Sondage: avez-vous une pratique essentielle ?

Avez-vous une pratique essentielle ?

Le sondage est terminé depuis le 23 septembre 2012, 16:07

 
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Jean

Il y a un point de vue ou on a depuis toujours "la présence" ou "La pleine Conscience"

Un autre point de vue ou on accède à la pratique essentielle par la pratique secondaire et puis avec le temps c'est la pratique essentielle qui fait pratiquer la pratique secondaire pour retrouver la pratique essentielle. C'est un peu comme une respiration profonde ou un soupir qui se produisent d'eux-mêmes. D'abord on a une pratique essentielle, ensuite c'est la pratique essentielle qui nous a.

On pourrait dire aussi c'est la nature de Bouddha qui pousse à pratiquer la pratique secondaire pour manifester sa présence.
Sourire

Jean a écrit :D'abord on a une pratique essentielle, ensuite c'est la pratique essentielle qui nous a.
Je me suis posé cette question...
Mais je n'arrive pas à m'y faire vraiment.
Est-ce que au début, quand on la "cherche", elle n'est pas simplement en germination ? Puis sous serre, comme une jeune plante ?


Le "une" de "une pratique essentielle" me gêne aussi.
Où est la limite d'une pratique ? Est-ce qu'il y a des étiquettes "là c'est la pratique ceci", "là c'est la pratique cela" ?
Jean

Sourire a écrit
Est-ce que au début, quand on la "cherche", elle n'est pas simplement en germination ? Puis sous serre, comme une jeune plante ?
Il me semble aussi correct de voir le cheminent spirituel ainsi. L'image du germe, de la plante est utilisé par de nombreux enseignants, ils y ajoutent même l'arrosage, la fertilisation, l'effet du soleil.
Le "une" de "une pratique essentielle" me gêne aussi.
Où est la limite d'une pratique ? Est-ce qu'il y a des étiquettes "là c'est la pratique ceci", "là c'est la pratique cela" ?
Cette histoire de pratique essentielle, c'est pour prévenir la confusion que la connaissance des innombrables pratiques, moyens habiles qui existent dans le Bouddhisme peut provoquer. Cela crée une echelle d'importance et permet de mieux comprendre, s'y retrouver.

Cela s'approche aussi de l'image du doigt et de la lune. La lune serait la pratique essentielle le doigt la pratique secondaire et différents doigts peuvent montrer la lune.

Si cette image a été souvent reprise c'est qu'il a été remarqué que l'erreur était assez répandue de donner plus d'importance au doigt qu'à la lune.

Dans le Dzogchen, une des pratiques consiste à contempler le ciel. Certaines personnes regardent donc le ciel et disent "Ben quoi, c'est le ciel, il est bleu et alors, une déité ou une soucoupe volante vont-elles apparaître?" et sont très déçus parce que rien ne se passe. Alors qu'il s'agit de ressentir à l’intérieur de soi la clarté, l'ouverture, l'espace du ciel pour ensuite cultiver cet état de conscience.
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Dharmadhatu
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:D Je discute parfois avec Othok Rinpotché, notre Lama résident, et il rappelle souvent ça: l'essence du Dharma est de transformer sa façon de penser, de voir les choses, se débarrasser des afflictions encore et encore. Pas besoin d'être bouddhiste pour ça bien sûr, et toute pratique est bonne si elle permet cela.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
FA

Pour moi l'essence du Dharma est l’absence d'essence. anjalimetta
C'est bon je sors... ::mr yellow::

Fa
Sourire

:D Je vois que tu vas encore plus loin que moi...
Mais pour le moment, il s'agissait de l'essence de la pratique.

Essence de la pratique = Dharma
Essence du dharma = non-essence
c'est ça ?
longchen2

Cette question de la pratique essentielle est toujours dans un coin de mon esprit.

Ce que je veux dire, c’est que j’essaye de comprendre ce qui devrait être au premier plan (en un certain sens toujours devant mes yeux), et ce vis à vis de quoi je peux lâcher du lest si je peux dire.
J’ai un classeur où j’ai fait une sortie papier de ce que j’estime essentiel, et même dans ce classeur (l’objectif est qu’il soit le plus léger possible), l’ordre compte, il y a un sous-classement.
C’est important d’être organisé :cool:
ted

Tiens ! Ca me rappelle quand je faisais des fiches avec les citations Zen et Dzogchen... :D
Ha ! C'était le bon temps... :D Je croyais qu'il y aurait une sorte d'examen à passer...
Faire des fiches, ça fixe le monde où tu veux vivre... Ca le rend plus réel...
En ce sens, c'est très important...

En même temps, on peut aussi faire des rappels autrement.
La pratique essentielle, à mon avis, c'est le rappel...
Sinon, on se perd dans des activités politiques, on s'égare dans des prises de position, on oublie qu'on va mourir un jour... on oublie que la maladie nous guette... que la souffrance est tapie dans l'ombre...

Sans le rappel, on pourrait presque se laisser aller à apprécier le samsara et à être heureux...
Faut pas oublier que l'apaisement que nous a apporté la pratique doit être une sorte de carburant pour concrétiser le retournement. L'apparition de ce regard unique sur la réalité. Faut pas s'endormir sur notre paisibilité... même si ça fait tellement de bien de ne plus s'en faire...
longchen2

ted a écrit :(...) Sinon, on se perd dans des activités politiques, on s'égare dans des prises de position, on oublie qu'on va mourir un jour... on oublie que la maladie nous guette... que la souffrance est tapie dans l'ombre... (...)
Non, non, on n’oublie pas, c’est prévu :cool:
Les 4 Pensées qui détournent du Samsara sont essentielles ; il y a plusieurs façons de pratiquer cela, Dharmadhatu avait posté quelque part sur Nangpa ces très beaux Textes.

Ce que je comprends de mon côté c’est que des choses « simples » comme ces 4 Pensées continuent à être pratiquées par des pratiquants qui n’en sont plus aux Préliminaires, quoique éventuellement sous une forme essentialisée, mais ils continuent à le faire.
Bien sûr selon les écoles du bouddhisme, il y aura peut être des variations, je ne le sais pas.
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Dharmadhatu
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apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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