Je retiens que, malgré la bonne volonté évidente des traducteurs, la traduction de
"asava" par
"choses composées" est trompeuse, car ne restituant pas la coloration : "infecte", "impure", "toxique".
Cette traduction, proposée indirectement par l'UBE, Université Bouddhique Européenne, (à ne pas confondre avec l'UBF (Union Bouddhiste de France)), n'est elle pas susceptible d'induire en erreur le pratiquant en l'orientant vers une vision "non-duelle", tout en occultant le nécessaire travail personnel à effectuer sur les quatre débordements : débordement des sens (kâma), débordement pour une existence éternelle (bhava), débordement des vues fausses (dittha) et débordement de l'ignorance (avijja) ?
Partant de ce constat, je privilégierais la traduction de Yudo (Michel Proulx) et de Rémy :
http://www.buddha-vacana.org/fr/sutta/m ... mn036.html
plutôt que celle proposée par l'Université Bouddhique Européenne (UBE),
http://www.bouddhisme-universite.net/CE ... -sutta.pdf ,
qui a, par ailleurs, d'excellents enseignants.
Mais l'objectif de l'UBE est sans doute de faire découvrir le bouddhisme au plus grand nombre, que de traquer les subtilités de traduction à partir du Pali.