Premier précepte bouddhiste : s'efforcer de ne pas tuer

ted

Chaque fois qu'on se déplace, qu'on marche dans l'herbe par exemple, on écrase des milliers de micro-organismes et de petites bêtes. :cool:
Katly

Lorsqu'on fait le ménage aussi. :roll:
Il y a plus de produits écologiques.
Mais pour une araignée par-exemple, ( si on est forcée de le faire, travail oblige ) on peut seulement soit la déloger, ou enlever la toile, ce qui revient au même, car elle changera d'abri pour un meilleur, faire sa toile hors du lieu.
On protège le plus naturellement possible le chat, le chien, des puces, qui peuvent se gratter jusqu'à sang et avoir une maladie grave. Les enfants sont traités contre les poux... Certains moustiques tuent.
Mais on ne peut pas tout laisser, dans un hôpital, on nettoie tout rigoureusement et en cas d'épidémie dans les lieux publics.
Même quand on ne sait pas comment ça se transmet comme le coronavirus.

Sinon, chaque fois que l'on marche le plus longtemps possible avec attention, calme et tranquillité, on fait des "petits miraculés". On prends l'habitude de remarquer ce que la plupart des autres ne voient pas. Quand nos pas sont doux, légers et sans bruits, on effraie peu d'êtres et on écrase à peine l'herbe.
Il y a des lieux où c'est plus facile que d'autres...

On ne peut pas éviter à cent pour cent, je crois mais faire de notre mieux, tout le mieux possible.
tongra

ted a écrit :Chaque fois qu'on se déplace, qu'on marche dans l'herbe par exemple, on écrase des milliers de micro-organismes et de petites bêtes. :cool:
Simplement vivre et respirer donne lieu à un perpétuel champ de bataille, dans nos corps, contre les microbes,virus et infections diverses. Devrions-nous nous supprimer pour ça ? :lol:
Katly

:) :oops: euh... non, moi j'ai pas envie, personnellement. :roll:
Même malade et contagieuse, j'essaierai encore de guérir en quarantaine. :roll:
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Dharmadhatu
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delphinus Quand on prend sa douche, qu'on lave ses vêtements, on tue d'innombrables acariens.

Même un yogi dans une grotte va en tuer dès qu'il s'assoit.

On peut toujours regretter tout ça en bloc et se dire que briser le voeu laïc de ne pas tuer concerne avant tout le fait de tuer un être humain.

Un Lama (Patrul Rinpotché je crois) donne dans un texte des mantras pour purifier l'acte de tuer des insectes quand on marche par exemple.

Peut-être que les préceptes sont là pour nous dire de calmer le jeu et de ne pas entretenir la motivation de tuer ?

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Katly

jap_8
Pour certaines personnes dont je fais partie, il n'y a pas d'intention de tuer, seulement de la peur, une peur viscérale, insoutenable... incontrôlable, dans le cas de la phobie qui est une maladie psychologique, mais se ressent dans le corps aussi. C'est dommage, parce que ce sont souvent aussi des gens qui adorent la nature, et ça les rend malheureux. Les "traitements de choc", style farces stupides, moqueries minimisantes ou la culpabilisation sont plutôt inutiles.:oops:
Cette phobie vient de l'enfance et est parfois transmise par un parent, un proche qui avait peur lui-même.
Mais on peut avoir un autre parent "antidote", comme mon grand-père qui était jardinier-paysagiste ( et éleveur ) mais qui utilisait, gardait des répulsif naturels, comme le crapaud pour protéger ses salades du jardin des limaces et c'était un amoureux des papillons.
Un jour, bien plus tard, j'ai caressé le dos d'une abeille butinant dans le jardin de mes beaux-parents pour montrer à mon fils... Butterfly_tenryu Grâce à cela et à la pratique de la méditation, j'ai pu progresser un peu.

http://bien-etre.excite.fr/vaincre-la-p ... 24673.html

S'il y a un(e) phobique de ce type, ici, il/elle comprendra. Bon courage. <<metta>>
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Dharmadhatu
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oiseau2julie Quand j'avais 6 ans, j'ai marché sur un nid de guêpes au cours d'une balade en forêt. Imaginez les dégâts ! :lol: Pendant pas mal de temps je me sauvais en courant dès que j'en voyais une. Et puis, c'est passé il y a quelques années: j'ai fini par comprendre qu'elles ne me voulaient aucun mal et ne faisaient que se défendre. Comprendre aura été un maître mot dans ma vie (même s'il y a encore du boulot ! :oops: ).

FleurDeLotus
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Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Katly

Exactement, jap_8 "comprendre", connaître... cela aide beaucoup. Wouaou ! quand même j'aurai été tétanisée, ce qui n'aurait été pas plus mal que de crier ou se débattre.
Et avant je ne savais même pas que c'était une phobie, une maladie, je croyais que j'étais complètement bête.
Oui ils ont souvent très peur aussi, les insectes, et réagissent pour se défendre. Combien de fois, ces derniers années j'ai fais cette expérience de voir celui qui avait le plus peur de l'autre, qui se sentait "agressé".
Il faut avouer que c'est assez comique parfois, j'arrive à en rire, à rire de moi. Récemment, ces premiers jours de printemps frisquet, j'ai voulu méditer aux abords de la forêt, sur l'herbe avec ma couverture. Je commençais à peine à baisser les yeux, qu'un gros bourdon est arrivé à tout birzingue sur moi droit vers mon visage, j'ai eu un mouvement de réaction à la fois de protection et de repoussement immédiat, et il a comme sursauté dans leur airs, et viré de bord, semblant aussi ahuri et effrayé que moi. Et là, j'ai ris, et j'ai dis tout haut : "eh, ben tu as eu peur autant que moi, je suis si affreuse que ça ?"
J'étais en forme, la forêt pouvait être heureuse aussi.

J'ai remarqué aussi que c'était souvent le bruit bien avant de voir. Mais quand on connaît, ça atténue. Je m'entraîne et quand j'entends un certain gros bzzz, je me dis : " non, respires, ça c'est le bourdon, tu sais bien, il fait fait beaucoup de bruit, mais ne pique pas". Ou "Hum... ça fait attention c'est le frelon, fais gaffe, prudence, reste pas dans les parages... ça c'est une abeille, une guêpe qui cherche nourriture, ça une araignée sur l'herbe, ton tapis est un obstacle, un autre support pour elle, c'est tout... ça marche. Ou je fais des souhaits, des voeux pour qu'ils partent, étonnement, ça marche aussi parfois.
Bref, c'est dans les airs et partout, ça me demande beaucoup d'énergie, alors parfois je rentre épuisée, ou vraiment parce que pas assez relax pour m'assoir ou m'allonger sur l'herbe, ou autrement je marche. Une fois, l'été dernier, très tôt le matin, j'ai marché pieds nus sur l'herbe, dans la rosée, le long de la rivière... c'était... j'ai pas de mots... J'aimerai ne plus avoir peur comme ça du tout, un jour.
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axiste
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Quand j'arrache des soi disant "mauvaises herbes", je me dis toujours qu'elles n'avaient rien demandées...elles étaient tranquilles là au grand air...si je les laisse elles prolifèrent partout et je me dis que ça permet à d'autres de respirer aussi...et puis je ne me dis plus rien. Parce que c'est sans fin. Si on sombre dans l'infiniment petit on n'en sort pas..comme dit Tongra...

Les guêpes je les aime...de loin. Comprendre oui, ça aide beaucoup, mais ça ne fait pas admettre le contact direct: je n'aime vraiment pas les sentir sur ma peau...
J'aime bien les abeilles aussi, mais je ne crois pas pouvoir les toucher...je me dis parfois que je devrais peut être m'occuper d'une ruche, je suis sûre alors que j'arriverai vraiment à les aimer sous tous les angles...je garde ça dans un coin de ma tête toujours..
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Katly

La phobie est une peur excessive extrême,conséquences naturelle d'un traumatisme parfois, sinon il y a la peur naturelle, l'instinct de défense et de survie de tout être humain. C'est normal. Pour revenir à ce niveau de peur, il faut " recommencer l'apprentissage", la vaincre, s'entraîner pour cela. C'est autre chose... Faut pas être découragé...

Quelques "mauvaises herbes", si elles sont là, il y a une bonne raison dans la nature. D'autres servent de compost...
Il n' y a pas de nuisibilité dans l'équilibre.
Les roses ont des épines, d'autres fleurs du poison et en même temps leurs corolles sont ouvertes à la lumière, aux abeilles, aux papillons...
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