) que le Bienheureux avait développé les 4 (stades) jhanas de samatha avant de développer au moment de son eveil Vipassana et
dans les jhanas de vipassana (quand bien même on définit des jhanas différents de samatha et vipassana) ?
Les Jhānas de Vipassanā a écrit :
Les jhānas de vipassanā permettent par contre à l’esprit de se déplacer librement d’un objet à l’autre, tout en restant fixé sur les caractéristiques d’impermanence, d’insatisfaction et de non soi, qui sont les traits communs à tous les phénomènes. L’esprit capable de rester fixé sur la béatitude de nibbāna fait également partie de vipassanā jhāna. Alors que le but du méditant samatha est la tranquillité et l’absorption, c’est la vision pénétrante et la sagesse qui sont les résultats les plus importants de la pratique de vipassanā jhāna. L’esprit se focalise ici sur les paramattha dhammas, ce que l’on appelle communément « la réalité ultime » ; ce sont tout simplement les choses que nous expérimentons directement au moyen de nos six sens sans passer par la conceptualisation. Le plus souvent, ce seront des sankhāra paramattha dhammas, des phénomènes appartenant à la réalité ultime conditionnée : le flux perpétuellement changeant des phénomènes physiques et mentaux. Nibbāna est également un paramattha dhamma, mais bien sûr, il n’est pas conditionné.
La respiration est un bon exemple de processus conditionné. Les sensations que vous expérimentez au niveau de l’abdomen, sont la réalité ultime conditionnée, les sankhāra paramattha dhammas, qui sont causés par l’intention de respirer. Lorsqu’il concentre son attention sur l’abdomen, le méditant cherche à pénétrer la qualité, la nature réelle de ce qui se passe à cet endroit du corps. Si vous percevez des mouvements, des tensions, de la dureté, de la chaleur ou du froid, vous commencez à développer les vipassanā jhānas.
L’attention au contact sensoriel suit le même principe. S’il y a effort diligent et attention pénétrante, l’esprit focalisé sur ce qui se passe au moment d’un contact sensoriel, comprend la véritable nature de ce processus. Les activités sensorielles seront comprises à la fois dans leurs caractéristiques individuelles et dans leurs caractéristiques communes.
Si nous nous référons à la classification en quatre niveaux des jhānas, le premier comprend cinq facteurs que nous allons décrire maintenant. Ils sont tous importants dans la pratique de vipassanā.
Jhana les 4 stades : d'après le Samannaphala Sutta a écrit :
Jhana premier stade
C’est ainsi, grand roi, que le moine considère ces cinq obstacles tant qu’il ne s’en est pas libéré en lui-même, à savoir comme une dette, comme une maladie, comme un lieu de détention, comme un esclavage, comme un chemin à travers la jungle. Et le moine, grand roi, quand il s’en est libéré en lui-même, considère ces cinq obstacles comme l’acquittement d’une dette, comme la guérison, comme la fin d’une détention, comme la mise en liberté, comme un territoire paisible.
Quand il considère ces cinq obstacles dont il s’est libéré en lui-même, la joie naît en lui, de la joie naît l’allégresse ; quand son esprit est allègre, son corps se calme ; quand son corps est calmé, il ressent le bonheur ; quand il est heureux, sa pensée s’absorbe. Se dissociant des désirs, se dissociant des choses mauvaises, il accède et demeure au premier stade de la méditation, né de la dissociation, comportant raisonnement et réflexion décisive, bonheur avec allégresse. Il inonde, inonde complètement, remplit complètement, comble son corps de ce bonheur avec allégresse né de la dissociation, il n’est aucun point de son corps qui ne soit touché par le bonheur avec allégresse né de la dissociation. »
Jhana deuxième stade
« Ensuite, grand roi, ayant mis fin au raisonnement et à la réflexion décisive, le moine accède et demeure au second stade de la méditation, lequel, apaisement à l’intérieur et condensation de la pensée, exclut raisonnement et réflexion décisive et qui, né de l’absorption, consiste en bonheur avec allégresse. Il inonde alors, inonde complètement, remplit complètement, comble son corps de ce bonheur avec allégresse né de l’absorption, il n’est aucun point de son corps qui ne soit touché par le bonheur avec allégresse né de la dissociation. »
« C’est comme si, grand roi, il y avait un étang où l’eau jaillirait sans qu’il y eût une arrivée d’eau dans la direction de l’est, sans qu’il y eût une arrivée d’eau dans la direction du sud, sans qu’il y eût une arrivée d’eau dans la direction de l’ouest, sans qu’il y eût une arrivée d’eau dans la direction du nord, ou sans qu’il tombât de temps en temps une pluie notable. Le courant d’eau froide jaillissant de cet étang l’inonderait complètement, le remplirait complètement, le comblerait et il n’est aucun point de cet étang qui ne serait touché par l’eau froide : tout de même, grand roi, le moine inonde, inonde complètement, remplit complètement, comble son corps de ce bonheur avec allégresse né de la concentration, il n’est aucun point de son corps qui ne soit touché par le bonheur avec allégresse né de la dissociation. »
« C’est bien là, grand roi, un fruit visible de l’état de religieux, plus beau et plus sublime encore que les précédents fruits visibles de l’état de religieux. »
jhana Troisième stade:
« Ensuite, grand roi, se détournant de l’allégresse, le moine vit indifférent, conscient et compréhensif, il ressent dans son corps le bonheur, en sorte que les Nobles l’appellent l’indifférent, le conscient, celui qui vit bien ; il accède ainsi et demeure au troisième stade de la méditation. Il inonde alors, inonde complètement, remplit complètement, comble son corps de ce bonheur sans allégresse, il n’est aucun point de son corps qui ne soit touché par le bonheur sans allégresse. »
« C’est comme si, grand roi, il y avait dans un étang des lotus bleus, des lotus rouges, des lotus blancs, et si certains de ces lotus bleus, de ces lotus rouges, de ces lotus blancs nés dans l’eau, ayant crû dans l’eau, ne sortaient pas de l’eau, mais prospéraient dans l’eau où ils étaient plongés, si des pointes aux racines ils étaient inondés d’eau froide, inondés complètement, remplis complètement, comblés et qu’il n’est aucun de ces lotus bleus, de ces lotus rouges, de ces lotus blancs, qui ne fût touché par l’eau froide : tout de même, grand roi, le moine inonde, inonde complètement, remplit complètement, comble son corps de ce bonheur sans allégresse, il n’est aucun point de son corps qui ne soit touché par le bonheur sans allégresse. »
« C’est bien là, grand roi, un fruit visible de l’état de religieux, plus beau et plus sublime encore que les précédents fruits visibles de l’état de religieux. »
jhana Quatrième stade
« Ensuite, grand roi, quand il s’est défait du bonheur et s’est défait de la souffrance, quand ont été abolis le bien-être et le mal-être antérieurs, qu’il y a absence de souffrance, absence de bonheur, pureté totale par l’indifférence et la conscience de soi, le moine accède et demeure au quatrième stade de la méditation. Il est assis là, imprégnant son corps d’une pensée toute pure, toute nettoyé, il n’est aucun point de son corps qui ne soit touché par cette pensée toute pure, toute nettoyée. »
« C’est comme si, grand roi, quelqu’un était assis avec un vêtement nettoyé le couvrant jusqu’à la tête, en sorte qu’aucun point de son corps ne fût à l’abri du contact avec le vêtement nettoyé : tout de même, grand roi, le moine est assis, imprégnant son corps d’une pensée toute pure, toute nettoyé, il n’est aucun point de son corps qui ne soit touché par cette pensée toute pure, toute nettoyée. »
« C’est bien là, grand roi, un fruit visible de l’état de religieux, plus beau et plus sublime encore que les précédents fruits visibles de l’état de religieux. »