Forum Bouddhiste Dhamma

Dans la section citations, Subarys a fait un travail de compilation intéressant sur la renaissance dans le Canon Pali.
http://forum-nangpa.com/viewtopic.php?f=78&t=6735

A ce sujet, je n'ai toujours pas compris pourquoi certains textes disent que la renaissance dans le monde humain est hautement improbable : "autant qu'une tortue marine qui remonterait tous les 1000 ans (?) à la surface et qui passerait son cou, par hasard, à travers une bouée qui flotte sur l'océan". Alors, que d'autres textes indiquent que le carburant du désir va nous précipiter inéluctablement vers le samsara.

Sommes-nous condamnés à des renaissances non humaines ?

Ou sommes nous condamnés à renaitre en humain ?
Pourquoi ce jugement pejoratif sur les "autres formes de vie" ?
Tu juges les êtres vivants "autres", car tu t'identifies toi-même à ce corps physique,
mais tu es "esprit" et non un corps éphémère;
Si tu voyais ces êtres avec ton esprit, et non avec tes yeux physiques, tu ne les jugerais pas "différents"
ou de moindre valeur; car tous les êtres ont un esprit et tous baignent dans la même essence infinie;
Il en est de même pour ta question des renaissances, ce genre de questions se posent seulement
car tu es identifié à ce corps éphémère, tu sais qu'il est né et qu'il mourra; mais ta vraie nature n'est jamais née,
et ne mourra jamais; De plus elle est toujours présente, ici même; Alors pourquoi se préoccuper de probables "renaissances futures", si tu ne connais même pas le présent ?

C'est le mot "condamné" qui te dérange ?

Mais ça ne change rien à ma question. La renaissance en tant qu'être humain est présentée comme rarissime, mais la renaissance en elle même semble affaire courante.

Donc...

En fait, j'ai posé exactement la même question à mon professeur:

1) - Il est dit aussi que c'est à cause du désir que l'être humain renaît dans la sphère de désir (kamadhatu).

2) - Maitreya dit qu'il faut trois conditions pour obtenir une précieuse existence humaine:

une éthique correcte (les 10 actions blanches),
la pratique des 6 perfections,
et des souhaits.


Donc la différence est entre 1) "obtenir une naissance humaine" et 2) "obtenir une précieuse existence humaine".

Amitié

Dans le sutta d'origine, il n'est pas fait de détail. Ce sont toutes les naissances humaines qui sont supposées être rares. Donc, ça ne répond pas à la question.

Subarys a écrit :Qui irait perdre son temps dans des futilités alors qu'il est condamné à mort ?

Heu... Beaucoup de monde Subarys. Tu es peut être trop vertueux dans tes jugements sur les hommes.
Annonce que la fin du monde est dans 7 jours et tu verras tous ceux qui iront faire la fête, des mega teufs, qui iront se saouler, boire, manger, et je te passe les détails.

Bien sur, d'autres aussi iront prier ou méditer, mais bon... faut pas rêver. Ceux qui n'attendent rien iront faire les fous une dernière fois sans doute.
S_pom_pom fan:D S_pom_pom Smiley_dance Smiley_amour
Ca répond à ta question ?

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Donc tu penses que cette annonce du Bouddha ne serait qu'un moyen habile ? Pourquoi pas après tout ?

Donc tu penses que cette annonce du Bouddha ne serait qu'un moyen habile ? Pourquoi pas après tout ?

Je pense que cette question ne m'a jamais vraiment traversé l'esprit. A chaque fois que je suis tombé sur ce passage la seule chose que je me suis dit : "C'est une opportunité, te loupe pas" Je jetterais un coup d’œil sur les commentaires.

Pour le reste, j'ai précisé "sincèrement" quelqu’un qui va se perdre dans des futilités alors qu'il est "condamné à mort" n'est pas quelqu’un qui a "sincèrement" réalisé qu'il allait mourir pour moi même si je suis sur que l'on peut trouver des arguments. Et puis la phrase était surtout rhétorique, une sorte de question intérieure. Néanmoins je suis beaucoup moins "dur" que toi je pense que beaucoup de gens prennent vraiment conscience et ne vont pas fuir dans diverses activités. Cette histoire d'aller se souler, baiser etc tient surtout du fantasme. Autour de moi ceux qui ont été frappés d'un cancer, d'une maladie, d'une infirmité aucun n'a été se perdre ailleurs. C'est clairement quelque chose qui ramène à l'intérieur, qui oblige à faire face. J'en ai connu certains qui clamaient que s'ils leur restaient quelque jours, ils s’éclateraient mais lorsque la mort est en face, les fantasmes sont très loin et l’alcool, les femmes etc ça na plus rien de vraiment transcendant. Et puis les gens, surtout ceux qui ne sont pas Bouddhiste, ont quelque chose à perdre, eux même ! et ça fait toute la différence je pense. Mais ce que tu dis dois exister mais est bien moins développer qu'on le pense. L'idée du condamné pilier des beuveries et des orgies c'est bon pour les films en tout cas ça ne correspond pas à ce que je vois autour de moi.

D'ailleurs le Bouddha (dans la Tradition) a prophétisé la destruction du plan d'existence humain et animal (par le feu et l'eau) et dans l'intervalle qui précède, les hommes, informés pat les Dévas, pratiqueront et développeront les Brahma Vihara. La majorité renaissant las bas. Ce qui démontre que dans ce cas...

Est ce que j'y crois c'est une autre question .

Subarys a écrit :Autour de moi ceux qui ont été frappés d'un cancer, d'une maladie, d'une infirmité aucun n'a été se perdre ailleurs. C'est clairement quelque chose qui ramène à l'intérieur, qui oblige à faire face.

Oui, bien sur. Je ne pensais pas au cas des personnes malades. C'est clair que l'envie de faire la fête n'est pas leur priorité.

Je pensais à ces personnes bien portantes pour qui la mort est une construction intellectuelle lointaine. On sait tous qu'on va mourir un jour, pourtant je suppose que bien peu sont capables d'intégrer cette donnée au quotidien. Quelques personnes lucides, comme toi, vont avoir le courage de faire des exercices appropriés. Pour entretenir la motivation. Ce qui est bien la preuve que cette notion d'urgence ne nous est pas naturelle.

D'ailleurs, je n'ai jamais compris pourquoi il y avait urgence, vu qu'on erre dans le samsara depuis des millions d'années. Mais bon...

Je me demande s'il n'y a pas une autre raison qui fait qu'il est urgent de pratiquer maintenant. Quelque chose qu'on ne nous dit pas pour ne pas nous décourager.

Question naïve de néophyte :

Que ce soit par des sermons, des textes, des enseignements en live, sommes-nous obligés d'entretenir la peur de la mort ?

Et à quoi ça pourrait bien servir ?