
Alors même qu'ils sont incapables de comprendre les trois-quart du fonctionnement de l'univers, ils ont des avis définitifs et tranchés sur la moindre manifestation qui leur semble menacer l'univers aseptisé et rassurant qu'ils se sont construit pour masquer leur angoisse de l'inconnu.
Ils ne tenteront jamais l'aventure intérieure, car ils ont peur de ce qui pourrait surgir des ténèbres et ébranler leurs certitudes. Mais ils se construisent un mur de convictions philosophiques raisonnées, en essayant d'y introduire, aux forceps, ces enseignements bouddhistes qui les fascinent malgré tout.

Tels des vierges effarouchées, ils font des bonds au moindre attouchement inhabituel, au moindre texte, sutra ou enseignement qui ouvrirait leurs sens sur une réalité autre.
Prisonniers de leur autisme matérialiste, ils sont plus à plaindre qu'autre chose, n'ayant pas compris que dans le bouddhisme, il n'y a rien de surnaturel : tout est naturel. A nous d'élargir notre vision pour voir les choses telles qu'elles sont.
Une pratique méditative plus poussée ne pourrait que développer l'intuition et faire apparaitre ces états de conscience subtile dont certains se gaussent ouvertement jusqu'à l'évidence finale et inéluctable.