Un regard sur le Kalama Sutta (Bhikkhu Bodhi)

Dhammadanam

http://www.accesstoinsight.org/lib/auth ... ay_09.html
In this issue of the newsletter we have combined the feature essay with the "Sutta Study" column as we take a fresh look at an often quoted discourse of the Buddha, the Kalama Sutta. The discourse — found in translation in Wheel No. 8 — has been described as "the Buddha's Charter of Free Inquiry," and though the discourse certainly does counter the decrees of dogmatism and blind faith with a vigorous call for free investigation, it is problematic whether the sutta can support all the positions that have been ascribed to it. On the basis of a single passage, quoted out of context, the Buddha has been made out to be a pragmatic empiricist who dismisses all doctrine and faith, and whose Dhamma is simply a freethinker's kit to truth which invites each one to accept and reject whatever he likes.
Dans ce numéro du bulletin, nous avons combiné l'essai avec l'«Étude de Sutta" et jettons un regard neuf sur un discours souvent cité du Bouddha, le Sutta Kalama . Le discours a été décrit comme "Charte du Bouddha de la carte blanche », et que le discours est sans aucun doute contre les décrets du dogmatisme et de la foi aveugle avec un appel vigoureux au libre examen. Il est difficile de dire si le sutta peut prendre à charge toutes les positions qui lui ont été attribués. Sur la base d'un seul passage, cité hors contexte, le Bouddha est décrit comme un pragmatique empiriste qui rejette toute doctrine et foi, et dont le Dhamma serait simplement un kit de libre-penseur de la vérité, qui invite chacun à accepter et à rejeter tout ce qui il lui plait.

But does the Kalama Sutta really justify such views? Or do we meet in these claims just another set of variations on that egregious old tendency to interpret the Dhamma according to whatever notions are congenial to oneself — or to those to whom one is preaching? Let us take as careful a look at the Kalama Sutta as the limited space allotted to this essay will allow, remembering that in order to understand the Buddha's utterances correctly it is essential to take account of his own intentions in making them.
Mais le Kalama Sutta justifie il vraiment de telles opinions? Ou devons-nous satisfaire à ces revendications just another set of variations on that egregious old tendency to d'interpréter le Dhamma en fonction de ce que ces notions nous sont agréables - ou à celui qui les prêche? Jetons un coup d'oeil attentif au Kalama Sutta dans le cadre limité de cet essai, en se rappelant que pour comprendre correctement les énoncés du Bouddha , il est essentiel de tenir compte de ses propres intentions.

The passage that has been cited so often runs as follows: "Come, Kalamas. Do not go upon what has been acquired by repeated hearing, nor upon tradition, nor upon rumor, nor upon scripture, nor upon surmise, nor upon axiom, nor upon specious reasoning, nor upon bias toward a notion pondered over, nor upon another's seeming ability, nor upon the consideration 'The monk is our teacher.' When you yourselves know: 'These things are bad, blamable, censured by the wise; undertaken and observed, these things lead to harm and ill,' abandon them... When you yourselves know: 'These things are good, blameless, praised by the wise; undertaken and observed, these things lead to benefit and happiness,' enter on and abide in them."
Le passage qui a été si souvent citée est le suivant: « Kalamas, ne vous laissez pas guider par ce que vous avez entendu dire ni par les traditions. Ne vous laissez pas guider par l'autorité des textes religieux, ni par la simple logique ou les allégations, ni par les apparences, ni par la spéculation sur des opinions, ni par des vraisemblances probables, ni par la pensée : ‘Ce religieux est notre maître spirituel’. « Cependant, lorsque vous savez par vous-mêmes que certaines choses ne sont pas justes, qu‘elles sont blâmables, condamnées par les sages et que, lorsqu'on les met en pratique, elles conduisent au mal et au malheur, abandonnez-les ! (1)

1.reprise du passage sutta sur buddha-vacana.org / pas de traduction personnelle depuis l'anglais

Now this passage, like everything else spoken by the Buddha, has been stated in a specific context — with a particular audience and situation in view — and thus must be understood in relation to that context. The Kalamas, citizens of the town of Kesaputta, had been visited by religious teachers of divergent views, each of whom would propound his own doctrines and tear down the doctrines of his predecessors. This left the Kalamas perplexed, and thus when "the recluse Gotama," reputed to be an Awakened One, arrived in their township, they approached him in the hope that he might be able to dispel their confusion. From the subsequent development of the sutta, it is clear that the issues that perplexed them were the reality of rebirth and kammic retribution for good and evil deeds.
Maintenant ce passage, comme tout ce que le Bouddha a prononcé, a été déclaré dans un contexte spécifique à un public particulier et doit donc être compris en rapport à ce contexte. Les Kalamas, les citoyens de la ville de Kesaputta, avait été visités par des enseignants religieux aux points de vue divergents, chacun d'eux prônant ses propres doctrines et balayant les doctrines de ceux qui les avaient précédés. Cela laissaient perplexes les Kalamas qui, lorsque «Gotama le solitaire» réputé pour être un Eveillé arriva dans leur ville, s'approchèrent de lui dans l'espoir qu'il pourrait être en mesure de dissiper la confusion. Dès le développement ultérieur de ce sutta, il est clair que les questions qui laissent perplexes ont attrait à la réalité de la renaissance et de la rétribution karmique des bonnes et mauvaises actions.

The Buddha begins by assuring the Kalamas that under such circumstances it is proper for them to doubt, an assurance which encourages free inquiry. He next speaks the passage quoted above, advising the Kalamas to abandon those things they know for themselves to be bad and to undertake those things they know for themselves to be good. This advice can be dangerous if given to those whose ethical sense is undeveloped, and we can thus assume that the Buddha regarded the Kalamas as people of refined moral sensitivity. In any case he did not leave them wholly to their own resources, but by questioning them led them to see that greed, hate and delusion, being conducive to harm and suffering for oneself and others, are to be abandoned, and their opposites, being beneficial to all, are to be developed.
Le Bouddha commence en assurant aux Kalamas que dans de telles circonstances, il est approprié de douter car ceci encourage le libre examen. Ensuite, il cite le passage cité plus haut, en conseillant aux Kalamas d'abandonner les choses qu'ils savent être mauvaises pour eux mêmes et d'entreprendre les choses qu'ils savent être bonnes pour eux-mêmes . Ce conseil peut être dangereux si il est donnée à ceux dont l'éthique est peu développée, et nous pouvons donc supposer que le Bouddha considérait les Kalamas comme ayant une morale affinée. En tout cas, il ne les abandonna pas à leur sort, mais les encouragea à s'interroger sur leurs conduites et constater que la cupidité, la haine et l'illusion, étaient de nature à nuire à soi et aux autres, qu'il fallait abandonner ces conduites et développer leurs contraires, bénéfiques pour tous.

The Buddha next explains that a "noble disciple, devoid of covetousness and ill will, undeluded" dwells pervading the world with boundless loving-kindness, compassion, appreciative joy and equanimity. Thus purified of hate and malice, he enjoys here and now four "solaces": If there is an afterlife and kammic result, then he will undergo a pleasant rebirth, while if there is none he still lives happily here and now; if evil results befall an evil-doer, then no evil will befall him, and if evil results do not befall an evil-doer, then he is purified anyway. With this the Kalamas express their appreciation of the Buddha's discourse and go for refuge to the Triple Gem.
Le Bouddha explique ensuite qu'un "noble disciple, dépourvu de convoitise et de mauvaise volonté, sans illusions, demeure dans le monde avec infinie bonté, compassion, joie et équanimité. Ainsi purifié de la haine et de la méchanceté, il bénéficie d’ore et déjà des quatre «consolations»: S'il y'a une vie après la mort et un résultat karmique, alors il subira une renaissance agréable, tandis que si il n'y en a pas il vit toujours heureux ici et maintenant, si de mauvais résultats s'abattent sur un malfaiteur, alors aucun mal ne lui arrivera, et si mauvais de résultats n'arrivent pas à un malfaiteur-il est pur.

Now does the Kalama Sutta suggest, as is often held, that a follower of the Buddhist path can dispense with all faith and doctrine, that he should make his own personal experience the criterion for judging the Buddha's utterances and for rejecting what cannot be squared with it? It is true the Buddha does not ask the Kalamas to accept anything he says out of confidence in himself, but let us note one important point: the Kalamas, at the start of the discourse, were not the Buddha's disciples. They approached him merely as a counselor who might help dispel their doubts, but they did not come to him as the Tathagata, the Truth-finder, who might show them the way to spiritual progress and to final liberation.
Maintenant, le Kalama Sutta propose il, comme cela est souvent soutenu, qu'un adepte de la voie bouddhiste puisse se passer de toute foi et doctrine, qu'il se base sur son expérience personnelle comme critère pour juger de la parole du Bouddha et de rejeter ce qui ne peut être concilié ? Il est vrai que le Bouddha ne demande pas aux Kalamas d'accepter tout ce qu'il dit , mais notons un point important: les Kalamas, au début du discours, ne sont pas les disciples du Bouddha. Ils s'approchèrent de lui que comme un conseiller qui pourrait les aider à dissiper leurs doutes, mais ils ne sont pas venus à lui comme le Tathagata, celui qui pourrait leur montrer le chemin du progrès spirituel et de la libération finale.

Thus, because the Kalamas had not yet come to accept the Buddha in terms of his unique mission, as the discloser of the liberating truth, it would not have been in place for him to expound to them the Dhamma unique to his own Dispensation: such teachings as the Four Noble Truths, the three characteristics, and the methods of contemplation based upon them. These teachings are specifically intended for those who have accepted the Buddha as their guide to deliverance, and in the suttas he expounds them only to those who "have gained faith in the Tathagata" and who possess the perspective necessary to grasp them and apply them. The Kalamas, however, at the start of the discourse are not yet fertile soil for him to sow the seeds of his liberating message. Still confused by the conflicting claims to which they have been exposed, they are not yet clear even about the groundwork of morality.
Ainsi, parce que les Kalamas n'était pas encore venu à accepter le Bouddha comme celui qui révèle vérité libératrice, il n'aurait pas été de rigueur d'exposer le Dhamma comme son propre remède tels que les Quatre Nobles Vérités, les trois caractéristiques et les méthodes de contemplation basés sur celles ci. Ces enseignements sont spécifiquement destinés à ceux qui ont accepté le Bouddha comme leur guide et dans les suttas il les expose uniquement à ceux qui «ont acquis la foi dans le Tathagata" et qui possèdent le recul nécessaire pour les comprendre et les appliquer. Les Kalamas cependant, au début du discours n'ont pas encore le terreau fertile pour le Bouddha de semer les graines de son message libérateur. Toujours confus par les revendications conflictuelles qui leurs ont étés exposés, les fondements de la morale ne leurs sont pas encore limpides.

Nevertheless, after advising the Kalamas not to rely upon established tradition, abstract reasoning, and charismatic gurus, the Buddha proposes to them a teaching that is immediately verifiable and capable of laying a firm foundation for a life of moral discipline and mental purification. He shows that whether or not there be another life after death, a life of moral restraint and of love and compassion for all beings brings its own intrinsic rewards here and now, a happiness and sense of inward security far superior to the fragile pleasures that can be won by violating moral principles and indulging the mind's desires. For those who are not concerned to look further, who are not prepared to adopt any convictions about a future life and worlds beyond the present one, such a teaching will ensure their present welfare and their safe passage to a pleasant rebirth — provided they do not fall into the wrong view of denying an afterlife and kammic causation.
Néanmoins, après avoir avisé les Kalamas de ne pas se fier à la tradition établie, le raisonnement abstrait, et les gourous charismatiques, le Bouddha leur propose un enseignement qui est immédiatement vérifiable et capable de jeter des bases solides pour une vie de discipline morale et de purification mentale. Il montre qu'il y'ait une vie après la mort ou non, une vie de morale retenue (contrainte?), d'amour et de compassion pour tous les êtres apporte ses propres récompenses intrinsèques, ici et maintenant, un bonheur et un sentiment de sécurité intérieure de loin supérieure aux plaisirs fragiles qui peuvent être acquises en violant les principes moraux et de se livrer aux désirs de l'esprit. Pour ceux qui ne sont pas concernés par cette recherche, qui ne sont pas prêts à adopter ces convictions sur la vie future et l'au delà, un tel enseignement veillera à leur bien-être présent et leur passage en toute sécurité à une renaissance agréable - à condition de ne pas tomber dans la vue erronée laquelle est de nier un lien de causalité entre renaissance et karma.

However, for those whose vision is capable of widening to encompass the broader horizons of our existence, this teaching given to the Kalamas points beyond its immediate implications to the very core of the Dhamma. For the three states brought forth for examination by the Buddha — greed, hate and delusion — are not merely grounds of wrong conduct or moral stains upon the mind. Within his teaching's own framework they are the root defilements — the primary causes of all bondage and suffering — and the entire practice of the Dhamma can be viewed as the task of eradicating these evil roots by developing to perfection their antidotes — dispassion, kindness and wisdom.
Cependant, pour ceux dont la vision est suffisamment large pour englober les horizons de notre existence, cet enseignement donné aux Kalamas évoque des implications immédiates au cœur même du Dhamma. L'examen par le Bouddha fait ressortir que ces trois états - l'avidité, la haine et l'illusion - ne sont pas seulement des raisons de mauvaise conduite ou de souillures de l'esprit. Dans le cadre de son enseignement, ils sont des souillures profondes - les causes primaires de toute servitude et de souffrance - et la pratique du Dhamma peut être considérée comme l'éradication de ces tâches par le développement de la perfection de leurs antidotes - absence de passion, bonté et sagesse .

Thus the discourse to the Kalamas offers an acid test for gaining confidence in the Dhamma as a viable doctrine of deliverance. We begin with an immediately verifiable teaching whose validity can be attested by anyone with the moral integrity to follow it through to its conclusions, namely, that the defilements cause harm and suffering both personal and social, that their removal brings peace and happiness, and that the practices taught by the Buddha are effective means for achieving their removal. By putting this teaching to a personal test, with only a provisional trust in the Buddha as one's collateral, one eventually arrives at a firmer, experientially grounded confidence in the liberating and purifying power of the Dhamma. This increased confidence in the teaching brings along a deepened faith in the Buddha as teacher, and thus disposes one to accept on trust those principles he enunciates that are relevant to the quest for awakening, even when they lie beyond one's own capacity for verification. This, in fact, marks the acquisition of right view, in its preliminary role as the forerunner of the entire Noble Eightfold Path.
Ainsi, le discours aux Kalamas est un test pour gagner la confiance dans le Dhamma comme une doctrine de délivrance viable. Nous commençons par un enseignement immédiatement vérifiable dont la validité peut être attestée par n'importe qui ayant l'intégrité morale de le suivre jusqu'à ses conclusions, à savoir que les souillures occasionnent préjudices et souffrances personnelles et sociales, que leurs éliminations apportent la paix et le bonheur, et que les pratiques enseignées par le Bouddha sont des moyens efficaces pour atteindre leur éradication. En proposant cet enseignement comme un test, avec pour garantie, seulement une confiance provisoire dans le Bouddha, on arrive finalement à la fermeté, la confiance expérimentalement ancrée dans la puissance libératrice et purificatrice du Dhamma. Cette confiance accrue dans l'enseignement apporte avec lui une foi approfondie dans le Bouddha en tant que professeur, et donc d'accepter de faire confiance aux principes qu'il énonce lesquels sont pertinents pour la quête de l'éveil, même quand ils se trouvent au-delà de notre propre capacité de vérification. En fait cela représente l'acquisition de la vue juste, dans son rôle préliminaire du Noble Octuple Sentier.

Partly in reaction to dogmatic religion, partly in subservience to the reigning paradigm of objective scientific knowledge, it has become fashionable to hold, by appeal to the Kalama Sutta, that the Buddha's teaching dispenses with faith and formulated doctrine and asks us to accept only what we can personally verify. This interpretation of the sutta, however, forgets that the advice the Buddha gave the Kalamas was contingent upon the understanding that they were not yet prepared to place faith in him and his doctrine; it also forgets that the sutta omits, for that very reason, all mention of right view and of the entire perspective that opens up when right view is acquired. It offers instead the most reasonable counsel on wholesome living possible when the issue of ultimate beliefs has been put into brackets.
En réaction à la religion dogmatique et la soumission au paradigme régnant du savoir scientifique, il est devenu systématique en faisant appel au Kalama Sutta que l'enseignement du Bouddha demande de renoncer à la foi et la doctrine et d'accepter uniquement ce nous pouvons vérifier personnellement. Cette interprétation du sutta oublie que le conseil donné aux Kalamas était subordonnée à la condition qu'ils n'étaient pas encore prêts à remettre leur foi dans le Bouddha et sa doctrine, il oublie aussi que le sutta omet, pour cette même raison , toute mention à la vue juste et à la perspective qui s'ouvre quand on acquiert la vue juste. Il propose plutôt le conseil le plus raisonnable sur une vie saine lorsque la question des convictions a été mis entre parenthèses.

What can be justly maintained is that those aspects of the Buddha's teaching that come within the purview of our ordinary experience can be personally confirmed within experience, and that this confirmation provides a sound basis for placing faith in those aspects of the teaching that necessarily transcend ordinary experience. Faith in the Buddha's teaching is never regarded as an end in itself nor as a sufficient guarantee of liberation, but only as the starting point for an evolving process of inner transformation that comes to fulfillment in personal insight. But in order for this insight to exercise a truly liberative function, it must unfold in the context of an accurate grasp of the essential truths concerning our situation in the world and the domain where deliverance is to be sought. These truths have been imparted to us by the Buddha out of his own profound comprehension of the human condition. To accept them in trust after careful consideration is to set foot on a journey which transforms faith into wisdom, confidence into certainty, and culminates in liberation from suffering.
Ce que l'on peut à juste titre garder en mémoire sont que ces aspects de l'enseignement du Bouddha qui relèvent de la compétence de notre expérience ordinaire peuvent être personnellement confirmés par l'expérience, et que cette confirmation constitue une base solide pour placer la foi dans ces aspects de l'enseignement qui nécessairement transcendent ordinaire expérience. La foi dans l'enseignement du Bouddha n'est jamais considérée comme une fin en soi, ni comme une garantie suffisante de libération, mais seulement comme le point de départ d'un processus évolutif de transformation intérieure qui vient à l'accomplissement dans l'intuition personnelle. Mais pour que cette idée d'exercer une véritable fonction libératrice, elle doit se dérouler dans le cadre d'une compréhension exacte des vérités essentielles concernant notre situation dans le monde et le domaine où la délivrance doit être recherchée. Ces vérités nous ont étés communiquées par le Bouddha à partir de sa compréhension profonde de la condition humaine. Pour les accepter en confiance après un examen minutieux il faut mettre le pied sur un parcours qui transforme la foi en sagesse, la confiance en certitude, et se termine par la libération de la souffrance.
Dernière modification par Dhammadanam le 28 avril 2013, 14:33, modifié 8 fois.
Avatar de l’utilisateur
Flocon
Messages : 1701
Inscription : 19 mai 2010, 07:59

Proposition de reprise du premier paragraphe

Précision : la traduction proposée par Dhammadanam est reprise par petits morceaux, qui apparaissent barrés tandis que ma propre proposition est en caractères normaux. Quant les deux coïncident, il n'y a que les caractères normaux. Cela ne signifie pas que je suggère de presque tout remplacer :oops: , c'est juste le moyen le plus commode que j'ai trouvé pour mettre les deux traductions en regard de façon parlante. L'idéal serait en fait un tableau mais je n'ai pas trouvé le moyen d'en insérer un dans le forum.
Des remarques explicatives sont ajoutées en bleu, entre parenthèses.

In this issue of the newsletter we have combined the feature essay with the "Sutta Study" column as we take a fresh look at an often quoted discourse of the Buddha, the Kalama Sutta. The discourse — found in translation in Wheel No. 8 — has been described as "the Buddha's Charter of Free Inquiry," and though the discourse certainly does counter the decrees of dogmatism and blind faith with a vigorous call for free investigation, it is problematic whether the sutta can support all the positions that have been ascribed to it. On the basis of a single passage, quoted out of context, the Buddha has been made out to be a pragmatic empiricist who dismisses all doctrine and faith, and whose Dhamma is simply a freethinker's kit to truth which invites each one to accept and reject whatever he likes.


Dans ce numéro du bulletin,

nous avons combiné l'essai avec l'«Étude de Sutta" nous avons introduit de l’essai dans la colonne de l’ « étude de sutta », (nécessiterait une note pour préciser ce qu'est la "colonne" mais je suppose que c'est un choix typographique du bulletin où le texte a été publié à l'origine).

et jettons un regard neuf car nous portons un regard neuf (ou « nous reprenons à nouveaux frais »)

sur un discours souvent cité du Bouddha, le Sutta Kalama

Le discours a été décrit», Le discours –qu’on peut trouver en traduction dans La Roue n° 8–, a été décrit (il manque un morceau du texte dans la traduction proposée)

comme "Charte du Bouddha de la carte blanche comme « La Charte du Bouddha pour le libre examen »

et que le discours est sans aucun doute contre les décrets du dogmatisme et de la foi aveugle ; bien que le discours, à coup sûr, prenne le contrepied des décrets dogmatiques et de la foi aveugle

avec un appel vigoureux au libre examen dans un vigoureux appel à pratiquer une libre enquête,

Il est difficile de dire si le sutta

peut prendre à charge toutes les positions qui lui ont été attribuées contient réellement toutes les positions qui lui ont été attribuées.

Sur la base d'un seul passage, cité hors contexte,

le Bouddha est décrit comme un pragmatique empiriste on a fait du Bouddha un empiriste pragmatique,

qui rejette toute doctrine et foi, qui disqualifie toute doctrine et toute foi,

et dont le Dhamma serait simplement un kit de libre-penseur de la vérité, et dont la Loi n’est qu’une trousse à outil pour qu’un libre-penseur «bricole» la vérité,

qui invite chacun à accepter et à rejeter tout ce qui il lui plait.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Répondre