L'androgynie : une voie vers l'éveil ?

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http://www.buddha-vacana.org/fr/sutta/a ... 7-051.html

Voici un sutra étonnant où le Bouddha nous explique comment ne pas nous attacher à notre conditionnement sexuel : notre masculinité ou notre féminité.
Pour plus de lisibilité, je le poste en plusieurs messages.

AN 7.51
Saṃyoga Sutta
— Union et désengagement —

Comment une femme ou un homme transcendent respectivement féminité et masculinité, et se désengagent vis-à-vis du sexe opposé.

• – Bhikkhus, je vais vous enseigner un discours sur le Dhamma à propos de l'union et du désengagement. Ecoutez et faites bien attention, je vais parler.
  – Oui, Bhante, répondirent les bhikkhus.
  – Et qu'est-ce, bhikkhus, que ce discours sur le Dhamma à propos de l'union et du désengagement ?

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http://www.buddha-vacana.org/fr/sutta/a ... 7-051.html

Une femme se préoccupe intérieurement de ses facultés féminines, ses gestes féminins, ses manières féminines, ses poses féminines, ses désirs féminins, sa voix féminine, ses charmes féminins. Elle en est excitée, elle s'en délecte. Etant excitée par cela et s'en délectant, elle se préoccupe extérieurement des facultés masculines, des gestes masculins, des manières masculines, des poses masculines, des désirs masculins, des voix masculines, des charmes masculins. Elle en est excitée, elle s'en délecte. Etant excitée par cela et s'en délectant, elle désire l'union avec ce qui est extérieur à elle, et elle désire le plaisir et la joie qui apparaissent avec cette union. Se délectant de sa féminité, s'y attachant, une femme s'engage dans l'union avec les hommes. Voici comment une femme ne transcende pas sa féminité.

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http://www.buddha-vacana.org/fr/sutta/a ... 7-051.html

Un homme se préoccupe intérieurement de ses facultés masculines, ses gestes masculins, ses manières masculines, ses poses masculines, ses désirs masculins, sa voix masculine, ses charmes masculins. Il en est excité, il s'en délecte. Etant excité par cela et s'en délectant, il se préoccupe extérieurement des facultés féminines, des gestes féminins, des manières féminines, des poses féminines, des désirs féminins, des voix féminines, des charmes féminins. Il en est excité, il s'en délecte. Etant excité par cela et s'en délectant, il désire l'union avec ce qui est extérieur à lui, et il désire le plaisir et la joie qui apparaissent avec cette union. Se délectant de sa masculinité, s'y attachant, un homme s'engage dans l'union avec les femmes. Voici comment un homme ne transcende pas sa masculinité.

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C'est ainsi qu'il y a union. Et comment, bhikkhus, y a-t-il désengagement ?

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Une femme ne se préoccupe pas intérieurement de ses facultés féminines, ses gestes féminins, ses manières féminines, ses poses féminines, ses désirs féminins, sa voix féminine, ses charmes féminins. Elle n'en est pas excitée, elle ne s'en délecte pas. N'étant pas excitée par cela et ne s'en délectant pas, elle ne se préoccupe pas extérieurement des facultés masculines, des gestes masculins, des manières masculines, des poses masculines, des désirs masculins, des voix masculines, des charmes masculins. Elle n'en est pas excitée, elle ne s'en délecte pas. N'étant pas excitée par cela et ne s'en délectant pas, elle ne désire pas l'union avec ce qui est extérieur à elle, et elle ne désire pas le plaisir et la joie qui apparaissent avec cette union. Ne se délectant pas de sa féminité, ne s'y attachant pas, une femme se désengage des hommes. Voici comment une femme transcende sa féminité.

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http://www.buddha-vacana.org/fr/sutta/a ... 7-051.html

Un homme ne se préoccupe pas intérieurement de ses facultés masculines, ses gestes masculins, ses manières masculines, ses poses masculines, ses désirs masculins, sa voix masculine, ses charmes masculins. Il n'en est pas excité, il ne s'en délecte pas. N'étant pas excité par cela et ne s'en délectant pas, il ne se préoccupe pas extérieurement des facultés féminines, des gestes féminins, des manières féminines, des poses féminines, des désirs féminins, des voix féminines, des charmes féminins. Il n'en est pas excité, il ne s'en délecte pas. N'étant pas excité par cela et ne s'en délectant pas, il ne désire pas l'union avec ce qui est extérieur à lui, et il ne désire pas le plaisir et la joie qui apparaissent avec cette union. Ne se délectant pas de sa masculinité, ne s'y attachant pas, un homme se désengage des femmes. Voici comment un homme transcende sa masculinité.

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http://www.buddha-vacana.org/fr/sutta/a ... 7-051.html

C'est ainsi qu'il y a désengagement.

Voici, bhikkhus, quel est ce discours sur le Dhamma à propos de l'union et du désengagement.

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Ce sutta est bien sur très difficile à appliquer, et c'est très bien comme ça ! ba11


Note :
Il faut bien comprendre que le Bouddha s'adressait à des moines et nonnes qui avaient fait voeu d'abstinence.

[Dharmadhatu]

Ca fonctionne bien pour les vajrayanistes parce que selon la ou les déités correspondant à leurs pratiques, ils/elles peuvent se visualiser indifféremment comme une déité féminine ou masculine. Et même s'ils/elles pratiquent une déité de même sexe qu'eux/elles-mêmes, il y a dans les Anuttarayoga Tantras les consort(e)s, qui ne devraient pas être expérimenté(e)s comme extérieur(e)s à la déité principale.

Je crois qu'il existe même une déité androgyne, Maning.

En même temps, je ne sais pas si l'androgynie en tant que telle est une voie vers l'Eveil. Disons que tout devrait pouvoir être une voie vers l'Eveil.

[Sourire]

Ce sutta est bien sur très difficile à appliquer, et c'est très bien comme ça ! ba11

Ah ben ? tu trouves ?

Bon, OK... J'ai encore des côtés féminin. J'adore les gosses. Mais même plus très accro à l'idée de vouloir en faire moi-même...
Par contre, me sens fichtrement libérée de pas avoir à me soucier des mecs. De toutes façons, ils pensent tous à la même chose quand ils causent avec une fille. Pas demain la veille qu'y en aura un dont l'idée première sera de fonder une famille. Perte de temps, quoi... Et souffrances inutiles au final.
Je fais pas une croix dessus non plus... Mais toute féministe que je sois, je deviens très vieux-jeu sur la façon de se rencontrer. Bien se connaître avant, y'a que ça de vrai.