Forum Bouddhiste Dhamma

Les questions sont les suivantes :

En rapport avec le monde, dans le temps :

1. Le soi et l'Univers sont-ils éternels?

2. Le soi et l'Univers sont-ils transitoires?

3. Le soi et l'Univers sont-ils à la fois éternels et transitoires?

4. Le soi et l'Univers ne sont-ils ni éternels ni transitoires?

5. Le soi et l'Univers ont-ils un commencement?

6. Le soi et l'Univers n'ont-ils aucun commencement?

7. Le soi et l'Univers ont-ils à la foi un commencement et aucun commencement?

8. Le soi et l'Univers n'ont-ils ni commencement ni absence de commencement?

9. Le Bienheureux est-il existant après la mort?

10. Le Bienheureux est-il non-existant après la mort?

11. Le Bienheureux est-il à la fois existant et non-existant après la mort?

12. Le Bienheureux est-il ni existant ni non-existant après la mort?

13. L'esprit est-il la même chose que le corps?

14. L'esprit et le corps sont-ils deux entités séparées?

Toutes ses questions relèvent de l'ontologie, de l'existence d'entités ou de leur non-existence, du fait d'être ou de ne pas être...comme dirait Shakespeare...
Bref elles ne sont pas de l'ordre de la fonction, mais de l'être...
Ce sont des questions métaphysiques, alors que la raison d'être du Dharma consiste à exercer une FONCTION libératrice.

Ainsi que la doctrine de la vacuité nous le suggère, le monde qui nous entoure ne relève ni de l' être ni du non-être, mais de la fonction, de l'action, de l'interdépendance, du mouvement.

C'est un ensemble de flux dynamiques de processus en mouvements.

C'est la raison pour laquelle le Bouddha n'a jamais répondu à ces questions, qui du point de vue de la vacuité, n'ont pas de sens.

DES QUESTIONS MAL POSÉES FORMULENT DE FAUX PROBLÈMES.


FA

Septième principe (de M° Dõgen)

Shin jin ichi nyo
Corps et esprit sont unité

Commentaires de M° Taisen Deshimaru...

C’est un point très important. Le corps et l’esprit ne sont pas séparés, contrairement à ce qu’avait dit Descartes, influençant la médecine jusqu’à nos jours. Les médecins n’étudient que le corps, mais la plupart des maladies proviennent de l’esprit. Les docteurs l’ignorent et n’étudient que les organes.

La pratique de zazen est semblable à l’image du cheval de course : « Pas d’homme sur la selle, pendant la course. Sous la selle, pas de cheval. »
C’est un koan. Il n’y a pas de cheval sous cette selle. Il n’y a pas non plus de cavalier. Le jockey, le cavalier comprend qu’il doit diriger le cheval avec les rênes et les pieds. Il doit aussi comprendre l’esprit du cheval. La selle, c’est zazen.Hishiryo. Hi signifie au-delà. Il est semblable à ku, l’infini. Dans le zen Soto, l’ultime secret est shin jin ichi nyo. Le corps et l’esprit sont unis : ichi nyo. »

Le professeur Ikemi a écrit dans son livre : « Le but, la fin, la dernière station de la psychosomatique, c’est shin jin ichi nyo.»

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Y'a des deshimaristes à qui il faudrait rappeler ça...
Parce que le coup des sensations corporelles dont il ne faut pas se soucier, y'a des fois où... Ben j'suis désolée mais quand le système nerveux envoie des décharges électriques à répétition et à forte dose en direction du cerveau, on atteint les limites de zazen.

Shin jin ichi nyo
Corps et esprit sont unité

Bonjour,

Je dirais même plus :

Corps , esprit, unité, sont des concepts...


Fa

FA a écrit :

Shin jin ichi nyo
Corps et esprit sont unité

Bonjour,

Je dirais même plus :

Corps , esprit, unité, sont des concepts...


Fa

Ce degré d'abstraction laisse supposer que "tout est concept", conçu, de plus, par un concept.

Franchement, je ne vois pas l'utilité de poser une telle Vue si elle n'est pas accompagnée de pratiques libératrices. Il existe suffisamment de Vues dans le bouddhisme pour se représenter le monde. Et nama/rupa semble amplement suffisant et évite de plonger dans la confusion.

On est toujours confronté à un certain nombre d'évidences,

- sur un forum, on emploie des mots, des concepts, des raisonnements (puisque c'est la loi du genre) pour tenter de communiquer

- quelque soit le sujet, l'intervenant et le discours, il y a toujours une tierce personne qui fait remarquer qu'il s'agit là de concepts, de mots etc etc... comme si ces remarques par soi-même discréditaient le discours tenu et sa portée expérimentale et démonstrative.

- une fois dit, critiqué, aucune analyse n'est faite des rejets exprimés ainsi d'ailleurs que des opinions émises eu égard à ces critiques par application du point précédant.

Indépendement de mon accord profond avec les dires de Maître DESCHIMARU rappelés par Kaïkan, il convient de ré-affirmer l'interdépendance du corps et de l'esprit et la véritable portée des mots employés qui, quelle que soit l'utilisation qui en est faite, renvoient à une réalité qu'ils ne contiennent pas telle la dernière phrase de l'Hannya Shingyo : Gya tei, gya tei, hara gyatei, hara so gyatei, bo ji so wa ka, soit, Aller, accoster ensemble au-delà du par-delà, sur la rive du Satori.

L'important me semble t-il est l'au-delà du par-delà (c'est un concept! ouai je sais! qu'il faut entendre comme un mouvement) qui n'est pas une fin en soi, pas même un aboutissement mais la réalisation de notre Nature authentique et Parfaite.

Bonjour,

Ce n'est pas 16 questions ? il me semble...

Deux de plus, deux de moins ! est-ce important ?

Si oui, je te propose de nous citer les deux questions qui manquent, les expliciter et les "raccorder" à celles qui ont déjà été proposées.

Incidemment ! Ont-elles (les 14 ou les 16) un quelconque rapport avec les 62 opinions philosophiques erronées ?