
Par conséquent, les deux vérités sont "une entité et différents isolés", comme "produit" et "phénomène impermanent". Si les deux vérités sont différentes sans même une identité d'entité [c-à-d. "même essence" ici, note perso], il y a quatre erreurs:
- il s'ensuit [absurdement] que l'absence d'existence réelle de la forme ne doit pas être le mode ultime d'existence de la forme.
- il s'ensuit [absurdement] que la réalisation de l'absence d'existence réelle de la forme ne doit pas éliminer par sa force l'appréhension de signes [existant réellement] de la forme.
- il s'ensuit [absurdement] que la méditation des yogis des hautes voies n'a pas de sens.
- il s'ensuit [absurdement] que même un Bouddha n'a pas abandonné tous les liens de l'appréhension de signes [existant réellement] et les souillures de l'appropriation d'états nocifs [angl. assumption of bad states].
etc... Si les deux vérités sont une de telle sorte que même leurs isolés soient individuellement indifférentiables:
- il s'ensuit [absurdement] qu'une fois les vérités obscurcissantes erronées, les actions [contaminées], et les facteurs mentaux afflictifs abandonnés, il en est de même pour l'ultime, l'ainsité de ces phénomènes.
- il s'ensuit [absurdement] qu'à l'instar des vérités voilées, l'ultime a des aspects différents, dissemblables.
- il s'ensuit [absurdement] que, de même que les vérités voilées sont erronées, de même l'ultime serait susceptible d'être teinté de souillures.
- il s'ensuit [absurdement] que même les êtres ordinaires [par opposition aux Aryas des 3 Véhicules, n. p.] sont capables d'appréhender l'ultime de manière manifeste.
etc... Par conséquent, bien que les deux vérités soient ontologiquement indifférentiables en tant que vides d'existence réelle, elles sont établies comme différentes au regard de leurs isolés [tib. dogpa, n.p.] qui sont leurs bases de dépendance.
Jamyang Shépa
Note dans le texte Lhagthong Tchènmo traduit(s) par Jeffrey Hopkins, Tsongkhapa's Final Exposition of Wisdom.

