CONFLIT
Publié : 01 août 2012, 16:48
Dans son fragment 53, HERACLITE signale :
« Le conflit est père de toutes choses et roi de toutes choses ; dans les uns il révèle des dieux, dans les autres des hommes, des uns il fait des esclaves, des autres des hommes libres »
et dans son fragment 54 :
« Une harmonie invisible est supérieure à l'harmonie visible »
On voit ainsi qu'en Grèce au temps du bouddha la recherche de la sagesse aboutissait aux mêmes conclusions qu'en Inde et que le monde soumis aux sens était perçu non comme inférieur mais cependant de qualité moindre, facteur de disharmonie et de souffrance.
La question se posait – et se pose toujours – de savoir de quoi est fait le conflit. Est-il la conséquence de positions inconciliables de deux adversaires en présence ? Ou bien est-il le lieu d'une déchirure intime au sein de chaque individu humain ?
Et si tel est le cas, déchirure entre quoi et quoi ?
Il importe de savoir et accepter dès l'abord notre Nature animale. Un conflit, en deçà et au-delà, des « raisons » qui servent à le justifier, n'est que l'abandon à un instinct naturel d'agression sur-déterminé par une croyance selon laquelle notre tête est raison humaine alors que notre corps n'est qu'instinct et passion. Une partie de moi s'élève vers les cieux et l'autre se traîne dans la fange et la boue.
Cette situation est d'ailleurs remarquablement symbolisée par le terme : dukkha qui fondamentalement signifie : dualité.
Etant inhérent à toute situation et à toute personne, le conflit ne peut être résolu par l'élimination d'une partie au bénéfice d'une autre. En d'autres termes, le Samsara ne peut être éliminé au bénéfice unique du Nirvana et c'est la raison pour laquelle toute méthode sélective reposant sur un bien et un mal hypostasié est illusoire et trompeuse.
C'est pourquoi l'identité de nature entre Samsara et Nirvana est postulée par Vimalakirti dans : Introduction aux pratiques de la Non-dualité - chap VIII, en commentaire au soûtra de la liberté inconcevable, laquelle est « cette immensité qui ne présage que d'elle-même (et) porte le nom de Liberté »
Cette immensité est/a évidemment une identité de nature avec shikantaza, satori, éveil, mushotoku, hishiryo et rejette toute discrimination.
" Quand on croit que les choses existent réellement, on choisit entre celles que l'on trouve bonnes et les autres : voilà la discrimination."

« Le conflit est père de toutes choses et roi de toutes choses ; dans les uns il révèle des dieux, dans les autres des hommes, des uns il fait des esclaves, des autres des hommes libres »
et dans son fragment 54 :
« Une harmonie invisible est supérieure à l'harmonie visible »
On voit ainsi qu'en Grèce au temps du bouddha la recherche de la sagesse aboutissait aux mêmes conclusions qu'en Inde et que le monde soumis aux sens était perçu non comme inférieur mais cependant de qualité moindre, facteur de disharmonie et de souffrance.
La question se posait – et se pose toujours – de savoir de quoi est fait le conflit. Est-il la conséquence de positions inconciliables de deux adversaires en présence ? Ou bien est-il le lieu d'une déchirure intime au sein de chaque individu humain ?
Et si tel est le cas, déchirure entre quoi et quoi ?
Il importe de savoir et accepter dès l'abord notre Nature animale. Un conflit, en deçà et au-delà, des « raisons » qui servent à le justifier, n'est que l'abandon à un instinct naturel d'agression sur-déterminé par une croyance selon laquelle notre tête est raison humaine alors que notre corps n'est qu'instinct et passion. Une partie de moi s'élève vers les cieux et l'autre se traîne dans la fange et la boue.
Cette situation est d'ailleurs remarquablement symbolisée par le terme : dukkha qui fondamentalement signifie : dualité.
Etant inhérent à toute situation et à toute personne, le conflit ne peut être résolu par l'élimination d'une partie au bénéfice d'une autre. En d'autres termes, le Samsara ne peut être éliminé au bénéfice unique du Nirvana et c'est la raison pour laquelle toute méthode sélective reposant sur un bien et un mal hypostasié est illusoire et trompeuse.
C'est pourquoi l'identité de nature entre Samsara et Nirvana est postulée par Vimalakirti dans : Introduction aux pratiques de la Non-dualité - chap VIII, en commentaire au soûtra de la liberté inconcevable, laquelle est « cette immensité qui ne présage que d'elle-même (et) porte le nom de Liberté »
Cette immensité est/a évidemment une identité de nature avec shikantaza, satori, éveil, mushotoku, hishiryo et rejette toute discrimination.
" Quand on croit que les choses existent réellement, on choisit entre celles que l'on trouve bonnes et les autres : voilà la discrimination."

