l'absence est-ce un dhamma pour vous ??
Je suppose qu'il est question du dhamma en tant que réalité ici. La question de Michel renvoi à un point de vue subjectif "l'absence est-ce un dhamma pour vous ??" Intrinsèquement le dhamma n'est pas absent à lui-même, la réalité "Est" la réalité. De ce point de vue, l'absence en tant que telle n'est un dhamma pour nous que si nous y sommes attentif. Mais au fond, à quoi sert cette réflexion ?
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Sabba danam dhammadanam jinati - Le don du Dhamma surpasse tout autre don Dhammapada
Alors, si tout n'est qu'un nom, lorsque je désigne le silence, ne fais-je que désigner le nom silence ?Dharmadhatu a écrit :shuuuuuuuuuuuuttttt Tu viens de le faire, non ? Pour l'école de Nagarjuna, tout n'est qu'un nom, même une absence, même la vacuité.jules a écrit :D'ailleurs, est-ce que le silence peut-être désigné ?
<<metta>>
Cela voudrait-il dire que lorsque le sage montre la lune, ce qu'il montre, c'est en réalité son doigt ?
Ou que lorsque la maman dit à son fils de se taire, ce qu'elle montre, c'est sa parole consistant à dire à son fils de se taire ?
<<metta>>
jules a écrit : Alors, si tout n'est qu'un nom, lorsque je désigne le silence, ne fais-je que désigner le nom silence ?
<<metta>>Au moment même où vous devenez conscient de quelque chose existe un fugitif instant de pure conscience, juste avant que vous conceptualisiez, avant que vous identifiiez. C'est une phase d'Attention. Ordinairement, elle est très courte - un flash d'une fraction de seconde, au moment même où vous focalisez les yeux sur l'objet, où vous portez votre esprit vers lui, avant de l'objectiver, avant de le cerner mentalement et de le séparer du reste de l'existence. Source
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- Dharmadhatu
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En fait, quand on dit que le silence (ou tout autre existant) n'est qu'un nom, ça veut dire que tout existant n'est qu'un phénomène désigné par quelqu'un en dépendance d'une base d'imputation. Sinon, désigner la paix dans le monde la ferait exister. Donc il y a le terme "silence" qui renvoie bien à une base d'imputation (ici, l'absence de bruit ou de paroles). D'ailleurs l'enfant, ou n'importe qui, comprend très bien ce à quoi renvoie le silence. Sinon, pour faire le silence, il dirait "silence, silence, silence, silence".jules a écrit :Alors, si tout n'est qu'un nom, lorsque je désigne le silence, ne fais-je que désigner le nom silence ?Dharmadhatu a écrit :shuuuuuuuuuuuuttttt Tu viens de le faire, non ? Pour l'école de Nagarjuna, tout n'est qu'un nom, même une absence, même la vacuité.jules a écrit :D'ailleurs, est-ce que le silence peut-être désigné ?
<<metta>>
Cela voudrait-il dire que lorsque le sage montre la lune, ce qu'il montre, c'est en réalité son doigt ?
Ou que lorsque la maman dit à son fils de se taire, ce qu'elle montre, c'est sa parole consistant à dire à son fils de se taire ?
<<metta>>
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Je vois le Dharma (enseignement) comme un fleuve qui doit continuer à couler pour charrier tous les êtres jusqu'à la délivrance.tirru :
Mais au fond, à quoi sert cette réflexion
Vois, comme tu fais partie de ce fleuve :
<<metta>>tirru... a écrit :<<metta>>Au moment même où vous devenez conscient de quelque chose existe un fugitif instant de pure conscience, juste avant que vous conceptualisiez, avant que vous identifiiez. C'est une phase d'Attention. Ordinairement, elle est très courte - un flash d'une fraction de seconde, au moment même où vous focalisez les yeux sur l'objet, où vous portez votre esprit vers lui, avant de l'objectiver, avant de le cerner mentalement et de le séparer du reste de l'existence. Source
Dharma, tu as parlé à un moment donné "d'image mentale", est-ce cela que tu nommes la base d'imputation ?
<<metta>>
PS :
Ca devient télépathique par ici. love_3
<<metta>>
PS :
C'est exactement ce à quoi je pensaisD'ailleurs l'enfant, ou n'importe qui, comprend très bien ce à quoi renvoie le silence. Sinon, pour faire le silence, il dirait "silence, silence, silence, silence".
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- Dharmadhatu
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jules a écrit :Dharma, tu as parlé à un moment donné "d'image mentale", est-ce cela que tu nommes la base d'imputation ?
<<metta>>
PS :C'est exactement ce à quoi je pensaisD'ailleurs l'enfant, ou n'importe qui, comprend très bien ce à quoi renvoie le silence. Sinon, pour faire le silence, il dirait "silence, silence, silence, silence".
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La base d'imputation est par exemple l'ensemble de caractéristiques du phénomène désigné. Pour le silence, ce sera l'absence de bruit manifeste.
L'image mentale est l'objet direct de désignation (tib. dngos kyi rjod bya [ngoeu kyi djeu dja]), qui sert à reconnaître un phénomène appartenant à la même catégorie que celui qu'on nous a désigné la 1ère fois. Donc quand quelqu'un demande le silence, on sait ce qu'il veut dire parce qu'on a à l'esprit une image générique du silence et quand on appréhende les caractéristiques d'un silence, on le reconnaît comme tel.
En même temps, "tout n'est qu'une désignation" est une assertion prasangika-madhyamika, alors que "l'image mentale est l'objet direct de désignation" est une assertion sautrantika. Il faudrait creuser le sujet pour voir si les 2 peuvent coller, au-delà des niveaux d'écoles.
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