Qu'y a t'il autour de nous ?

ted

Est-ce que nous vivons dans notre propre monde ?
Dernière modification par ted le 14 septembre 2012, 00:27, modifié 2 fois.
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jules
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ted a écrit :Est-ce que nous vivons dans notre propre monde ?
Bonjour,
Il n'y a pas de soi, pas de monde, pas de question de ted : cela, on peut l'appeler le non-être, ou bien comme certains le font, le paradis perdu :D
FA

ted a écrit :Est-ce que nous vivons dans notre propre monde ?
Bonsoir, Ted,

Nous vivons dans notre monde qui est aussi celui des autres.
Sans les autres nous ne sommes rien.
Si nous sommes enchainés, nous enchainons aussi les autres,
Notre liberté rend les autres libres.

Fa
Katly

ted a écrit :Est-ce que nous vivons dans notre propre monde ?
Bonsoir Ted,

Je crois que chacun à sa façon d'être seul, à un espace de recul qui lui permet de mieux voir autour de lui et d'accueillir autrement.
"Son propre monde" est un monde aussi changeant que soi-même et n'existe pas en dehors ou sans le monde et les autres qui le nourrissent de toutes choses diverses, de joies, de peines, de beautés, de laideurs, de déceptions, d'étonnements, d'entraves ou de liberté. C'est vivant et toujours en transformation. Un monde dans le monde.
Cela peut-être une façon de jeter le costume, de s'éloigner des scènes tapageuses. Une fatigue sereine. C'est peut-être "son propre monde" face au monde hostile, oppressant, étouffant, violent... à ce que le monde nous impose de fausseté. Une forme d'indépendance créative, de retrait inventif qui ouvre d'autres espaces. "Petit monde intérieur" et vaste horizon en même temps.
Des fois, c'est le choc des mondes ou il y a des intersections ou des mondes parallèles qui ne se rencontrent jamais.
Mais le danger, ce serait plutôt le repli, ou de s'enfermer dans un petit monde bien à soi où l'on brille toujours, tout doux et rose ou propret, carré et d'ignorer tout ce qu'il y a autour de nous, jusqu'à devenir froid(e) et hautain(e). Une petite planète aride et désolée.
Katly

Lorsqu'on était enfant, on avait "son petit monde intérieur", cela nous paraissait naturel et souvent plus ouvert.
Faudrait pas rabougrir morbidement son p'tit coeur. oiseau2julie

On dit que le monde extérieur est un reflet du monde intérieur.

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Katly

Lorsque mon chat était très malade, avant qu'il ne meure, je me suis mise à passer plus de temps avec lui, aussi pour les soins, à l'apprécier plus encore, même dans ces fameuses bêtises, ses petites saletés, c'est vrai. Cette situation renforçait l'amour déjà existant. Personne n'était indifférent à elle, à la maison, pas même l'autre chatte vive, en bonne santé, qui bêtement parfois la feulait au passage avec un coup de patte, mais dormant ensemble. J'étais plus attentive, non par culpabilité, je l'avais aimé comme j'étais, comme j'ai pu, mais parce que notre temps ensemble était compté. Le temps avait pris toute son importance d'un coup. C'était mon regret, de ne pas avoir été plus présente.
Avec les gens, c'est un peu pareil, mais peut-être parfois plus compliqué, plus lourd. Il y a des personnes qui vous en veulent de ne pas les aimer ( faire attention à elle ) depuis qu'elles sont malades ou qui vous en veulent de les aimer ( faire attention à elle ) parce qu'elles sont malades. Ma chatte ne m'en a jamais voulu de rien, de quoique ce soit.
Que faut-il aimer ? l'être ? ou la maladie ?
Un médecin aime t-il les maladies qu'il soigne ? ou l'être humain ?
Est-ce qu'on tombe amoureux d'une maladie ? d'une pauvreté ? On tombe amoureux de l'être, de la personne, comme elle est dans l'instant, telle qu'elle, comme elle vit. Evidemment que ce n'est pas ce qui est mis en avant dans ce cas.
Autour de nous, à côté de nous, il y a des guerres, des meurtres, des génocides, des catastrophes, des pauvretés, des vieillesses, des divorces, des solitudes, des malades, des mourants, des violences.
Mais ce n'est pas parce qu'on a "son petit monde", préoccupé de sa vie, de sa propre souffrance à guérir et de ses déboires ou futilités pratiques et matériels, qu'on est forcément indifférent et qu'il faudrait avoir des démonstrations, des justifications, des preuves. Au contraire, en s'occupant de soi, on s'occupe des autres. Qui est indifférent ?... dans son monde ?...
On prend simplement les choses comme elles sont, on essaie d'aimer tel qu'on est, les autres comme ils sont, de donner amour et énergie ce qui convient dans l'instant.
Ce qui manque entre les gens c'est s'ouvrir et les ponts de communications pour croiser ou réunir les petits mondes. <<metta>>
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Flocon
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Comme Katly, je dirais que nous vivons à la fois dans un monde personnel, qui est celui que nous nous représentons, et dans un monde extérieur qui nous dépasse infiniment.

Il me semble que le bouddhisme insiste sur l'interraction entre les deux mondes, dans la pratique. Il faut trouver la bonne interraction : pas facile.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Jean

Où est-ce que j'ai lu? :

"les Etres ordinaires vivent chacun dans leur propre monde, les Etres éveillés vivent dans le même monde"
Sourire

Katly a écrit :On dit que le monde extérieur est un reflet du monde intérieur.
Butterfly_tenryu
Katly

Cela me fait penser aux mandalas, vous savez, qu'on dessine, colorie soit vers l'extérieur, soit vers l'intérieur, comme on veut selon le besoin de l'instant. C'est changeant et ça tourne.
Il y a des personnes qui sont de nature extraverties ou introverties, la communication est différente, mais cela peut-être nuancé, à certains moments ou tout le temps, selon où elles sont, ou la situation ou avec qui... etc Bref.
On est pas tous pareils, même si on est tous humains et du même monde, le notre bien-sûr. Et puis cela dépend des activités, certaines nécessitent un peu de solitude, d'espace, question de moments et de saisons aussi.
Chacun dans son coin, c'est quand ça va pas bien aussi, ça calme le jeu.
Mais parfois, c'est tout simplement l'ennui profond, la fatigue du monde ou de ce petit monde étriqué justement, avec ces mêmes rengaines, ces trucs lourds, prises de chou. On se prend des reproches et des portes, alors qu'on a aussi ses soucis ou pas le temps pour ça. Cela gâche un peu la joie... Se retirer pour changer sa vision, se poser, se ressourcer et voir plus clair en soi et autour est nécessaire et recommandé. On vit ça partout, dans tous les domaines de la vie.
Aller vers plein de gens inconnus, différents, dans un nouveau lieu, peut faire beaucoup de bien, étonnement. C'est élargir le cercle. S'éveiller...
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