Je crois que dans les cas d'urgence, on fait juste ce qui apparait évident, on ne se pose pas de questions…ainsi on aide quelqu'un à se relever ou à se déplacer…
Pour le reste je sais pas…mais ...si on donne pour renoncer au désir vis à vis d'un objet, on a quand même l'intention de donner…sinon on jetterait sans penser aux autres.
C'est compliqué de découper les choses, elles sont souvent teintées d'intentions multiples...
Ouah Jean, je suis assez d'accord
Action méritoire et/ou action efficace ?
On est soi-même seul(e) à savoir, seul(e) dans le silence et l'invisibilité.
« La seule façon d'accomplir est d'être. »
Lao-Tseu
« La seule façon d'accomplir est d'être. »
Lao-Tseu
Il y'a un bouquin que j'ai lu de je ne sais plus qui dont le titre était "sois !" c'est à dire l'impératif du verbe être qui implique un acte comme pour d'autres ordres tels que "fais", "vas" etc.« La seule façon d'accomplir est d'être. »
Cet impératif là, celui du verbe être, est un peu spécial car Il est impossible de faire quoi que ce soit pour être. Qu'on veuille être ou non, on est. Cela éclaire l'agir, celui qui est sensé être à l'origine de cet impératif du verbe être, celui de l'esprit qui veut agir sur l'esprit pour éliminer les impuretés, pour s'éveiller, pour devenir Bouddha etc, et montre sa limite lorsqu'il est question de réaliser précisément ce qu'on pourrait nommer "l'Essence Suprême", le Dharma, qui est toujours là, qu'on ait réalisé ou non sa nature.
<<metta>>
C'est pour ça que je pense que celui qui reconnaît qu'il accomplit une action pour qu'elle soit méritoire, la rend efficace complètement.
et que celui qui fait une action dans l'esprit qu'elle soit efficace, au sens où c'est expliqué dans cette file, fait en fait sans le vouloir une action qui lui apporte des mérites.
et que celui qui fait une action dans l'esprit qu'elle soit efficace, au sens où c'est expliqué dans cette file, fait en fait sans le vouloir une action qui lui apporte des mérites.
Bonjour,
Le but de ce thread était une réflexion sur la compréhension juste du kamma qui liée a une observance rigoureuse de Sila, la discipline éthique, constitue le chemin de base (mula magga). Les deux autres chemins étant le chemin préliminaire de la vision pénétrante vipassana (pubbabhaga magga), et enfin le Noble chemin (ariya magga). Il serait utile d'approfondir ces réflexions sur sila, vipassana et le noble chemin ultérieurement.
Le but de ce thread était une réflexion sur la compréhension juste du kamma qui liée a une observance rigoureuse de Sila, la discipline éthique, constitue le chemin de base (mula magga). Les deux autres chemins étant le chemin préliminaire de la vision pénétrante vipassana (pubbabhaga magga), et enfin le Noble chemin (ariya magga). Il serait utile d'approfondir ces réflexions sur sila, vipassana et le noble chemin ultérieurement.
La compréhension juste du kamma
On doit comprendre avec certitude le kamma avant de pouvoir pratiquer le Noble Octuple Sentier.
La doctrine du kamma joue un rôle très important dans le Bouddhisme. C'est le point central à saisir dans les enseignements du Bouddha et l'on doit le comprendre avec certitude avant de pouvoir pratiquer le Noble Octuple Sentier.
Comprendre de façon juste le kamma pousse l'individu à comprendre la causalité morale, qui comporte la compréhension des dix actions kammiques bénéfiques, à savoir générosité, moralité, méditation, dévotion, service, dédicace du mérite, réjouissance du mérite d'autrui, écoute de la doctrine, enseignement de la doctrine et correction des vues erronées d'autrui.
La compréhension juste inclut également la compréhension des dix actions kammiques négatives, à savoir tuer, voler, avoir une conduite sexuelle incorrecte, mentir, calomnier, parler violemment, parler de façon vaine, convoiter, être malveillant, avoir des vues erronées.
Les actions bénéfiques engendrent de bons résultats. Elles sont porteuses de mérite et conduisent au bonheur, maintenant et plus tard. C'est pourquoi les dix actions bénéfiques sont appelées la bonne ligne de conduite.
Les actions négatives engendrent de mauvaises conséquences. Elles enlèvent du mérite et conduisent à la souffrance et au malheur, maintenant et plus tard. C'est pourquoi les dix actions négatives sont appelées la mauvaise ligne de conduite.
Le sens littéral de kamma est "action" . Le Bouddha a défini le terme comme une volition. Toute action accomplie dans une intention pure est appelée kamma bénéfique.
Source
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Sabba danam dhammadanam jinati - Le don du Dhamma surpasse tout autre don Dhammapada
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
J'ai personnellement des difficultés à comprendre cette distinction entre kusala et punna parce que le Kusala Sutta parle d'actes "skillfull" et c'est alors de punna qu'il s'agit. Or le Sutta s'appelle "Kusala":
http://www.accesstoinsight.org/tipitaka ... .than.html
Normalement, bien agir avec la motivation d'en retirer quelque chose pour soi n'est pas la marque d'une motivation vertueuse ou méritoire.
Help !
http://www.accesstoinsight.org/tipitaka ... .than.html
Dans ma tradition, il est question d'actes méritoires (punya, que l'on n'est pas censé attendre pour soi-même, mais toujours dédier vers le but ultime) et il semble qu'ils soient synonymes d'actions efficaces (ou plus généralement désignées comme vertueuses). D'ailleurs un acte n'engendre des mérites que s'il est utile, bienfaisant, et donc vertueux, non ?"Abandon what is unskillful, monks. It is possible to abandon what is unskillful. If it were not possible to abandon what is unskillful, I would not say to you, 'Abandon what is unskillful.' But because it is possible to abandon what is unskillful, I say to you, 'Abandon what is unskillful.' If this abandoning of what is unskillful were conducive to harm and pain, I would not say to you, 'Abandon what is unskillful.' But because this abandoning of what is unskillful is conducive to benefit and pleasure, I say to you, 'Abandon what is unskillful.'
"Develop what is skillful, monks. It is possible to develop what is skillful. If it were not possible to develop what is skillful, I would not say to you, 'Develop what is skillful.' But because it is possible to develop what is skillful, I say to you, 'Develop what is skillful.' If this development of what is skillful were conducive to harm and pain, I would not say to you, 'Develop what is skillful.' But because this development of what is skillful is conducive to benefit and pleasure, I say to you, 'Develop what is skillful.'"
Normalement, bien agir avec la motivation d'en retirer quelque chose pour soi n'est pas la marque d'une motivation vertueuse ou méritoire.
Help !
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Dharmadhatu :
Dans ma tradition, il est question d'actes méritoires (punya, que l'on n'est pas censé attendre pour soi-même, mais toujours dédier vers le but ultime) et il semble qu'ils soient synonymes d'actions efficaces (ou plus généralement désignées comme vertueuses). D'ailleurs un acte n'engendre des mérites que s'il est utile, bienfaisant, et donc vertueux, non ?
Normalement, bien agir avec la motivation d'en retirer quelque chose pour soi n'est pas la marque d'une motivation vertueuse ou méritoire.
Bonjour Dharmadhatu,
Cela me semble tout à fait juste ce que tu dis, cependant, cela mérite à mon sens un petit complément.
Dans la tradition zen, Maître Deshimaru disait que la sagesse ultime (on pourrait dire le but ultime ) est sans but. Cela veut dire sans doute que celui dont l'esprit se cantonne à viser la vertu, ne sera pas encore en mesure de trouver cette efficacité dont nous parlons, ni ne pourra engendrer véritablement les mérites liés à l'utilité, au bienfaits et à la vertu d'actes qui seraient en revanche accomplis par une telle sagesse. En effet, on peut comprendre par là, que la visée même de la vertu fera obstacle à la spontanéité que seul celui qui a atteint cette forme de sagesse sans but est capable d'incarner, naturellement, automatiquement, inconsciemment comme le répétait si souvent Maître Deshimaru.
<<metta>>
PS :
Si je vise la vertu, est-ce que je ne vise pas une idée de la vertu ?
Si je vise la bonté, est-ce que je ne vise pas une idée de la bonté ?
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Merci. Ce que je comprends de ton propos, Jules, c'est qu'un acte n'est véritablement vertueux ou méritoire que s'il est associé à la sagesse ?
Cela ne semble pas correspondre à ce qu'on lit ici et là dans la tradition bouddhiste en général.
Par contre, ça correspond plutôt à la définition des paramitas.
Cela ne semble pas correspondre à ce qu'on lit ici et là dans la tradition bouddhiste en général.
Par contre, ça correspond plutôt à la définition des paramitas.
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Les choses ne sont-elles pas seulement l'idée qu'on en a ?Jules a écrit :Si je vise la vertu, est-ce que je ne vise pas une idée de la vertu ?
Si je vise la bonté, est-ce que je ne vise pas une idée de la bonté ?
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
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Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Oui, c’est cela, et que cette sagesse est spontanée, la même que celle qui s’exprime naturellement lorsqu’on respire inconsciemment.Dharmadhatu :
Merci. Ce que je comprends de ton propos, Jules, c'est qu'un acte n'est véritablement vertueux ou méritoire que s'il est associé à la sagesse ?
Je n’ai pas besoin de me faire une idée de la respiration pour savoir naturellement respirer.Les choses ne sont-elles pas seulement l'idée qu'on en a ?
<<metta>>