. Bien que je ne l'affichais pas particulièrement, eux ils se sentaient un peu mal à l'aise et honteux de boire encore du vin et de fumer autant. Cela m'a fait un peu triste pour eux, en plus chez mon père, ils m'ont même fait des plats végétariens spécialement pour moi parfois. Alors j'ai parfois accepté un p'tit apéro, sans plus, pour pas que ça pèse trop sur nos relations déjà assez tendues et douloureuses. <<metta>>
Chacun va à son rythme et adopte l'attitude qui lui convient, cette souplesse me convient mieux à moi.
onmyway

Je n'ai jamais compris comment les gens peuvent se mettre à fumer ou boire de l'alcool;
Aucun autre animal, ne fait ça; Qui a déjà vu une grenouille avec une cigarette ? à part imposé par les humains, jamais;
Je fuis toujours les lieux enfumés, ou quand des gens fument pas loin, ou alors j'y passe en apnée, pour ne pas respirer cette odeur de mort;
L'alcool j'ai gouté un ou deux verres de champagne y a des années; bof, ça ne vaux pas un bon verre d'eau quand on a vraiment soif
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